Chalet Marguerite

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Lurbe-Saint-Christau

Absent du plan cadastral de 1846 et figurant sur une lithographie de Brugasse en 1853, le chalet Marguerite est édifié à l'initiative de la comtesse et du comte de Barraute autour de 1850 dans le but de développer le site thermal de Saint-Christau. Sous le Second Empire et la Troisième République, il figure sur les lithographies publicitaires des années 1860-1870 puis sur quelques cartes postales de l'entre-deux-guerres. Il est le plus emblématique des trois chalets de location (voir les chalets Bleu et Rose) que compte la station.

Comme les trois hôtels du domaine thermal, le chalet Marguerite est réquisitionné durant la Première Guerre mondiale mais pas au cours de la Guerre civile espagnole. Il est ensuite largement détérioré par l'occupation allemande entre 1943 et 1944, dont le montant des dommages s'élève à 400.000 francs sur un préjudice total de près de 5 millions de francs pour l'ensemble de la station. Le récapitulatif des dégâts immobiliers dressé par Fernand Noutary le 15 septembre 1949 révèle que le chalet compte parmi les équipements nécessitant le plus de travaux, après l'hôtel de la Poste (un million de francs) et l'hôtel du Mogol (1.6 millions de francs). Cet édifice élégant mais aux proportions modestes, qui fut probablement investi par les officiers de l'armée allemande habitués à s'installer dans des demeures cossues de leur territoire d'occupation, dépasse même les dégâts occasionnés au casino (317.000 francs). Mais, malgré l'estimation des travaux à prévoir, l'architecte conclut que le chalet est globalement en assez bon état. Aussi de nombreux travaux (peinture, vitrerie, menuiserie etc.) sont-ils effectués entre 1948 et 1953 sous le contrôle de Fernand Noutary.

Depuis le rachat du domaine par la Société Thermale de Saint-Christau en 1951 puis son exploitation et son acquisition par la famille Barthélémy (future Chaîne Thermale du Soleil) à partir de 1964, le chalet Marguerite a été rénové dans les années 2000 et il est toujours inclus au sein de l'offre d'hébergement en tant que meublé de tourisme classé trois étoiles.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 3e quart 20e siècle

Dates

1948, daté par source

Auteurs Auteur : Noutary Jules-Antoine

Architecte à Pau (14, rue Valéry-Meunier), ancien élève de l'école des Beaux-Arts. Père de l'architecte départemental Fernand Noutary.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Noutary Fernand

Fils de l'architecte Jules-Antoine Noutary. Architecte à Pau et architecte départemental à la fin de sa carrière.

, architecte (attribution par source)

Adoptant les caractéristiques du chalet à la mode sous le Second Empire, cet édifice se distingue des autres constructions de la station par son plan en croix grecque qui permet ainsi la présence d'un pignon par façade (soit quatre pignons). Il se déploie sur quatre niveaux, tous spacieux malgré l'impression d'exigüité, avec un soubassement d'un côté en raison de l'adaptation au relief vallonné, un rez-de-chaussée surélevé, un étage et un dernier niveau sous les combles. Les espaces intérieurs sont divisés en plusieurs appartements à vocation locative.

Le plan en croix grecque favorise un complexe jeu de toitures dont le caractère pittoresque est renforcé par les lambrequins originalement coffrés, sculptés de fleurs-de-lys et peints en blanc, qui font écho aux garde-corps des balcons, également sculptés mais peints couleur vert d'eau. Ainsi les deux élévations principales et opposées sont dotées de deux balcons au premier étage et d'un balcon supplémentaire à l'étage sous comble dans le pignon. Du côté le plus bas, un balcon comportant la même ornementation règne le long de la façade. La présence d'éléments découpés en bois peint renvoie à la fois à l'ornementation des galeries des bâtiments vernaculaires et à la mode des chalets helvétiques de la seconde moitié du 19e siècle.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : crépi

Toits
  1. ardoise
Plans

plan en croix grecque

Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier tournant à retours

  2. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier symétrique

    Structure : en maçonnerie

État de conservation
  1. restauré

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Lurbe-Saint-Christau , Route de Saint-Christau

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Saint-Christau

Cadastre: 2019 0A 28

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...