Historique
Pendant l'Ancien Régime, les archives font mention de lâchers de taureaux sur la voie publique, en face de l'ancien hôtel de ville, rue Large (aujourd'hui rue des Fusillés).
Au 18e siècle, les courses de taureaux avaient lieu place Saint-Pierre où des enclos carrés en bois étaient construits chaque année (devis de construction de 1784 conservé aux AD Landes).
A partir de la Révolution, les spectacles taurins ont lieu sur un terrain de l'ancien couvent des Cordeliers : la place de la Course. C'est au début du 19e siècle, que la course landaise se codifie pour devenir la pratique actuelle. On utilise alors une vache endémique : la vache marine landaise. Dans la deuxième moitié du 19e siècle, les fêtes sont influencées par la tauromachie espagnole qui connaît un vif succès. On organise des courses "hispano-landaises" avec mise à mort du taureau. A Dax, les "amphithéâtres des courses", en forme de fer à cheval, sont construits en bois, montés et démontés chaque année. Les entrepreneurs sont des charpentiers ou marchands de bois, tels Etienne Cazalis, Bertrand Dupouy, Jean Trémoulet ou Marcel Mages. En 1890, devant le succès grandissant des représentations, les arènes sont agrandies et un projet d'arènes "en dur" commence à germer. L'architecte municipal Edmond Ricard réalise un premier projet de style hispano-mauresque en 1893. Il ne sera pas réalisé en raison des troubles politiques de 1894 : le maire Raphaël Milliès-Lacroix est destitué de ses fonctions pour avoir autorisé les corridas en dépit de l'interdiction ministérielle (cf. annexe).
En 1900-1902 sont réalisés des travaux de remblaiement et exhaussement du terrain de la Plantation (actuel parc Théodore-Denis réf. IA40002264) en vue de la construction de nouvelles arènes. En 1908, un incendie ravage les arènes en bois renforçant la volonté municipale d'édifier un bâtiment en béton. Le nouveau projet d'arènes de 5700 places en ciment armé, par Albert Pomade, est approuvé le 15 juin 1911. Le modèle landais en fer à cheval est abandonné au profit d’une plaza de toros circulaire, plus adaptée à la pratique de la corrida espagnole. Il s'agit de l'un des premiers bâtiments dacquois en béton armé. Les arènes dacquoises sont assez éclectiques mêlant influences classiques et ibériques au style personnel de l’architecte. Du modèle hispanique sont retenus le plan, les couleurs (blanc, rouge, ocre) ainsi que la mise en scène de l’entrée principale. L'entreprise Veuve Robino et Cie (Bordeaux), spécialisée en ciment armé, est chargée des travaux de gros œuvre. Les arènes sont inaugurées le 10 mai 1913.
En 1932, elles sont agrandies de 2500 places par Pomade et Ernest Dassé, entrepreneur. Pour accéder à la nouvelle tribune, quatre escaliers extérieurs sont intégrés à l'ensemble. Au sommet des murs, les cannelures témoignent de l'influence Art déco de cette époque. Cette même année, Pomade et Dassé réalisent aussi les arènes de Saint-Sever.
Depuis, seuls des travaux de modernisation ont été réalisés : blocs opératoires, bureaux, bars, ajout de 8 corrales, mises au normes sécurité. Une importante campagne de restauration a eu lieu en 2003. L'ensemble est protégé au titre des Monuments historiques depuis 2013.
Détail de l'historique
Description
Les arènes présentent un plan circulaire en béton armé. Les murs extérieurs sont structurés par de hauts piliers délimitant une multitude de travées. La partie basse comprenant les espaces de circulation ouvre sur l'extérieur. La partie haute est fermée par des claustras flanquées de pilastres, le tout surmonté d'un décor cannelé. Les gradins sont desservis par 4 escaliers extérieurs occultés par de hauts murs à redents avec, au départ, une colonne surmontée d'une boule. Une partie des gradins du dernier niveau est couverte d'une toiture en charpente et de tuiles creuses. L'entrée principale est marquée par un avant-corps avec portail à voussure concave en plein-cintre, flanqué de deux tours et surmonté d'une terrasse. Les tours sont couvertes d'un toit à pans galbés convexes et d'un avant-toit débordant (tuiles plates en écailles), éclairées par une baie allongée cintrée. Le garde-corps de la terrasse est doté de balustres.
A l'intérieur, la piste circulaire est bordée d'une contre-piste (callejon) avec 4 refuges (burladeros). 15 escaliers intérieurs desservent une section de dix gradins à ciel ouvert, une section de 6 gradins couverts, une section de 6 gradins en partie couverts, une tribune officielle. Le toril est composé de 7 enclos de part et d'autre d'un couloir menant à 10 corrales (2 cours de taureaux à l'origine), une infirmerie, une chapelle, une billetterie. A l'origine, il y avait également une cour à chevaux et des écuries.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan centré |
Couvertures |
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Escaliers |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Entrée surmontée d'un trophée à tête de taureau centrale et objets liés à la tauromachie (habit, cape, chapeau, épées, piques...) |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA40002239 |
Dossier réalisé par |
Fascianella Linda
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Dax |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2019 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Ville de Dax |
Citer ce contenu |
Arènes, Dossier réalisé par Fascianella Linda, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Ville de Dax, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/a6ade147-fb08-4811-be12-afc793b56849 |
Titre courant |
Arènes |
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Dénomination |
arène |
Statut |
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Protection |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Dax , 2 boulevard Paul-Lasaosa
Milieu d'implantation: en ville
Cadastre: 2017 AH 2