Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Cette écluse fait partie des ouvrages établis à la suite de la décision prise en 1776 de rendre la Charente navigable en amont de Cognac jusqu'à Montignac. Le barrage qui retient l'eau pour la conduire vers les moulins préexiste à l'écluse, il est modifié lors de l'établissement de cette dernière.

Les travaux d'aménagements de cette écluse ont donc lieu en même temps que ceux de quinze écluses entre Cognac et Angoulême et de neuf entre Angoulême et Montignac, et durent jusqu'en 1807. Selon les descriptions faites en 1830, toutes ces écluses sont dotées de radiers en bois, et bordés par des perrés inclinés à 45 °. Un défaut d'entretien conduit très vite à une dégradation de l'ensemble de ces ouvrages.

L'écluse de Saint-Cybard est réparée en 1823 et son état est satisfaisant lorsque est réalisé un état des lieux de la navigabilité de la Charente entre Angoulême et Cognac en 1830. Elle est alors décrite avec des bajoyers en maçonnerie revêtue de pierre de taille sur toute la longueur, les radiers des buses et les enclaves des portes en même maçonnerie recouverte d'un dallage, et des portes busquées neuves (quatre vantaux).

La loi du 19 juillet 1837, qui prévoit d'améliorer la navigation de la Charente, alloue des fonds pour la réparation des écluses. En amont d'Angoulême, les portes des écluses sont remplacées mais la voie terrestre est préférée à celle du fleuve. En aval, le trafic fluvial est maintenu grâce à la remise en état de l'ensemble des écluses, y compris celle de Saint-Cybard, couplée au barrage des moulins dits "du Nil".