Église paroissiale Saint-Martin

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Fours

Si la date de la fondation de la paroisse et de l'église Saint-Martin n’est pas connue, leur existence est attestée au 14e siècle. L'essentiel du gros-œuvre de l'édifice médiéval subsiste, fait d'une maçonnerie irrégulière de moellons, visible à l'intérieur suite à la suppression de l'enduit. Le chevet comportait probablement une abside dont l'arc d'entrée en plein-cintre est conservé dans le mur plat actuel. Les éléments sculptés de billettes et de chevrons dans les contreforts du clocher sont vraisemblablement des remplois de l'entablement médiéval. Le clocher-porche, massif antérieur de plan carré semblable à celui de l'église de Saint-Genès-de-Blaye, qui ouvrait sur la nef par une fenêtre en accolade maintenant murée, est probablement une construction postérieure à la guerre de Cent Ans (A. Brutails l'avait jugé "pas ancien" dans ses notes archéologiques). Au 17e siècle, différentes visites pastorales présentent l'état de l'édifice et mentionnent la construction vers 1670 de la chapelle nord pour Pierre Marteau, sieur de Rilhac (en Limousin).

En dépit de "la cessation du service divin" en 1764 (s'il faut prêter foi à cette affirmation figurant dans une délibération du conseil municipal de 1820), une sacristie est adjointe au sud en 1772, datée par une inscription sur l’arc délardé de sa porte d'entrée extérieure.

Tout au long du 19e siècle, l'église de Fours ne jouit pas du titre de succursale et a toujours été considérée comme une annexe de la paroisse de Saint-Genès-de-Blaye, dont le curé dessert les deux églises (ainsi que le rappelle une délibération du conseil municipal de 1902). Dans les années 1820, le conseil municipal relève par ailleurs l’état de dénuement de l’édifice. C’est pourquoi, entre 1825 et 1831, l'église fait l’objet de divers travaux d’aménagement intérieur, complétés par l’achat d’objets liturgiques. En 1839, le maire atteste la fin des travaux de gros-œuvre, dans une délibération portant sur la nécessité de doter l’église d’un nouvel autel complet, du lambris, "d’une claire-voie des fonds baptismaux, d’une sainte table peinte en faux bois, d’une chaire à prêcher [...], des réparations à la tribune". L'autel, aujourd'hui dans le bas-côté nord, est probablement installé à l'issue de ces travaux, vers 1840.

Le clocher est restauré dans les années 1860 et dix ans plus tard, un nouvel escalier menant à la tribune est acheté.

En novembre 1896, Aurélien Nadaud, architecte à Blaye, dresse le projet de reconstruction du clocher qui n’a pas été réalisé ; puis, en octobre 1901, il dresse les plans du projet de restauration de l’église. Ce dernier fait l'objet de plusieurs rapports de la Commission des Monuments historiques et Bâtiments civils, impliquant des modifications au niveau des charpentes et une réduction du coût. Ces travaux qui portent notamment sur la modification de la chapelle en bas-côté, sont achevés en 1913.

Périodes

Principale : Moyen Age

Principale : 3e quart 17e siècle

Secondaire : 3e quart 18e siècle

Secondaire : 2e quart 19e siècle

Secondaire : 3e quart 19e siècle

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1772, porte la date

Auteurs Auteur : Nadaud Aurélien

Fils de Pierre Nadaud, procureur du roi près le tribunal de première instance de Blaye, et de Ninette Mourgon (COTTON DE BENNETOT Arlette. Dictionnaire des rues de Blaye, p. 50 note 1) et père de Lucien Nadaud, également architecte à Blaye.

Domicilié à Blaye, 7 rue du Monteil, dans les années 1880 (AD Gironde. 2 O 3172).

Autre orthographe rencontrée : Nadeau.

, architecte (attribution par source)

L’église, entourée par le cimetière, se compose d’un clocher-tour de plan carré, donnant sur la nef unique terminée par un chevet plat, flanquée de l'ancienne sacristie au sud. Le bas-côté nord est percé de deux baies et à l’ouest d’une porte. L’ensemble de la maçonnerie est réalisé en moellon avec l’utilisation de la pierre de taille pour les chaînages, l’encadrement des baies et pour les deux contreforts du clocher.

A l’intérieur, le porche s’ouvre sur la nef par un arc à trois voussures avec à droite, une pierre scellée qui sert de bénitier. Les murs de la nef sont en moellons avec un mortier ciment et portent de très nombreuses traces de remaniements. Un grand arc déprimé permet la communication entre la nef et le collatéral qui contient un autel et les fonts baptismaux. L’ensemble de l’édifice est lambrissé.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. lambris de couvrement
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Forme de la couverture : toit en pavillon

État de conservation
  1. remanié
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : billette


Précision sur la représentation :

Les moulures supérieures des contreforts du clocher sont ornées de motifs de billettes et de chevrons simples.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Fours

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1832 B1 34, 36, 2011 B1 44

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