Église paroissiale Saint-Pierre

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Chaunay

Chaunay est déjà mentionné comme un centre religieux au concile de Vaison-la-Romaine en 442 (Brillaud, 1985). L´abbé Chapeau a fouillé des sépultures mérovingiennes (dont cinq avant 1924 à l´ouest de l´église) qui laissent supposer l´existence d´un édifice cultuel mérovingien aux abords ou à l´emplacement de l´édifice actuel. Il pensait que dès cette époque (7e siècle), Chaunay a pu être le siège d´un archiprêtré. D´autres sarcophages mérovingiens furent trouvés lors de la pose du câble téléphonique de Paris à Bordeaux, sous l´ancienne nationale, à l´est de l´église actuelle.

Chaunay (In villa canniaco) est mentionné en 976 ou 977 dans le cartulaire de l´abbaye Saint-Cyprien de Poitiers (Rédet, 1881 p. 105). Mais dans les textes en latin, Chaunay se distingue difficilement de Caunay, commune voisine des Deux-Sèvres.

Les parties romanes de l´église datent probablement du 12e siècle, même si Brillaud (1993) a proposé la deuxième moitié du 11e siècle pour la construction de ces éléments, probablement sur la base d´un texte de 1175, cité dans dom. Fonteneau et mentionnant « WILLELMUS ARCHIPRESBIER DE CHONAI ». Les éléments sculptés semblent cependant un peu plus tardifs.

Au début du 13e siècle, en 1213 et en 1217, dans des documents de l´abbaye de Nouaillé, Chaunay est à nouveau mentionné comme archiprêtré (Beauchet-Filleau, 1868, p. 38 ; Rédet, 1881, p. 105-106). Le siège de l´archiprêtré est annexé à la cure de Saint-Pierre de Chaunay et comprenait les paroisses de Chaunay, Blanzay, Brux, Champagné-le-Sec, Pliboux, Vanzay, aujourd´hui dans le département de la Vienne, et aujourd´hui dans les Deux-Sèvres de Caunay, La Chapelle-Pouilloux, Clussay, Limalonges, Linazay, Mairé-l´Evescaut, Montalembert, Pliboux, Vanzay, Vaussay et Villaret. Cet archiprêtré faisait partie de l´archidiaconé de Briançay, aujourd'hui Brioux-sur-Boutonne (Beauchet-Filleau, 1868, p. 31). La cure était à la nomination de l´abbaye de Nouaillé.

Pendant la guerre de Cent Ans, le château de Tassay à Chaunay a été assiégé par les Anglais en 1356-1357, confié à Gilles de Montendre, chevalier allié des Anglais, encore mentionné dans une charte de 1363 (Manguy, 1998, p. 27). Un souterrain-refuge trouvé près du pilier du clocher a été utilisé à cette époque. La voûte, le clocher et le chœur de l´église auraient été détruits lors de ces événements (manuscrit de l´abbé Chapeau, cité par Brillaud). Jean de Berry, comte de Poitiers et duc d´Aquitaine, entreprend le siège de Tassay en 1372, le reprend et le confie à un jeune chevalier, Jean Jousserand, neveu de Gilles de Montendre. La paroisse semble alors vidée de ses habitants. Le 10 janvier 1385, des lettres patentes autorisent le même Jean Jousserand, sire de Lairé et de Tassé, à prendre jusqu'à 30 sujets de la châtellenie de Civray pour garder le château de Tassay, toujours menacé à la frontière du Poitou (Lièvre, 1869, p. 277).

Vers 1390, il ne subsistait de l´église que la nef et le transept sud. Les paroissiens souhaitent alors la reconstruire. De nouvelles lettres patentes sont accordées en 1400 et 1403, pour 30 feux des paroisses de Chaunay et Caunay, au bénéfice de la garde du château de Tassay.

Vers 1400, le transept sud, qui était encore en bon état, fut isolé du reste du transept par un mur de remplage et par la suite transformé en habitation (Brillaud, 1993, citant les travaux de l´abbé Chapeau). Il existe alors deux cimetières, un peu éloigné de l´église : un grand cimetière au sud, à l´emplacement des halles et de la place du marché, l´autre, dit petit cimetière, à l´est, près de la route de Civray (manuscrit de l´abbé Chapeau cité par Brillaud, 1985, p. 4).

Entre 1496 et 1527, les Jousserant passèrent des conventions et eurent plusieurs procès à propos des bancs de l´église et de leur droits sur la chapelle Notre-Dame qu´ils ont fait construire au nord de l´église, le procès étant définitivement jugé en leur faveur par un arrêt du parlement (31 janvier 1527).

En 1504, une transaction est passée entre les habitants, la fabrique de Chaunay et Jean Jay, qui « donne un terrain pour agrandir ladite église » et pour « refaire l´église plus longue et plus large qu´elle n´estoit d´ancienneté de 7 [sic dans dossier MH] pieds de longueur devers le grand autel et de 10 ou 12 pieds en largeur ». Ces travaux sont achevés en 1507, comme en témoigne la clef de voûte de la travée d´avant-chœur qui porte des armoiries d'azur à aigle d'or empalé de même (armes de Jousserand, seigneur de Tassay) et l´inscription " A la date que l'on disait mil cinq cent et sept cy me mist Jacques Jousserant, seigneur et fondateur de ceans " dans une couronne ajourée.

Le chœur, la chapelle nord et la charpente de la nef datent donc du début du 16e siècle, comme probablement les contreforts d´angle.

La cuve baptismale porte la date de 1619 et l´inscription M. P. Evet, don du vicaire résident.

Jacques Rifauld, archiprêtre de la paroisse de 1674 à 1706, entretient le balet qui se trouvait devant le portail (Manguy, 1998, p. 34), puis M. Rifaud de 1707 à 1710, M. Faugeron de 1710 à 1722. D´après l´abbé Drapeau, il ne s´agit du portail ouest mais plutôt de la porte sud aujourd'hui murée.

D´après les registres paroissiaux, la restauration complète de l'édifice débute en 1720 sous la conduite de Jean Armand Thébault, archiprêtre. Entre 1722 et 1726, il offre tout le mobilier liturgique, fait placer des vitraux et réaliser de nombreux travaux (voir détail en annexe 2). Deux bénitiers portent les dates de 1726 (à côté de la porte nord) et de 1728 (à gauche du portail ouest). Sa pierre tombale se trouve dans l'église et a été relevée par A. Le Touzé de Longuemar (1863, p. 376-377). La litre funéraire pourrait dater de cette époque.

Le 1er octobre 1780, le petit et le grand cimetière cessent d´être utilisés. Le cimetière est transféré à son emplacement actuel.

Lors de la Révolution, en 1790, les biens appartenant à l'église sont vendus. L´édifice devient lieu de culte et salle de réunion. Le curé Pierre Vincent Dubois prête serment le 24 septembre 1792. En 1795, l´église sert d'entrepôt et de marché à grain. Une intervention sur la charpente de la chapelle a alors lieu, exécutée par le sieur Reignault charpentier.

Au 19e siècle, en 1860, un projet d'embellissement intérieur de l'église a été confié par l'abbé Proton à l'architecte Jean-Baptiste Perlat. Le grand vitrail du chœur et les vitraux de la chapelle nord, datés également de 1860, sont de Guérithault de Poitiers. Des crédits sont accordés en 1873 pour la restauration de l'église, la construction d'une sacristie et la restauration du presbytère. Ces travaux sont réalisés vers 1876 sur des plans de l'architecte Alcide Boutaud : construction d'une tribune dans la nef (cette tribune apparaît sur une photographie de l'abbé Chapeau), du maître-autel, de l´autel de la Vierge, percement d'une grande baie dans le sanctuaire et aménagement de la sacristie dans la chapelle nord. La voûte en bois de la nef est restaurée. Les contreforts sont probablement renforcés à l´occasion de ces travaux. En 1878, de nouvelles cloches bénites le 28 avril ont été fondues par Bollée, fondeur de cloches à Orléans.

Un nouveau chemin de croix est installé en 1928. En 1930, l'abbé Chapeau a fait poser un vitrail commandé à G. P. Dacrant de Bordeaux (mur sud du chœur). En 1972, les maisons accolées à l´église, y compris celle aménagée dans le transept sud, sont détruites.

Périodes

Principale : 12e siècle

Principale : 1er quart 16e siècle

Secondaire : 18e siècle

Secondaire : 2e moitié 19e siècle

Dates

1507, porte la date

Auteurs Auteur : Perlat Jean-Baptiste

Architecte.

Né le 21 mai 1814 à Croutelle, décédé le 24 janvier 1889 à Migné-Auxances.

RENAUD-ROMIEUX (G.), Jean-Baptiste Perlat (1814-1889), un architecte poitevin atypique, Dossier APC n° 23, 2022, 381 p.

, architecte
Auteur : Boutaud Alcide

Architecte né à Chez-Boutonne (Deux-Sèvres) le 1er juillet 1844, élève de Jean-Baptiste Perlat. A réalisé de très nombreux édifices publics et églises de Poitou-Charentes. Son cabinet est repris par André Ursault en 1925. Il décède à Poitiers le 19 février 1929.

, architecte

L´église de Chaunay est située au centre du bourg et est insérée dans un bâti assez dense.

Elle est de plan allongé à une seule nef mais devait avoir, à l´époque romane, un plan en croix latine. Le départ d´un transept, détruit en 1972, est encore perceptible au sud. Elle devait se terminer en abside, mais elle présente aujourd'hui un chevet plat. Le chevet, reconstruit au 16e siècle, est plus haut que la nef. L´église porte de nombreuses traces d´incendie, notamment à l´extérieur, sur les élévations nord et sud.

Elle se compose, de l´ouest vers l´est de deux travées romanes (avec voûte moderne), une travée sous clocher romane, une travée d´avant-chœur et un chœur dans le style gothique flamboyant reconstruits au début du 16e siècle. Une chapelle a alors été construite au nord de la travée sous clocher et de la travée droite du chœur.

Les matériaux de couverture sont variés : lauzes sur le bord du pignon couvert occidental, ardoises sur le pourtour des longs pans de la nef et du chœur et tuiles plates au centre de ces longs pans, ardoises sur la flèche octogonale du clocher et tuiles creuses mécaniques sur le toit en appentis de la chapelle nord.

D'après Brouillet (1865), ses dimensions sont les suivantes : 17 m de long sur 7 m de large. L'église dépendait de l'archiprêtré de Rom et avait pour présentateur l'abbé de Saint-Cyprien de Poitiers. Il signale particulièrement des pierres tombales du 13e siècle et deux fragments de stalles en bois sculpté du 15e siècle.

Les parties romanes de l´édifice sont donc la nef, la travée sous clocher à la croisée de l´ancien transept et l´amorce du transept sud. Le décor sculpté roman est porté sur la façade, sur une porte et une porte d´escalier au nord, quelques remplois sculptés sur l´élévation sud et les chapiteaux de la nef (voir l´annexe 1).

La façade occidentale, à pignon couvert, construite en grand appareil calcaire, est épaulée par deux contreforts d´angle qui présentent deux petits ressauts. Elle se compose de deux niveaux séparés par une corniche formée par neuf arcatures délardées reposant sur des modillons dont deux, le sixième et le dixième en partant de la gauche, ont disparu. Les parties externes ont probablement été endommagées par la réfection des contreforts d´angle. Les autres modillons portent soit un décor géométrique très simple, en pointe avec un petit liseré triangulaire sculpté. Le quatrième modillon est une billette, le septième un tonnelet et le huitième une tête d´animal tenant un disque dans sa gueule. La troisième arcature porte en outre deux visages humains stylisés et très érodés.

Le portail est situé sur cette façade occidentale. Il est composé d´une voussure légèrement brisée à trois rouleaux à arêtes vives non décorés retombant sur des piles. La voussure est surmontée d´une archivolte ornée de pointes de diamant.

La pile interne du portail porte une mouluration en tore. De chaque côté du portail ont été ajoutées deux colonnettes monolithes à chapiteau décoré et bases moulurées. Les chapiteaux portent des décors à feuilles très sobres ou à écailles disposées sur trois rangs, ainsi que deux représentations humaines (voir l´annexe 1).

La partie haute de la façade est éclairée par une large baie couverte en plein cintre remaniée au 18e siècle. Le pignon est couvert par quelques rangées de lauze.

Sur le mur sud, la reprise de l´appareil pour la construction du contrefort à l´angle de la façade est très lisible. Dans la partie haute existe un décrochement, le mur de moellon de la nef semble avoir subi une poussée qui l´a déformé alors que le contrefort est resté en place. Le mur sud de la nef est construit en moyen et petit appareil de pierre de taille calcaire. La première et la deuxième travée de la nef sont éclairées chacune par une étroite fenêtre couverte d´un bloc monolithe en plein cintre gravé de faux claveaux gravés (côté interne de l´église, ce sont de vrais claveaux, mais régularisés aussi par une gravure profonde, notamment au niveau des sommiers).

Les deux travées sont séparées par un étroit contrefort plat.

Une porte couverte en plein cintre, murée, s´ouvrait dans la partie gauche (ouest) de la deuxième travée. Elle a été décrite ainsi par l´abbé Chapeau (manuscrit déposé aux archives départementales de la Vienne) : « s'ouvrait au sud de l'église, une petite porte précédée également d'un petit porche dont les arêtes coupèrent même la petite fenêtre romane qui donne jour sur la nef. Ce porche et cette porte étaient au service du vicaire résident qui habitait le bras sud du transept transformé en habitation ». Ce balet était probablement en bois avec des piétements en pierre qui étaient encore visibles au début du 20e siècle. Les traces d´un toit en pignon visibles sur cette élévation pourraient en être le vestige.

À droite de la fenêtre, près de l´ancien contrefort plat et sur celui-ci se trouvent trois pierres, probablement des remplois d´un édifice antérieur. Elles portent des décors en moyen relief : un quadrupède marchant vers la gauche à droite de la fenêtre et deux oiseaux affrontés, à queue ébouriffée, interprétés comme des perdrix par M.-T. Camus (1967-1970), sur l´ancien contrefort.

À la jonction de la deuxième travée et de la travée sous clocher se trouvait donc un petit contrefort plat, probablement identique au précédent, qui a été repris par un second contrefort, plat également. Ce dernier prend appui contre le mur de moellon qui a été construit lors de la transformation du transept sud en habitation. Un autre contrefort plat, à un ressaut, maintient ce mur sur la droite.

L'abbé Chapeau donne une description du transept sud : « transformé en maison d'habitation, il est encore reconnaissable malgré les toilettes qu'il reçut vers la fin de la Renaissance et ses transformations modernes. À l'ouest, il garde la trace d'une assez grande ouverture aujourd'hui bouchée. Par contre le mur sud possède les montants et le cintre d'une fenêtre romane qui prenait jour dans le pignon. À l'est, il y a une autre fenêtre cintrée de 1,50 x 0,60 m de large. Partout se retrouve les mêmes matériaux que dans la basse nef, la même construction à joints très fins et la même épaisseur des murs. Au pied du mur méridional, un malencontreux crépis empêche de voir si une porte ne donnait pas accès de plain-pied dans ce transept à l'origine ». Cette partie a été détruite en 1972. En revanche, le mur en moellon construit pour séparer la travée sous clocher de l´habitation, a été conservé et la porte qui permettait un accès direct de cette habitation de l´archiprêtre à l´église, murée. Une baie étroite, couverte en plein cintre, est percée dans ce mur. Le clocher octogonal et la travée sous clocher sont construits en moellon.

Le chevet est composé de deux travées. La première est construite en grand appareil, à l´exception de la partie haute, en moellon. La deuxième travée a été élevée avec des moellons bien équarris et des pierres de remploi, les joints sont plus épais. Un léger ressaut court en partie basse du mur depuis le contrefort du transept sud et le long de la première travée du chevet.

Celle-ci est éclairée par une grande fenêtre couverte en arc brisé. À la jonction des deux travées se trouve une tour d´escalier hors œuvre construite en grand appareil, éclairé par deux petits jours, dont l´un chanfreiné sur l´élévation sud, et un jour sur l´élévation est. À l´intérieur se trouve un escalier en vis dont la porte d´accès, à l´intérieur de l´église, est couverte d´un arc en accolade. La fonction de cet escalier n´est plus perceptible. Une fenêtre en plein cintre éclaire la seconde travée.

À l´est, le chevet plat, construit en moellon, à pignon découvert, est éclairé par une grande fenêtre à remplage gothique et, dans le pignon, par un petit jour décentré vers la gauche. Des contreforts d´angle épaulent également chacun des angles du chevet et de la chapelle nord.

Sur le mur nord, la deuxième travée du chevet est construite en grand appareil pour la partie basse (environ jusqu'à la moitié de la niche), et en moellon dans la partie haute. Une porte, couverte d´un simple linteau en bois s´ouvre contre la chapelle adossée au nord. À gauche de cette porte et sur le mur oriental de la chapelle nord se trouvent deux niches identiques, couvertes en arc segmentaire et qui devait contenir des statues. En haut à droite de la niche de la chapelle se trouve une grande baie murée, couverte en arc brisé.

La chapelle nord est adossée à la première travée du chevet et à la travée sous clocher. Elle est construite en moellon avec des contreforts, en pierre de taille, aux angles et à la jonction des deux travées. Chacune des travées est éclairée par une baie couverte en arc brisé dont la partie basse a été murée. Une reprise avec un arc de décharge ou un arc segmentaire correspondant à une ancienne porte se trouve sur la droite de la travée orientale de la chapelle, presque contre le contrefort.

Dans l´angle formé par la chapelle nord et le mur nord de la nef se trouve la tour d´escalier romane carrée, hors œuvre, qui donnait accès au clocher. Elle est éclairée sur le côté nord par un petit jour. Elle contient un escalier en vis et son accès se fait depuis l´intérieur de l´église par une porte décorée.

Les deux travées de la nef sont construites en grand appareil de calcaire soigné, à joints très minces. Seule la partie haute de la première travée semble avoir été reprise. Ces deux travées sont séparées par un étroit contrefort plat. Comme sur l´élévation sud, chacun est éclairée par une étroite fenêtre couverte d´un bloc monolithe en plein cintre gravé de faux claveaux gravés. La toiture repose ici sur une sablière apparente posée en léger retrait par rapport à l´aplomb du mur.

Une porte permet de communiquer entre l´intérieur et l´extérieur de l´édifice au niveau de la deuxième travée de la nef. Elle est couverte d´un arc en plein cintre à l´extérieur et très légèrement brisé à l´intérieur. Son décor de losanges, triangles et palmettes sont décrits par ailleurs (voir la description détaillée dans l´annexe 1).

À l´intérieur de l´église, la porte nord décrite plus haut présente un décor plus riche. Le dallage au niveau de cette porte est fortement usé et la pierre de seuil a été remplacée à l´extérieur. La porte d´escalier à sa droite et la fenêtre à sa gauche sont couvertes en arc segmentaire, ornées et également décrites dans l´annexe 1 Entre les deux portes se trouve un bénitier portant la date de 1726. Vers la gauche, les arêtes du pilier nord qui sépare la première et la seconde travées de la nef sont ornées d´une ligne de pointes de diamant de la base jusqu'à la limite du tailloir.

Comme à l´extérieur, les murs de la nef sont construits en appareil calcaire à assises irrégulières. Une corniche chanfreinée court le long des élévations nord et sud de la nef à hauteur des tailloirs des chapiteaux et au ras des claveaux des quatre fenêtres romanes. L'appareillage de la base de la voûte subsiste sur une dizaine d´assises, ainsi que les arcs doubleaux sur dosseret. Ils s´appuient sur des colonnes engagées dont les chapiteaux portent un décor stylisé décrit par ailleurs (voir la description détaillée dans l´annexe 1). Les bases des colonnes sont moulurées. La voûte de la nef a été refaite en bois au début du 16e siècle puis restaurée au 18e siècle. Elle est recouverte d´un enduit.

Dans l´angle nord-ouest de la nef, une banquette en pierre de trois assises a été construite depuis le piédroit du portail jusqu'à l´aplomb de la fenêtre de la première travée. Ce massif d´angle, monté en même temps que les murs, se retrouve dans l´angle sud-ouest, sur une hauteur plus importante. Sur le mur sud de la première travée de la nef, derrière le confessionnal et jusque sous la fenêtre s´observent de petits décrochements dans le mur. Sur l´élévation sud de la nef, la porte couverte en plein cintre et murée de la deuxième travée, décrite à l´extérieur de l´édifice, est également visible à l´intérieur. Sous la corniche, de faux joints peints restent visibles.

La travée sous clocher est voûtée sur croisées d'ogives à quatre quartiers. Elle a conservé les chapiteaux romans de l'ancien transept sud et les anciens supports ont été repris pour supporter le voûtement. Les arêtes des piliers ont été moulurées en cavet et certains supports retaillés en petits culots pour recevoir la retombée de l´ogive.

Le mur qui ferme l´ancien transept sud prend appui à l´ouest sur l´arrière de la colonne engagée, à l´est, à une cinquantaine de centimètres en retrait. Cette petite partie du mur est de l´ancien transept sud porte une peinture murale du 15e ou du 16e siècle, avec un personnage bien identifiable.

Les deux travées du chœur sont voûtées sur croisées d'ogives à quatre quartiers. Les nervures retombent sur de fines colonnes sans chapiteaux. Les armoiries des Jousserand et la date 1507 se trouvent sur les clefs de voûte.

La première travée de la chapelle nord a été construite à l´emplacement du transept nord. Elle est voûtée d'ogives quatre quartiers et sert aujourd'hui de sacristie.

Les deux travées de la chapelle nord sont reliées au chœur par deux arcatures brisées soutenues par un fort pilier cruciforme avec des piles rondes dans les angles supportant les retombées des voûtes. La travée est accueille un autel dédié à la Vierge alors qu´une partie de la travée occidentale a été transformée en sacristie à la fin du 19e siècle, réduite à un important meuble.

Une litre funéraire est encore apparente par endroit le long des murs de l'église, notamment sur le mur sud de la première travée de la nef et sur le mur ouest de la chapelle nord.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : moellon

  3. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile plate, ardoise, pierre en couverture, tuile creuse mécanique
Plans

plan allongé

Couvrements
  1. voûte en berceau brisé voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : flèche polygonale

  3. Forme de la couverture : appentis

  4. Partie de toit : pignon couvert

  5. Partie de toit : pignon découvert

Escaliers
  1. Emplacement : escalier hors-oeuvre

    Forme : escalier en vis avec jour

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. peinture
Décors/Représentation
  1. Representations : ornement géométrique

  2. Representations : ornement animal

  3. Representations : ornement végétal

  4. Representations : ornement figuré

  5. Representations : ornement en forme d'objet

  6. Representations : armoiries


Précision sur la représentation :

Armoiries : d'azur à aigle d'or emplalé de même (armes de jousserand, seigneur de Tassay).

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Chaunay

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1837 D6 2763, 1987 AB 27, 2010 AB 27

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