Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

ISBD/Commentaire :

Art. 8, Section 1 (1624-1875, 23 cartons), Section 2 (1856-1896), Section 3 (1825), Section 4 (1816-1874), Section 5 (s.d.), Section 6 (1803-1885).

Lieu de conservation : Archives municipales, La Rochelle

Côte : Registre des délibérations du conseil municipal

ISBD/Commentaire :

Registre des délibérations du conseil municipal de La Rochelle.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

ISBD/Commentaire :

Casier archéologique [documents établis par le service des Monuments historiques au lendemain de la Seconde Guerre mondiale sur des édifices protégés ou destinés à l'être].

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Ms 60

ISBD/Commentaire :

Masse, Claude, Histoire abrégée de La Rochelle relative à ses fortifications, à ses édifices publics et aux actions militaires les plus mémorables. Début XVIIIe siècle. Document manuscrit, copie d'époque.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, Art. 8, section 1

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle en l'état qu'elle était en 1688 avant qu'on commençât ses dernières fortifications [Claude Masse]

Lieu de conservation : Archives du génie, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle sur lequel les anciennes fortifications qui étaient lors du siège de 1628 sont tracées de points avec un dessin tracé d'une seule ligne noire de la nouvelle fortification qui s'y pourrait faire. [Avant 1689]. Encre, lavis et aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : C. Masse, Recueil des plans de La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle en l'état que cette ville était devant que l'on commença ses fortifications en 1689. L'on a marqué en points noirs les anciennes enceintes qui furent rasées en 1629, et en points jaunes la nouvelle commencée en 1689. Feuille 23. 1724. Claude Masse

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : C. Masse, Recueil des plans de La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Plan de la ville de La Rochelle capitale du pays d'Aunis ou l'on a mis les différents projets des fortifications de cette ville. Les lignes bleues sont les anciennes fortifications rasées en 1629. Ce qui est coloré de couleur ordinaire sont les fortifications faites depuis 1689. Feuille 32. 1724. Claude Masse.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

ISBD/Commentaire :

Plan des ouvrages faits à l'enceinte de La Rochelle pendant l'année 1689. 18 novembre 1690. Girval de Vallemont.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, Art. 8, section 1

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle en l'état qu'en étaient les fortifications à la fin de l'année 1692. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle pour les projets de 1698. Ferry. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : C. Masse, Recueil des plans de La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle où l'on a marqué en jaune le projet qui fut fait par Mr Ferry en 1699. Feuille 22. 1724. Claude Masse.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : C. Masse, Recueil des plans de La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Plan de partie de La Rochelle du coté de la porte de Saint Nicolas où l'on a marqué en jaune le projet qu'avait fait Mr de Ferry en 1700 pour convertir l'ouvrage à corne de Saint Nicolas en enceinte de la ville. Feuille 38. 1724. Claude Masse.

Lieu de conservation : Archives du génie, La Rochelle

Côte : 1ère section, article 1er

ISBD/Commentaire :

Bout de plan de l'ouvrage à corne de Tasdon à La Rochelle [1701]. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Archives du génie, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Plan du projet du front de Maubec de La Rochelle. 5 décembre 1702. Rousselot. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Archives du génie, La Rochelle

Côte : 1ère section, article 1er

ISBD/Commentaire :

La Rochelle. Plan de la demi lune Royale en l'état qu'elle est restée à la fin de 1704. La Rochelle 1705. Profil de la demi lune Royale et de sa contrescarpe sur la ligne CD. Girval. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 1, n° 35

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle qui représente l'état auquel sont présentement les ouvrages de sa fortification et ce que l'on peut faire pour la perfectionner. 18 mars 1707. Desvillennes. Encre, lavis, aquarelle

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle pour servir aux projets de 1716. 10 décembre 1715. Desvillennes

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Album Bournaud

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle en l'état qu'étaient ses fortifications en 1717, 1724. Copie par Bournaud de la feuille 35 (disparue) du Recueil des plans de La Rochelle, de Claude Masse.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 1, n° 41a

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle pour servir au projet de 1720. Fait à La Rochelle le 8 décembre 1719. Le Febvre. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 1, n° 42

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle avec les environs à 600 toises de distance. Le 10 novembre 1723, relatif au projet de 1724. M de Tigné. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : C. Masse, Recueil des plans de La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Plan, coupe, profil et élévation de la porte de sortie qui est dans le milieu de la courtine entre le bastion des Capucins et de Lorge de La Rochelle en l'état qu'elle était en 1711. Elle a été bâtie en 1699. Feuille 46. 1724. Claude Masse.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle et de ses environs. 1736. Dubois de Belleville. Encre, lavis, aquarelle (B.M. La Rochelle).

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 2, n° 1

ISBD/Commentaire :

Plan, profil et élévation de l'écluse de la porte des deux moulins. Port de La Rochelle. 1741. M le chevalier de Tigné. Encre, lavis, aquarelle

Lieu de conservation : Bibliothèque du Service historique de la Marine, Paris

Côte : G 205 8

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle pour servir aux projets de 1743. 30 novembre 1742. De Bertaud. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle pour servir aux projets de 1746. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Archives du génie, La Rochelle

Côte : Inv. 1852, art. 3, n°11

ISBD/Commentaire :

Fortifications. Plan et profils du hangar construit dans le bastion 28 des Capucins, destiné à y réserver les palissades et autres effets appartenant au Roy. [1754]. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Bibliothèque du Service historique de la Marine, Paris

Côte : G 205 9

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle relatif aux projets de 1756. Vialis. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Archives du génie, La Rochelle

Côte : Inv. 1852, art. 3, n° 13 [1]

ISBD/Commentaire :

La Rochelle 1759. Fortifications. Plan et profils du hangar aux palissades où l'on a marqué en jaune le mur proposé à refaire en lui donnant des épaisseurs convenables pour résister à la poussée des terres occasionnée par le poids des palissades qui sont actuellement dans le dit magasin.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Nouveau plan de La Rochelle tel qu'il est aujourd'hui sous le règne de Louis XV en 1773. Gravé par N. Chalmandrier.

Lieu de conservation : Archives du génie, La Rochelle

Côte : 1ère section, article 1er

ISBD/Commentaire :

Fortification. La Rochelle. 1777. Projet de Mr de Vialis avec le changement proposé par Mr Dajot. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, feuille 1

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle pour servir aux projets de l'année 1779. [1778]. Dajot. Encre, lavis, aquarelle (A. Génie Vincennes.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 3

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle relatif au projet de 1780 pour 1781. Dajot. Encre, lavis, aquarelle (A. Génie Vincennes.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 3

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle. Projet 1782 pour 1783. 1782. Dajot. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 3

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle et de ses environs en 1791 pour 1792. 1791. Verrières. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 4

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle pour servir aux projets de l'an 2 de la République. 3 nivôse an 2. Boutiron. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 5

ISBD/Commentaire :

Direction de La Rochelle. Plan de la Place de La Rochelle et de ses environs sur lequel sont tracés les projets présentés pour achever de mettre cette place à l'abri d'un coup de main. 20 novembre 1809. De Verdon. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 5

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle et de ses environs. 1811. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 6

ISBD/Commentaire :

Direction de La Rochelle. Croquis relatif au mémoire sur la situation du pont en pierre de la porte Neuve dont on propose la reconstruction. 1816. Emy. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 12

ISBD/Commentaire :

Corps royal du Génie. Exercice 1822 pour 1823. Direction de La Rochelle. Plan de la place de La Rochelle. 26 décembre 1822. De Verdon.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1

ISBD/Commentaire :

Place de La Rochelle. Plan de la place pour accompagner les projets pour 1834. 17 mars 1834. De Verdon.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 2

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle. Plan d'ensemble. 19 mars 1856. De Verdal. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : n°7520 (17) 257, archives photographiques : 200-571

ISBD/Commentaire :

La Rochelle [front de mer].1864. Juste Lisch. Aquarelle (non coté), ville de La Rochelle. Front sur la mer [plan].1864. Juste Lisch. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : n° 7521 (17) 258

ISBD/Commentaire :

Ville de La Rochelle. Front sur la mer. État actuel [élévation]. 1864. Juste Lisch. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : n° 7522 (17) 259

ISBD/Commentaire :

Ville de La Rochelle. Front sur la mer. État restauré [élévation]. 1864. Juste Lisch. Encre, lavis, aquarelle.

Mention : p. 3

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Ms L'Evêque 2187

ISBD/Commentaire :

Plan de La Rochelle en 1900. Eugène L'Evêque. Encre et crayon de couleur.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Inventaire XIXe-XXe, n° 764

ISBD/Commentaire :

Plan au 1/5000 de la place de La Rochelle. 1911.

Mention : p. 408-410

ISBD/Commentaire :

Anonyme, lettres diverses (1592-1789). In : Arch hist. Saintonge Aunis, t. 12, 1884.

Mention : p. 220-221

ISBD/Commentaire :

Bauchal, Charles. Nouveau dictionnaire biographique et critique des architectes français. Paris : Librairie générale de l'architecture, 1887.

Mention : p. 218-220

ISBD/Commentaire :

Jourdan, Jean-Baptiste-Ernest-Marcou. Éphémérides historiques de la Rochelle. - La Rochelle : Siret, 1861-1871 ; reprints Marseille : Lafitte, 1979, 2 vol., 596 et 620 p.

Mention : p. 21, 31-37, 191-222

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Ms L'Evêque 2193

ISBD/Commentaire :

L'Evêque, Eugène, La Rochelle. Notes. cahier n° 1

Mention : p. 40

ISBD/Commentaire :

Mémoire de reconnaissance de la côte depuis Nantes jusque à Bordeaux avec les dispositions de défense matérielle rédigé par la commission temporaire du 4ème arrondissement, [An III= 1796] (A.D. Charente-Maritime, Génie, Ile de Ré, art. 1er [56].

Mention : p. 24-25

ISBD/Commentaire :

Moulin, Monique. L'architecture civile et militaire au XVIIIe siècle en Aunis et Saintonge, La Rochelle, Quartier latin, 1972, In-4°, 196 p., LIII pl.

Mention : p. 5-9, 54-58

ISBD/Commentaire :

Truttmann, Philippe, L'architecture militaire à La Rochelle du Moyen Age à 1940. Poitiers, étude pour le Ministère de la Culture et de la Communication, Direction régionale des Affaires Culturelles, 1990 .

Mention : p. 96-98

ISBD/Commentaire :

Vaux de Foletier, François de. La Rochelle d'autrefois et d'à présent. La Rochelle : F. Pijollet, 1923.

Conformément au plan dressé par Ferry, arrêté en 1689 par le maréchal de Lorges, gouverneur de la province, pour remettre La Rochelle en état de défense face à la ligue anglo-hollandaise.

Nouvelle Porte-Neuve (29).

Bastion Saint-Louis (30).

Bastion des Capucins (31).

Bastion de Lorges (32).

Porte et demi-lune de la porte Dauphine (33).

Bastion de Bourbon (34).

Bastion du Roi (35).

Porte et demi-lune des Cordeliers (36).

Porte et demi-lune de la Porte Royale (37).

Bastion de Bourgogne (38).

Bastion du Dauphin (39).

Porte, bastion et ouvrage à cornes de Saint-Nicolas (40).

Porte et Redoute des Deux-Moulins (41).

Telle quelle, l'enceinte subsistera à quelques modifications près jusqu'au déclassement de La Rochelle comme place militaire en 1912 (la ville n'ayant pas attendu cette date-là pour ouvrir quelques brèches dans ses murs ou détruire dans sa quasi totalité le bastion du Gabut). Un plan au 1/5000 en est levé par Delage en juillet 1911.

Redoute du Paté

Le terme "Paté" est en fait un nom commun en fortification, désignant une redoute carrée, revêtue ou non, souvent implantée en milieu aquatique. Il en existe une au Château-d'Oléron, et il en existait d'autres à Metz et dans les places du Nord. Des redoutes carrées revêtues existent dans l'île de Ré (Martray, Sablanceaux, et celle, disparue, des Portes), sur la plage des Grands-Sablons, au Conquet (redoutes Vauban, Intermédiaire, des Grands-Sablons), dans l'île Madame, près de Fouras, etc. Beaucoup ont été construites à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle.

C'est un ouvrage avancé ou «dehors» à fossé à eau, implanté au pied du glacis du front ouest de l'enceinte, en avant et un peu au nord de la poterne des Deux-Moulins. Construit en 1689-1700, c'est un ouvrage carré, de 64 m environ de côté, à escarpe et contrescarpe à terre coulante, entouré d'un fossé d'eau d'environ 10 m de large. L'entrée en tranchée, située sur la face est, était desservie à l'origine par une passerelle en bois avec pont-levis à flèches. La face sud était entaillée de trois embrasures à canon, avec plate formes sur la banquette, tandis que deux échauguettes (disparues) en bois, desservies par des tranchées d'accès tracées selon la diagonale, permettaient la surveillance des abords à partir des angles sud-est et nord-ouest. Le terre-plein central était occupé par un corps de garde en maçonnerie. A l'origine, l'escarpe était fraisée et palissadée. La crête de feu se trouvait à environ 6,50 m du plan d'eau du fossé. Actuellement, l'ouvrage, conservé à peu près intégralement, est intégré dans le parc public occupant l'emprise du front ouest de la ville, sans que, faute de signalisation, les promeneurs aient la moindre idée de sa destination initiale. Sans présenter le moindre caractère spectaculaire ou monumental, ce petit ouvrage est très représentatif d'une catégorie de réalisations, dont la grande majorité a aujourd'hui disparu. A ce titre, sa conservation et l'usage qui en est fait sont tout à fait justifiés.

Porte Neuve

Porte de ville ménagée dans le front ouest de l'enceinte de 1689, en reprenant le passage de la précédente porte Neuve existant dans l'enveloppe construite à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle en avant de l'enceinte médiévale et détruite en 1629. En fait, pour le front ouest, la destruction s'étant limitée à l'arasement des massifs de parapets pour maintenir le lit du ruisseau de Lafond constituant les fossés, ce passage avait été conservé pour assurer les communications avec les villages de Laleu et de La Repentie : il suffit en 1689 de rétablir les dispositions défensives.

L'ouvrage de 1689, représenté par Masse dans son état de 1700, consistait en un passage ouvert dans le rempart et soutenu latéralement par deux murs en maçonnerie fermés à l'avant par une simple façade. Celle-ci était percée de la baie en plein cintre s'ouvrant dans la feuillure rectangulaire d'effacement du pont-levis, dont les flèches se logeaient dans deux entailles de la maçonnerie. Au-dessus de la porte et sur le côté gauche (en sortant), une guérite en bois, desservie à l'intérieur par un escalier, abritait une sentinelle. La porte était accessible par un pont, à trois arches en arc segmentaire en maçonnerie, conservé de la porte précédente. Ce pont était fermé en tête par une sorte de tambour défensif crénelé, avec avant porte à claire-voie constituant l'avant porte usuelle.

Cet ensemble a été réaménagé au XIXe siècle, la baie démolie, et le passage élargi s'ouvre aujourd'hui à ciel ouvert entre deux pilastres très simples, en pierre de taille à joints creux, dans les joues desquelles est ménagée une feuillure permettant de glisser un empilage de madriers pour murer la porte en cas de siège. Le pont a été remplacé par un ouvrage à tablier rectiligne sur trois piles en pierres de taille à avant-bec. Le tout, assez banal, donne cependant une note architecturale à l'ensemble d'un front en terre gazonnée aménagé en espace vert, dont le promeneur a quelque difficulté à deviner la vocation militaire initiale. Sa conservation est donc une réalité positive.

Front ouest

Le front ouest subsiste en fait intégralement du bastion de Lorges, au nord, à la porte des Deux-Moulins, au sud, aménagé heureusement en parc public. Ce front n'était d'ailleurs que le rétablissement de son prédécesseur, démoli en 1629 et relevé en 1689, ligne de rempart tenaillée, à escarpe et contrescarpe à terre coulante, dont seuls les parapets ont été nivelés. Le chemin couvert, avec ses places d'armes et ses traverses, est parfaitement visible, ainsi que l'alternance des saillants et des rentrants du corps de place.

Front nord et est

Du bastion de Lorges, jonction avec le front ouest rétabli sur le tracé d'avant 1629, au demi-bastion du Dauphin, à l'entrée du canal de Maubec, l'enceinte de 1689 développait six fronts bastionnés sur un tracé nouveau, nettement en avant du précédent. L'aliénation, à la veille de la Première Guerre mondiale, pouvait faire craindre a priori un rasement total. Ce ne fut heureusement pas le cas, en raison, d'une part, de l'existence de la voie ferrée de La Pallice dans le fossé de l'enceinte, d'autre part, de la conservation de l'escarpe comme clôture arrière des éléments conservés dans le domaine militaire (casernes Chasselouy-Laubat, Renaudin et Duperré), dont l'essentiel a été aliéné depuis et réutilisé. En fait, l'essentiel des dégradations a été commis à époque récente, avec la construction du nouvel hôpital et l'aménagement de voies de circulation, sans le moindre souci de conservation du patrimoine.

Décompte fait de ces déprédations, on peut dénombrer comme suit les éléments subsistant du nord-ouest au sud-est.

- Partie du bastion des Capucins.

- Bastion de Lorges : angle d'épaule droite, flanc droit.

- Courtine et porte Dauphine, demi-lune Dauphine et avant porte.

- Bastion Bourbon : flanc gauche (en partie enterré), faces gauche et droite, flanc droit.

- Courtine.

- Bastion du Roi.

- Courtine.

- Bastion des Cordeliers (en partie défiguré par un immeuble moderne).

- Courtine et porte Royale, partie de la demi-lune et avant porte.

- Bastion de Bourgogne.

- Demi-bastion Dauphin, partie de l'épaule et flanc droit bordant le bassin de retenue.

Sans entrer dans un examen détaillé, on peut dire que l'escarpe est du type semi-détaché, couronnée d'un mur à bahut crénelé séparé par un chemin de ronde au pied du talus du rempart. La maçonnerie, en pierres de taille calcaire soigneusement appareillées, est très soignée, avec chaînages harpés à intervalles réguliers. Un cordon de magistrale, en forme de boudin, court à la Jonction de l'escarpe et du mur à bahut.

On constate que les massifs du rempart intérieur ont été nivelés à peu près partout et les terre-pleins intérieurs lotis ou remployés. Souvent, les occupants de l'intérieur ont basculé par dessus l'escarpe des décombres dont les coulées comblent en partie les fossés et masquent les murailles, en se couvrant en plus de broussailles. Cet état de choses très négligé reflète le peu d'intérêt porté par la municipalité aux seuls vestiges d'un patrimoine militaire témoignant de sa qualité de place de guerre et d'un des piliers de la façade Atlantique des frontières maritimes françaises.

Par dessus les prérogatives des différents affectataires, une politique concertée de réhabilitation permettrait une mise en valeur spectaculaire. En attendant, on peut redouter qu'un déclassement de la voie ferrée n'amène à échéance la tentation d'en combler la tranchée donc le fossé et la disparition définitive d'un ensemble encore relativement continu, et d'une indéniable qualité. S'il n'existe pas, le classement paraît s'imposer rapidement, au moins pour empêcher le pire.

1861, 11 février, Le bornage de la zone militaire a eu lieu, les limites ayant été restreintes autant que possible, les constructions qui bordent les remparts se trouvent à l'exception de 2 points peu importants [situés dans la rue des Voiliers] affranchies des servitudes militaires ;

1862, 17 mars, la ville se porte acquéreur de plusieurs terrains devenus inutiles aux fortifications : une parcelle le long des remparts depuis la Porte Royale jusqu'à l'abattoir, une parcelle le long des remparts vis-à-vis du débouché de la rue Belair sur les remparts, une parcelle touchant le canal de la Verdière ;

1875, 29 novembre, Projet d'assainissement du front ouest ; 8 janvier 1884, le ministre s'oppose au déclassement de la place ;

1884, 26 juin , la commission propose la création d'un "polygone exceptionnel" pour bénéficier des décrets relatifs à la réglementation des constructions en zone militaire ;

1884, 6 octobre, vote d'une somme pour le percement du front ouest ;

1884, 23 décembre, le ministre de la guerre autorise le percement de la rue Verdière, refuse les autres percements ainsi que le polygone exceptionnel ;

1885, 10 février, le ministère accepte de simples percées dans la fortification avec ponts métalliques pouvant être enlevés en cas de guerre ;

1885, 10 avril, proposition de ponts-levis ;

1886, 20 juillet, le Ministère de la Guerre autorise l'ouverture de nouvelles portes dans le front ouest, au fond de la place d'Armes et à l'extrémité de la rue de la Monnaie ;

1887, 12 août, La Rochelle est chargée d'assurer la couverture de la place de Rochefort, elle ne peut espérer obtenir son déclassement tant que Rochefort n'aura pas été pourvue de forts détachés ;

1891, 3 avril, rapport sur l'établissement d'un polygone d'artillerie dans le bastion 7 [bastion de la poudrière] Saint-Louis située au bout de la rue Thiers] ;

1895, 12 décembre, le Conseil demande le déclassement de la place de La Rochelle ; 2 juin 1896, refus du Ministère de la Guerre de déclasser la place, Le Conseil demande alors la création d'un polygone exceptionnel sur le front ouest ;

1898, 22 juillet et 23 août ; 1899, 1er et 18 décembre, nouvelle demande de déclassement de la place ;

1908, 2 mars et 14 décembre, la ville propose d'acquérir les terrains militaires déclassés, sauf le champ de manœuvre et les terrains utilisés par les services publics de l'État ;

1911, 26 mai, le sénat a voté le projet de loi concernant l'achat par la ville des terrains militaires déclassés ;

1911, 27 juillet, location des terrains déclassés sauf ceux du chantier de construction et les lots figurants au plan sous les n°11, 12, 13 [entre la porte Dauphine, la R.N. 22 et la porte Royale] qui restent militaires ; la ville en prend possession le 10 septembre 1911 ;

1913, 23 avril, travaux sur les terrains déclassés

L'enceinte de 1689

" Les fortifications restèrent en l'état jusqu'en 1689. Les soixante ans écoulés depuis le grand siège ont vu la naissance et le développement de Brest et de Rochefort, le déclin de Brouage, l'extension de Toulon, et le rasement tout récent de Chebourg (1688). Des opérations navales ont menacé (1674) nos côtes, dont celles de l'Atlantique, mais la Guerre de la ligue d'Augsbourg, qui vient de s'ouvrir, voit se constituer contre la France une formidable coalition et celle, en particulier, de deux puissances navales, Angleterre et Hollande. Dans les rangs de nos adversaires figurent nombre de transfuges réformés, chassés par la révocation de l'édit de Nantes : outre l'objectif que constitue La Rochelle comme n'importe quel port, on craint, en outre, à Versailles, qu'un débarquement anglo-hollandais n'y trouve des sympathies parmi les réformés ou 1es «nouveaux convertis», considérés comme ennemis de l'intérieur, et ne rallume, de proche en proche, de l'Aunis aux Cévennes, un nouveau soulèvement religieux. C'est la thèse soutenue par l'ingénieur Ferry, catholique intransigeant, et précisément directeur des fortifications à La Rochelle.

Aussi le Conseil, en liaison avec le maréchal de Lorges, gouverneur de la province, décide-t-il le rétablissement des fortifications de La Rochelle. Les artisans en furent les ingénieurs François Ferry (jusqu'à sa mort en 1701), puis Christophe Rousselot (mort en 1703), Directeur des fortifications d'Aunis, entourés d'ingénieurs ordinaires (Verrier, de Girval, Masse, etc.). La nouvelle enceinte reprend, à l'ouest le tracé de celle de 1629, dont les fossés subsistaient (à cause du ruisseau de Lafont). En revanche, au nord et à l'ouest, elle est reportée 150 à 200 m plus loin et, entre l'angle nord-ouest et l'entrée du canal de Maubec, développe en arc de cercle, parallèlement à la précédente, six fronts bastionnés totalisant cinq bastions et deux demi-bastions, tous à flancs droits, à escarpe à demi revêtement et contrescarpe revêtue. Le front ouest est resté, lui, à terre coulante, solution provisoire maintenue en cas d'extension de la ville à l'ouest et de construction d'une citadelle extérieure.

Les dehors se limitent à quatre demi-lunes (l'une devant la porte Royale, l'autre devant la porte Dauphine, une à l'entrée du canal de Maubec et la dernière à la corne de Tasdon), un bastion détaché couvrant la porte Saint-Nicolas, lui-même couvert par l'ouvrage à corne de Tasdon (l'ouvrage à cornes de Tasdon avait la particularité d'avoir sa branche gauche bastionnée, au lieu d'être rectiligne comme dans le schéma de principe. Cette singularité tendrait à l'assimiler à un "couronné") ; à l'ouest se trouvent une redoute carrée dite "Paté" (appelée aussi "redoute des Deux-Mou1ins". Le terme "Paté" est presque devenu un nom commun, qu'on retrouve dans plusieurs autres places), et un chemin couvert général, avec traverses et places d'armes.

Cinq portes donnent accès à la place :

- au sud-ouest la porte des Deux-Moulins, desservant la côte nord de la baie,

- à l'ouest, la porte Neuve, légèrement déplacée au sud de son ancien emplacement,

- au nord, la porte Dauphine, desservant les villages entre La Rochelle et le Marais,

- au nord-est, la porte Royale, accès principal et aboutissement des routes de Nantes et de Paris,

- au sud-est, la porte Saint-Nicolas, dont l'accès se fait par quatre ponts successifs (franchissant les fossés des différents ouvrages qui la protègent).

Compte tenu du tracé des communications extérieures et de celui du tissu urbain, quatre de ces portes sont, parfois avec un léger déplacement, le rétablissement des portes antérieures. Seule la porte Dauphine est de nouvelle création ; située à l'extrémité nord de la plus importante rue de la ville, elle apporte tout naturellement une indéniable commodité.

On citera enfin le passage provisoire de la porte de Paris, qui fut bouché lors de l'achèvement de l'enceinte, et les circulations correspondantes ramenées sur la porte Royale, sa voisine.

Les établissements militaires, compléments usuels de la fortification, comme l'usage en avait été établi par Louvois, puis adopté par Colbert pour les places de son département, se limitent, à La Rochelle à :

- deux corps de casernes dites "casernes vieilles" et "casernes neuves", construits entre 1702 et 1708, symétriquement de part et d'autre de la porte Dauphine, derrière le rempart de la Courtine ;

- les locaux et bâtiments faisant partie des portes Dauphine et Royale ;

- le magasin à poudre du bastion de Bourgogne (aujourd'hui disparu).

Le projet de Ferry de 1699

Une des caractéristiques constantes des ingénieurs du roi en poste dans les places était de mettre en exergue les places dont ils étaient chargés et de proposer, dans les projets annuels, toutes les extensions et améliorations possibles, en laissant au Directeur général le soin de faire les choix correspondant à la situation réelle et à l'importance relative des différentes places. Ferry n'échappe pas à la règle quand il propose en 1699 un grand projet d'extension et de renforcement de La Rochelle, avec citadelle pentagonale extérieure (à l'emplacement du fort Louis) ana1ogue à celle construite à Strasbourg en 1681, raccordée à l'enceinte de ville par deux longues courtines bastionnées et renforcée de deux ouvrages à cornes, dont l'un tourné vers la ville. L'enceinte de ville elle-même devait recevoir les demi-lunes habituelles, ainsi que deux ouvrages à cornes (un près de la porte des Deux-Moulins, l'autre devant la courtine de la porte de Paris) et une contre garde devant le bastion de Bourbon.

En 1700, il proposait de rattacher l'ouvrage à cornes de Tasdon au corps de place en supprimant la porte et le bastion de Saint-Nicolas et en raccordant la branche gauche du bastion Dauphin, à l'aide d'un demi-bastion et d'une courtine percée en son mi1ieu de l'écluse d'entrée des eaux du canal de Maubec. L'espace intérieur de l'ancien ouvrage devait être en partie urbanisé, et la partie antérieure occupée par deux corps de casernes avec pavillons d'officiers, encadrant une place d'armes.

Critiqués par Vauban, ces projets restèrent lettre morte en raison du décès de Ferry en 1701 et des difficultés financières du moment. Plusieurs autres projets furent élaborés ultérieurement, sans plus de succès.

Il apparaît que si la ville fut assez rapidement mise en état de défense, les travaux se poursuivirent au moins jusqu'en 1720, à un rythme plus ou moins ralenti par les difficultés financières de la fin du règne de Louis XIV et la politique d'économie des premières années de la Régence. Telle quelle, et à part quelques modifications de détail, cette enceinte subsista jusqu'à son déclassement, au début du XXe siècle, et au démantèlement qui suivit : la reconstruction de 1689 avait abouti à recréer une place mise à l'abri d'opérations navales et d'un fort coup de main tenté par un corps débarqué à proximité. Mais, simplement protégée par une enceinte sans dehors, La Rochelle n'aurait jamais été en état de soutenir un siège important (le cas ne s'est d'ailleurs jamais présenté) : il semble que cet état de place de seconde importance ait correspondu exactement aux intentions du pouvoir central.

Les travaux de fortification successifs eurent indéniablement une influence sur le développement de l'agglomération. Les extensions médiévales paraissent avoir été d'abord l'encerclement de zones bâties existantes par une fortification. En revanche, la construction de la grande enceinte bastionnée entre 1590 et 1628 engloba un espace libre où commença à se créer la ville neuve ordonnée selon un plan orthogonal. Avec le démantèlement de 1629 s'ouvrit une période d'expansion assez anarchique de ville ouverte, de telle sorte que, malgré le respect de son tracé vers la campagne, l'enceinte de 1699 entraîna à nouveau la démolition de quelques édifices, puis, du fait de l'instauration des zones de servitudes défensives, un gel de la construction aux abords de la place pendant près de deux siècles. "

Extrait de : L'architecture militaire à La Rochelle du Moyen Age à 1940, par Philippe Truttman, 1990, p. 5-8.