Ecluse de Biard

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Hippolyte

Cette écluse, qui se situe à environ 600 mètres de la confluence du canal de la Bridoire avec la Charente, a été construite au début des années 1880, après que l'on ait créé un embranchement au canal vers l'est par le lieu-dit Biard. Elle protège le canal et l'Arnoult, en amont, des entrées d'eau salée de l'estuaire de la Charente. Elle était appelée à l'origine écluse de Chavêche. Le projet est élaboré par l'ingénieur des Ponts et Chaussées Ernest Victor Polony. Il s'agit de la seule écluse à sas sur les cinq que compte le canal.

Les travaux de construction font suite aux améliorations décidées par un décret du 6 avril 1876 pour assurer l'accès du canal à la Charente dans toutes les circonstances de marées. Les travaux commencent mais le projet évolue et une nouvelle décision ministérielle en date du 23 octobre 1879 approuve l'élargissement du "nouveau canal de descente à la Charente". Les ouvrages comprennent des maçonneries et des terrassements, des portes d'écluse, une maison éclusière et un pont mobile, ainsi que l'élargissement et l'approfondissement de l'ancien bief. Tous ces travaux sont terminés le 1er juillet 1882, quand l'écluse est mise en service.

L'ouverture de cet embranchement ne signifie alors pas l'abandon complet de l'ancienne section du canal, à la Bridoire, dont l'entretien devait être poursuivi "pour servir au besoin au passage des bateaux". Au fil des ans cependant, on constate que l'ancien passage n'est plus adaptée à la navigation.

L'écluse à sas de Biard était, à l'origine, équipée de portes d'èbe et de flot manoeuvrées par des treuils. Les portes en bois sont remplacées par des portes métalliques en 1909. Du côté amont, ce système a disparu assez récemment au profit d'une vanne wagon double vantelle. Le pont mobile a été remplacé par un pont fixe dans les années 1960.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Auteurs Auteur : Polony Victor Marie Edouard Ernest

ingénieur des Ponts et Chaussées ; au service des ports maritimes de commerce de l'arrondissement de Rochefort à partir de 1869, puis directeur des travaux hydrauliques de Rochefort de 1882 à son décès. Jetée de la Fumée de Fouras, 1873.

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)

Cette écluse, bâtie en pierre de taille, est à sas avec 50 mètres de longueur utile, pour une largeur de 6,50 mètres. Les portes d'èbe et à flot du côté aval sont présentes avec les treuils permettant de les manoeuvrer. Du côté amont, une vanne wagon à double vantelles a remplacé le système d'origine.

La maison éclusière se situe au sud de l'écluse. En rez-de-chaussée et grand comble à surcroît, elle est bâtie en moellon enduit. Son toit est couvert de tuile creuse. La façade principale comporte trois travées d'ouvertures, les fenêtres du comble consistant en oculi de forme ovale. Une fenêtre en plein cintre est aussi ménagée dans le haut du mur pignon pour éclairer le comble. Elle a été prolongée vers le sud-ouest par un corps-de-bâtiment en rez-de-chaussée couvert en tuile mécanique. Un puits à margelle circulaire en pierre de taille, surmontée d'une penture métallique à trois pieds, existe au nord de l'habitation.

Le pont qui traverse l'écluse en son centre est formée d'une dalle en béton légèrement surélevée par rapport aux bajoyers et prolongée de part et d'autre par une chaussée remblayée.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

en rez-de-chaussée, comble à surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Hippolyte

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Biard

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