Chapelle du château Lagrange

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Blaye

La chapelle néo-gothique, située à la jonction du château vieux et du château neuf, est sans doute édifiée par l'architecte Gustave Alaux à la suite de la construction de la demeure. Selon une attribution infondée, elle aurait été conçue sur les dessins de Jean-Baptiste Lassue (sic, pour Lassus, d'après la notice de l'édition de Bordeaux et ses vins de 1893). Le décor sculpté est probablement dû à Aristide Belloc, ou à son beau-frère Vincent Saint-Sébastien, collaborateurs habituels de l'architecte. L'édifice est décrit en 1859 avec tout son mobilier, dont un autel de style gothique fourni par le marbrier Bernard Jabouin. Le style des vitraux permet d'en attribuer la réalisation au peintre-verrier Joseph Villiet. La cloche est datée de 1864.

Le caveau en sous-sol a abrité les dépouilles du marquis et de la marquise de La Grange jusqu'à la vente du château par le marquis de Luppé en 1938.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Auteurs Personnalite : Lelièvre Edouard

Marquis de La Grange et de Fourille.

, commanditaire (attribution par source)
Auteur : Alaux Gustave

Jean-Paul Louis Gustave Alaux, né à Bordeaux le 29 novembre 1816 à Bordeaux, mort dans la même ville le 23 mars 1882 ; fils du peintre Jean-Paul, dit Gentil-Alaux.

, architecte (attribution par analyse stylistique)
Auteur : Jabouin Bernard

Marbrier-sculpteur à Bordeaux, dit Jabouin aîné.

, marbrier (attribution par source)
Auteur : Belloc Aristide

François Aristide Belloc, sculpteur né à Nantes le 23 août 1827, mort entre 1888 et juillet 1908 (dates des premier et second mariages de son fils), deuxième fils des sept enfants d'Aristide Philimé Belloc (1804-?), chapelier à Nantes (rue de la Casserie puis rue d'Orléans), et de Jeanne Eugénie Rousseau (1806-?). Il épouse à Saint-Paul-lès-Dax, le 6 juillet 1858, Françoise dite Francine Lamaison (Laurède, 27 novembre 1829 - ?), fille de Jean-Baptiste Lamaison, tonnelier à Laurède, et de Marie Lagraulet, et nièce du Père Antoine Lamaison, supérieur du sanctuaire marial de Buglose près de Dax. Françoise Lamaison était depuis 1854 la belle-sœur du sculpteur bordelais Vincent Saint-Sébastien (1829-?), qui succédera en 1863 à Belloc sur le chantier de Buglose. L'un des témoins du mariage de Belloc fut le sculpteur Joseph Fradel.

Élève des sculpteurs nantais Suc et Grootaers, puis de Rude, Aristide Belloc fut d'abord actif dans sa ville natale, où il travailla pour le Théâtre, pour plusieurs églises et pour l’hôtel de Ville (tête colossale de Judith), œuvra ensuite à Bordeaux dans les années 1850 (deux Renommées tenant les armes de la ville au Grand-Théâtre), avant de s'installer à Perpignan (où il semble faire faillite en 1866-1867), à Angers (rue des Deux-Haies, où naît sa fille Eugénie Néméa en juin 1870), à Niort (avant 1877), enfin à Reims (50, rue du Faubourg de Laon), où il est signalé en 1885 (renseignements biographiques communiqués par l'abbé Dominique Bop, 2019). Il exposa à Toulouse en 1858 et à Bordeaux en 1859. Il donna des modèles à des fabricants-mouleurs tels que Dominique-Michel Vidiani, de Poitiers, ou Giovannetti et Pieraccini, de Tours (Saint Michel terrassant le dragon, 1876). Sur l'artiste, voir : Émile Maillard, L'art à Nantes au XIXe siècle (E. Monnier, 1888), et Pauline Carminati, "Enquête sur la vie et l’œuvre du sculpteur Aristide Belloc", Raffl & Cie [en ligne], 08/08/2017. URL : https://raffl.hypotheses.org/810 (consulté le 09/11/2017).

, sculpteur (attribution par travaux historiques)

L'édifice en pierre de taille est en partie établi sur un caveau en sous-sol, voûté en berceau. La chapelle de plan rectangulaire est flanquée d'une tour carrée au sud, vestige de l'ancienne demeure, et surmontée d'un campanile au nord. Des contreforts rythment les élévations. Une rose perce la façade à pignon découvert à l'est, couronnée d'une croix. Un degré précède la porte d'entrée au centre de l'élévation nord. L'intérieur est voûté d'ogives et complété d'une tribune en charpente.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Mise en oeuvre : moyen appareil

Toits
  1. tôle ondulée
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. voûte en berceau voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. vitrail
Décors/Représentation
  1. Representations : tête d'homme

  2. Representations : aigle

    Symboles : Tétramorphe

  3. Representations : armoiries

  4. Symboles : symbole marial

  5. Representations : Annonciation

  6. Representations : saint


Précision sur la représentation :

Deux anges porteurs de phylactère décorent les retombées de l'archivolte en accolade de la porte d'entrée. Le clocher-campanile est sculpté d'une tête d'homme et de femme. Les culots de la voûte du chœur représentent le Tétramorphe. Les armoiries du marquis et de la marquise de La Grange sont sculptés sur les chapiteaux à décor végétal de la nef.

Les quatre vitraux de la nef sont peints de personnages en lien avec les saints patrons de la famille des commanditaires : saint Blaise (prénom du père du marquis), saint Édouard II d'Angleterre (prénom du marquis), sainte Adélaïde (second prénom du marquis), sainte Constance (prénom de la marquise). Les vitraux de la rose sont peints des litanies de la Vierge ; des propriétés de la famille Lelièvre y sont également représentées.

Le bas-relief du devant-d'autel, en "pierre lithographique de Nuremberg", représente une Annonciation et une Nativité, inspirées d'une série de gravures de Dürer de 1503.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Blaye

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Lagrange

Cadastre: 2013 AB 21-22

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