Maison Boulin

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Laruns

La maison est absente du plan cadastral de 1815. Implantée dans la partie haute du bourg, le long de l'unique chemin ayant permis d'étendre l'urbanisation de la station dans la seconde moitié du 19e siècle, elle semble édifiée sur le terrain d'Angosse vendu par la commune en 1853, dans une zone encore non construite du village. Qui qu'il en soit, elle figure sur les plans de situation évoquant la concession du terrain du temple protestant au début des années 1860 et sur la maquette de la station thermale, selon son emprise actuelle.

Après la destruction du temple protestant contigu, laissant place à une cour privative, son élévation latérale a été dotée de multiples baies et de la nouvelle entrée principale dans les années 1970. Ainsi la façade sur rue porte-t-elle la marque de ce changement de distribution, la partie basse de l'ancienne porte d'entrée ayant été murée. L'irrégularité de la toiture, vers l'arrière, atteste également de la réalisation d'une extension, peut-être à l'occasion de l'important remaniement des années 1970.

Les édifices construits dans la rue de l’École adoptaient initialement une fonction utilitaire - comme la halle-école communale, les granges Labarthe et Ducoussot ou l'écurie Mounaix - ou bien visaient à loger les employés des industries forestière et thermale. Appartenant à la famille Boulin durant les Trente Glorieuses, cette maison, plus ancienne que les bâtiments voisins, faisait probablement office de pension pour voyageurs, de même que les constructions édifiées à la même époque dans la station. Elle a changé de destination pour devenir une maison d'habitation, vraisemblablement durant l'entre-deux-guerres.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 3e quart 20e siècle

Implantée dans la rue de l’École, à l'ombre des parois rocheuses et en retrait de la route départementale, du gave et du centre thermal, cette maison adopte un plan rectangulaire relativement ample par comparaison avec les édifices voisins.

Son entrée principale donnait initialement sur le chemin menant de l'école vers la source Minvielle, ce que montre encore l'obturation récente d'une partie de l'ancienne porte d'entrée. Composée d'un étage et d'un niveau de combles aménagés, l'élévation principale composée d'une façade en gouttereau, pensée de façon ordonnancée et composée de trois travées, est percée, à chacun de ses deux niveaux, d'une porte encadrée de deux fenêtres. La modénature en pierre de taille locale est relativement soignée.

La couverture est agrémentée de deux lucarnes en chien-assis, habituelles dans l'architecture vernaculaire, tout comme l'ardoise pyrénéenne de la toiture. Le mode constructif associant le moellon recouvert d'enduit et le bois issu des forêts communales témoigne également des techniques locales. L'originalité de cet édifice réside dans ses frises de toit en bois sculpté, ornant également les lucarnes par souci d'harmonie, décor inspirées de l'architecture helvétique très appréciée sous le Second Empire et la Troisième République.

L'élévation latérale, ouvrant sur une cour privative et devenue entrée principale depuis la démolition du temple protestant, démontre une recherche de cohérence avec la façade sur rue, bien que les matériaux et les techniques utilisés, en l'occurrence le béton des encadrements de baie et les garde-corps en bois de série, soient manifestement beaucoup plus tardifs.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : béton

Toits
  1. ardoise
Étages

1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Laruns , rue de l' Ecole

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Eaux-Chaudes

Cadastre: 2018 BE 47

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