Demeure dite le Logis de Luché, ferme, actuellement maisons

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Jean-de-Liversay

Le Logis de Luché n'apparaît pas sur la carte de la région par Claude Masse en 1720. Il a donc été construit au 18e siècle (sans doute dans la seconde moitié), comme le confirment certains éléments architecturaux (forme de certaines ouvertures, distribution des pièces du logis...). Si l'on en croit l'inscription portée sur le linteau au-dessus de la porte principale du logis, la première pierre du domaine a été posée le 2 mai 1785 par Jean Charles Arsonneau, âgé de 8 ans (futur percepteur). Celui-ci est le fils de Jean Arsonneau, marchand, demeurant à la ferme de Bel Air. Né en 1738 à Foussignac (Charente), il s'est marié en 1765 avec Louise Morin, puis en 1791 avec Louise Peigné, et enfin en 1801 avec Charlotte Mangou, tante par alliance du docteur Quoy (elle est inhumée au cimetière de Saint-Jean-de-Liversay, dans l'enclos de la famille Quoy). Par ailleurs, issue du premier mariage de Jean Arsonneau, Louise Arsonneau a épousé Jean Quoy en 1789 ; elle est la mère du même docteur Quoy.

Au cadastre de 1811, le domaine de Luché appartient encore à Jean Arsonneau. Le plan cadastral montre les bâtiments répartis en U autour de la cour dont l'entrée semble marquée par un portail central, à côté d'un petit bâtiment depuis lors disparu. Le plan montre aussi deux petits corps de bâtiments accolés en arrière du logis, eux aussi détruits. D'autres modifications ont été apportées ponctuellement aux bâtiments actuels aux 19e et 20e siècles : reprise de certaines ouvertures des dépendances, surélévation du logement de l'aile ouest... Le domaine est aujourd'hui divisé en deux propriétés. Au recensement de 1931, il est habité d'une part par Frédéric Chazeirat (1849-1928), dont le gendre, Théotime Loriou, maçon, a fait construire en 1907 un four à chaux à l'est du domaine ; d'autre part par Olivier Laidain (1880-1956), avant de passer à la famille Petit.

Périodes

Principale : 4e quart 18e siècle

Dates

1785, porte la date

Le Logis de Luché se situe à la sortie est du hameau. Ses bâtiments sont répartis en U tout autour d'une vaste cour, délimitée par un muret avec portail à piliers maçonnés. Le logis, en fond de cour, est encadré par deux longues ailes en retour d'équerre qui abritent, à l'est comme à l'ouest, des dépendances (grange, étable...) (à l'ouest, un logement a remplacé d'anciennes étables). L'aile orientale présente plusieurs ouvertures (dont certaines murées) remontant probablement à la construction du domaine à la fin du 18e siècle : portes en arc en plein cintre ou en anse de panier, petites baies en arc en plein cintre pour l'une, en arc segmentaire pour l'autre. L'aile ouest présente, au plus près du logis, une porte basse avec linteau droit mouluré.

Le logis est un long corps de bâtiment de plan rectangulaire, à un étage, couvert d'un toit à croupes. La façade présente cinq travées d'ouvertures, réparties symétriquement autour de la porte centrale. Les encadrements des baies sont saillants. A l'intérieur, la porte centrale ouvre sur un couloir traversant, au sol dallé de pierres de taille, avec un escalier en bois. De part et d'autre, les pièces se succèdent en enfilade. Dans l'une d'elles, on observe une cheminée à décor géométrique.

Le linteau de la porte centrale du logis présente cette inscription latine : "AD PRPETUAM REI MEMORIAM CEDENTE CERERE PENATIBUT DIE / IIA MENSIS MAII ANNO REPARATAE SALUTIS MDCCLXXXV AETATIS / VERO MEAE VIII° DEO DUCE ET AUSPICE DEI PARA APPOSITUS EST A / ME JOANNE CAROLO ARSONNEAU HUIUSCE DOMUS LAPIS PRIMARIUS / MONUMENTUM MORIS P A T ERNI." Soit : "Pour mémoire perpétuelle, à la fin de l'été, dans mes pénates, le 2 mai, l'an du Salut 1785, la 8e année de ma vie, sous la conduite de Dieu et avec le soutien de la mère de Dieu, la première pierre de cette maison a été posée par moi Jean Charles Arsonneau".

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Typologie
  1. Ferme à bâtiments jointifs, de plan en U
  2. Maison de maître
  3. 5

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Jean-de-Liversay , 16, 18 et 20 rue du Logis

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Luché

Cadastre: 1811 D 1684, 2019 OD 2569, 2570, 2640, 2641

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