Maisons, fermes : l'habitat de Leigné-les-Bois

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D'après l'INSEE, la commune de Leigné-les-Bois comptait 301 logements en 2016, dont seulement 6,6% étaient des résidences secondaires. Sur le nombre total de résidences principales, environ 48% ont été construites avant 1945.

Dans le bourg, aussi bien que dans les hameaux, la grande majorité des bâtiments ont été reconstruits ou remaniés au cours du 19e siècle. Ce fait est aussi confirmé par les matrices cadastrales, qui indiquent des reconstructions à partir des années 1830 jusqu'aux années 1890.

Les différents bâtiments de la commune sont construits en calcaire, notamment en moellons durs présents en grande quantité dans le sous-sol et en surface à Leigné-les-Bois. La pierre de taille calcaire plus tendre est parfois utilisée mais elle devait être importée des communes voisines. Elle est surtout employée dans les encadrements de baies ou sur les constructions les plus importantes comme l’église paroissiale. Le silex brun dit « du Grand Pressigny » est aussi visible dans les maçonneries. La plupart des toits des maisons sont en ardoises, alors que les fermes sont généralement couvertes de tuiles plates.

Contrairement à la majorité des communes voisines, le bourg de Leigné-les-Bois est caractérisé par la faible densité de son bourg. En effet, le centre du village est occupé par une grande place rectangulaire d’environ 6500 m². Cela peut s’expliquer par la présence d’un ancien cimetière à cet endroit, au moins jusqu’au 19e siècle, qui aurait été déplacé à plusieurs reprises autour de l’église et qui aurait conditionné l’emplacement des constructions à distance du monument. Jusque vers les années 1970, la place était délimitée par un mur, aujourd'hui détruit, qui englobait une partie de l'église et la mairie.

Outre la place de l’Église, un noyau ancien est visible sur le cadastre « napoléonien » à quelques dizaines de mètres au nord de celle-ci. Anciennement appelé «bas-bourg », il s’agit aujourd’hui de la ruelle Saint-Rémi. En 1833, elle n’était bordée que de quelques habitations et leurs dépendances. Un ou deux logements existaient aussi au sud de la place de l’Église, vers la ferme de Baudoin. La place de l’Église s’est ensuite progressivement densifiée au cours du 19e siècle. Au nord-ouest, la rue des Blinières s’est bordée de maisons, jusqu’à ce que le tissu bâti rejoigne la ferme de Chez Marquille, aujourd’hui pleinement intégrée au bourg. À l’ouest, les abords de la rue des Écoles, percée dans la seconde moitié du 19e siècle, se sont aussi couverts de maisons. Dans la plupart des cas, il s’agit d’habitations en alignement sur la voie, construites sur trois niveaux et arborant une façade ordonnancée. Certaines d’entre elles présentent un décor sculpté comme la frise de dents de scie sur les lucarnes du n° 22 de la place de l’Église, et la frise de grecques des n° 18 et 20 de la même place. La densité du bourg resta inchangée pendant plusieurs décennies, jusque dans la seconde moitié du 20e siècle. À partir de cette période, plusieurs habitations vont être construites autour du bourg, parfois sous forme de lotissements. C’est le cas à la Marotellerie, au sud, et aux Blinières, à l’ouest. Des logements ont aussi été construits au nord du bourg, le long de la route de Coussay-les-Bois, jusqu’à rejoindre le lieu-dit de la Chauffetière. En définitive, seule la partie orientale du bourg, occupée par le cours de la Nivelle, n’a pas connu une densification du bâti.

Bien que l’habitat pavillonnaire soit principalement localisé au centre la commune, quelques maisons ont aussi été construites au hameau des Faguets, à la frontière communale entre Leigné-les-Bois et Pleumartin.

Étant située sur l’ancienne ligne de chemin de fer de Châtellerault à Tournon-Saint-Martin, la commune de Leigné-les-Bois a conservé des maisons de garde-barrière. Elles sont situées au Daim, à la Gare et à proximité du Petit-Fief-Bâtard. À cet endroit, un petit hameau s’est créé, nommé la Maisonnette en référence à la maison de garde-barrière. Construites dans le dernier quart du 19e siècle, ces maisons présentent de grandes similitudes, à savoir des fenêtres couvertes d’arcs segmentaires, une élévation principale dotée d’une porte et d’une fenêtre, un plan rectangulaire, et un toit à deux pans couvrant un comble à surcroît.

Aujourd’hui, plusieurs hameaux de la commune présents sur le cadastre de 1833 ont disparu, notamment la Cotinière, la Dejennerie, la Troche et la Commanderie. À l’inverse, plusieurs hameaux ont aussi fait leur apparition depuis cette époque, comme la Messardière, la Babinerie, le Pavillon et la Maisonnette. Les hameaux de Leigné-les-Bois sont généralement peu denses, constitués d’une ou de quelques fermes seulement. Seuls les villages des Vaux, des Écoubesses et de la Grande Couture rassemblent plus de dix habitations.

Parmi les cinq maisons repérées dans la commune, trois sont construites en retrait par rapport à la rue, et deux sont alignées sur la voie.

Parmi les hameaux de Leigné-les-Bois, trois sont cités dans les sources dès le 15e siècle : le village des Vaux, le Breuil et celui de Reugny signalé comme un ancien prieuré. Aujourd’hui, plusieurs hameaux de la commune présents sur le cadastre de 1833 ont disparu, notamment la Cotinière, la Dejennerie, la Troche et la Commanderie. À l’inverse, plusieurs hameaux ont aussi fait leur apparition depuis cette époque, comme la Messardière, la Babinerie, le Pavillon et la Maisonnette.

Les anciens manoirs présentent encore des traces de constructions anciennes, antérieures au 18e siècle, notamment à la Grand Maison et aux Lignes. Hormis ces rares exemples, les bâtiments des hameaux ne semblent pas plus anciens que le 19e siècle.

Dans la commune, 14 fermes ont été repérées dont 12 sont assimilables à la typologie des fermes à bâtiments séparés. À l'intérieur même de ce groupe, il est possible de constater une différence dans l'organisation des bâtiments. Certaines fermes vont ainsi présenter des constructions disposées de manière aléatoire les unes par rapport aux autres, tandis que dans certains cas, comme au Petit-Fief-Bâtard, les bâtiments sont répartis autour d'une grande cour carrée.

Quelques fours à pain ont été observés, notamment deux aux Chaumes, dans une ferme datée de 1874. Quelques pompes à eau, à Marolles et aux Vaux, ont aussi étaient repérées.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Matériau du gros oeuvre : silex

Typologie
  1. maison en retrait
  2. maison en alignement sur la voie
  3. maison à balet
  4. ferme à bâtiments séparés
  5. ferme à bâtiments jointifs
  6. ferme de plan allongé
  7. grange avec accès par le mur gouttereau

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