Maison noble puis château de La Valette

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > La Bachellerie

Selon la tradition, cet ancien repaire noble aurait été construit au XVe siècle par la famille qui lui a donné son nom, La Valette. Il est ensuite mentionné en 1520, détenu alors par une branche cadette des Montardit dont les membres en rendent hommage au comte de Périgord. En 1541, François de Montardit rend en effet aveu comme représentant de son père, "Arnaud, écuier, seigneur de La Valette" pour "sa maison noble de La Valette" ; dans ce document, le gentilhomme indique qu'il ne sait pas à quel devoir il est tenu pour ce fief, car son autre maison noble, La Roche à Auriac, a brûlé en 1514 avec tous ses titres : La Valette était bel et bien déjà tenu par les Montardit avant cette date, mais on ignore depuis quand exactement et comment il est entré en leur possession.

Selon un mémoire généalogique des Boussiers (ou Boussier), les membres de cette famille auraient été seigneurs de La Valette dès le milieu du XVIe siècle, mais il n'en est rien. Dans la seconde moitié du siècle, le fief appartient encore aux Montardit. Toutefois, faute d'héritier mâle, la seigneurie passe ensuite par mariage entre les mains de Philippe de Gueret "comme mary de mademoiselle Barde de Montardit" : le 13 avril 1583, ce gentilhomme rend hommage au comte de Périgord au droit de son épouse "pour la maison noble de Valette en la parroisse de Cern". C'est peut-être ce seigneur qui vend peu après le fief à Jean II de Boussiers, seigneur de Rochepine, gouverneur et capitaine ligueur de la ville et du château de Montignac et qui finalement rejoignit les rangs de Henri IV en 1594.

Le château de La Valette fut la propriété des Boussiers jusqu'à la Révolution. Il appartient ensuite à la famille de La Roche-Sengence.

Périodes

Principale : 15e siècle (incertitude)

Situé à l'intersection de plusieurs vallons à la source du ruisseau Aygueparse - un petit affluent du Laurence, lui-même affluent de la Vézère -, le site, pourtant culminant à 202 mètres d'altitude, se trouve encaissé, environné de collines le dominant.

De plan en L composé d'un corps de logis principal rectangulaire (env. 11,5 x 27,5 m) orienté est-ouest et d'une aile en retour à gauche (à l'est, d'environ 28,5 x 8,5 m), le bâtiment principal se dresse au milieu d'une plate-forme de plan grossièrement carrée (env. 40,5 x 43,8 m). Celui-ci est disposé sur la plate-forme de sorte qu'il se dresse entre une cour carrée au nord (env. 22 x 21,50 m) et ce qui devait être un jardin d'agrément en terrasse de plan en L, exposé au sud et à l'est et dominant le paysage au sud, vers le vallon descendant en pente dans cette direction. Le jardin d'agrément devait autrefois s'étendre également au pied de la terrasse, où se trouve encore un vivier de plan carré.

Au centre du corps de logis principal, un pavillon émerge dans le toit, au-dessus de vestiges d'un chemin de ronde disparu. Les deux corps, hauts d'un étage carré, sont couverts de toits à longs pans et croupes d'ardoises.

La cour est précédée d'une avant-cour, orientée est-ouest, où sont les dépendances.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit polygonal

  3. Partie de toit : croupe

État de conservation
  1. restauré

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , La Bachellerie

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: la Valette

Cadastre: 1825 B3 1012, 1958 ZL 2

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