Historique
L'hôtel particulier actuel est constitué d'au moins deux corps de logis antérieurs, dont la construction peut être placée au 15e ou au 16e siècle (en se fondant sur les fenêtres à traverses qui les ouvraient) pour l'un et au 17e siècle pour l'autre. Ce dernier correspond d'ailleurs sans doute à l'arrivée de la famille de Bouilhac qui semble se fixer à Montignac vers le milieu de ce siècle. Au siècle suivant, les Bouilhac comptent nombre de personnes influentes : un juge de la ville également avocat au parlement de Bordeaux prénommé Baptiste, un fermier général prénommé Jean-Baptiste, un médecin de la famille royale, Jean (1691-1789), et un homme d'église, l'abbé commendataire de l'abbaye de Souillac, Pierre (1689-1776). L'un d'eux est certainement le commanditaire du grand hôtel particulier actuel (qui réunit les deux logis antérieurs). En 1813, celui-ci est passé à la famille Laborderie Boulou. En 1910, la commune acquiert des frères Petit le terrain du jardin de l'hôtel et l'aménage en jardin public. Au début des années 1960, la commune de Montignac forme le projet d'installer un musée de la préhistoire dans l'hôtel.
Description
Situé en contrebas du coteau de Beynaguet, l'hôtel de Bouilhac adopte un plan en U autour d'une cour fermée au sud par une grille (sur bahut de pierre) et un portail en fer entre deux piliers en pierre (sommés chacun d'une partie d'un fronton en ailerons). Il est composé d'un corps de logis principal en fond de cour (nord) encadré par deux pavillons formant ailes en retour, légèrement dissymétriques (l'aile occidentale étant plus longue que l'aile orientale) en raison à la fois du relief du site et du remploi de constructions antérieures, chaque aile latérale étant prolongée au sud par un avant-corps (un étage de soubassement) couvert par une terrasse bordée par une balustrade. Cet ensemble est homogène dans la mesure où les volumes des bâtiments s'inscrivent dans une composition unitaire et pyramidante, le corps principal étant couvert d'un toit imposant, plus haut que ceux des pavillons qui le flanquent, eux-mêmes plus hauts que les avant-corps couverts en terrasse. Les balustres des terrasses, les grosses consoles à volutes portant les balcons à garde-corps en fer forgé (celui de l'aile occidentale est 19e), les fenêtres et portes-fenêtres à plate-bande en arc segmentaire et les lucarnes en pierre en ailerons et à fronton cintré dans les toits des pavillons concourent à donner une impression d'homogénéité stylistique à l'ensemble, ce que contredit l'analyse archéologique des différents corps de logis (cf. Note de synthèse). Concernant l'agencement des pièces à l'intérieur, on accède au logis au fond de la cour, à gauche, par une grande porte ouverte de plain-pied qui donne accès à l'étage de soubassement où se trouve le départ d'un escalier monumental occupant toute la profondeur de l'hôtel : l'escalier d'honneur ; un second escalier, plus petit, de service, occupe l'autre extrémité du bâtiment. Le reste de l'étage de soubassement est principalement occupé par une orangerie voûtée qui est éclairée par des fenêtres ouvertes au sud. Celles-ci ont été agrandies à une date inconnue et dotées de barreaux. Le rez-de-chaussée du pavillon ouest est lui occupé par une vaste cuisine voûtée qui possède encore tous ses aménagements d'origine - sol en pisé, cheminée, four à pain, évier, potager. Les appartements principaux s'étendent sur deux niveaux, au rez-de-chaussée surélevé et au premier étage, et sont généreusement éclairés par de grandes fenêtres ouvrant au sud sur le paysage de la Vézère et les jardins situés en contrebas. Au premier niveau, l'escalier d'honneur donne accès à droite dans un appartement privé situé dans le pavillon occidental et à gauche dans un grand salon occupant la profondeur du bâtiment et qui commande les pièces plus privées situées dans le reste du corps de logis et dans le pavillon oriental (un couloir éclairé au sud dessert aujourd'hui ces pièces). La même distribution (ou presque) était répétée à l'étage. Chaque appartement privé avait donc un accès direct sur une terrasse (au rez-de-chaussée surélevé) ou sur un balcon (au premier étage) pour offrir aux habitants de belles vues sur le paysage environnant. L'étage de comble ouvert par les grandes lucarnes était également habitable. A l'ouest de l'hôtel, les anciennes écuries (AP 487) ont été transformées en logements. Elles possèdent encore deux arcs en plein cintre et deux larges portes en anse de panier d'origine, ainsi qu'une lucarne à fronton cintré surmonté d'un acrotère en polyèdre très proche de celles du corps principal de l'hôtel.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan régulier en U |
Étages |
étage de soubassement, rez-de-chaussée, 1 étage carré |
Élévations extérieures |
élévation à travées |
Couvertures |
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Escaliers |
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Énergies |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA24001325 |
Dossier réalisé par |
Ferlier Ophélie
Pagazani Xavier |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Vézère |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2011 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Hôtel de Bouilhac, Dossier réalisé par Ferlier Ophélie, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/9683a30c-3042-4e76-90ec-d841aa35ffe1 |
Titre courant |
Hôtel de Bouilhac |
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Dénomination |
hôtel |
Appellation |
hôtel de Bouilhac |
Statut |
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Protection |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Montignac , avenue du Professeur Faurel
Milieu d'implantation: en ville
Lieu-dit/quartier: quartier de Beynaguet
Cadastre: 1813 G 71, 2011 AP 389