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Vue d'ensemble depuis le sud-est.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Extrait du plan cadastral de 1807, section D dite du Bourg, par Lobgeois, François Lagrolet et Cabannes, géomètres (AD Landes, 286 W 76).
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Extrait du plan cadastral de 1844, section D dite du Bourg (AD Landes, 286 W 76).
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Projet de réfection du sanctuaire et de construction de deux sacristies à l'église de Cauna, signé "C. (?) Destenave" et daté du 20 juin 1846 (Archives diocésaines de Dax).
Tastet-Brèthes Michelle
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

projet de remaniement des fenêtres hautes de la nef pour l'installation de nouvelles verrières par la maison Mauméjean, 1952 (Archives diocésaines de Dax).
Tastet-Brèthes Michelle
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Vue intérieure de l'église. Carte postale, J. Harté éditeur, 1904-1913.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Le village de Cauna vu depuis le cimetière au sud.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Le village de Cauna vu depuis le cimetière au sud à gauche, le château, à droite, l'église.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Vue d'ensemble depuis le sud-ouest.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Flanc ouest de la nef.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Vue d'ensemble depuis le nord-est.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Détail de l'élévation est (nef et sacristie).
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Détail de l'élévation est (jonction nef et sacristie).
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Élévation nord de la sacristie.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Chevet vu depuis l'est.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Porte d'entrée sous le porche.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Porte d'entrée sous le porche.
Chabot Bernard, Dubau Michel
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Porte d'entrée sous le porche (détail).
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Vue intérieure vers le chœur.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Titre : Église paroissiale Saint-Barthélemy
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Auteur de l'oeuvre : Destenave Michel Théagène, Dupouy Jules-François, Baillet, Baché Paul, Mouneu Pierre
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Période : 15e siècle , 17e siècle (incertitude) , 3e quart 18e siècle , 2e quart 19e siècle , 4e quart 19e siècle
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Localisation : Landes , Cauna
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Type de dossier : Dossier d'oeuvre architecture
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Aire d'étude : Saint-Sever
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Phase du dossier : étudié
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Date d'enquête : 2017
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Auteur du dossier : Maisonnave Jean-Philippe
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Historique
L'ancienne église paroissiale Saint-Barthélemy était située au milieu du cimetière. Dévastée et incendiée par des troupes protestantes lors de la campagne de Montgomery en 1569, qui ne laissèrent debout que les murs, elle fut démolie en 1804 et son titre paroissial transféré en 1822 à la chapelle castrale des barons de Cauna, au centre du bourg actuel. Celle-ci, appelée Notre-Dame de Piétat, reprit alors le vocable de Saint-Barthélemy.
L'historiographie locale fait remonter la chapelle au moins au XVe siècle, datation que corrobore, d'une part, un relief aux armes de la famille baronnale de Marsan-Cauna, actuellement conservé sous le porche, dont le style correspond bien à la fin de l'époque gothique ; d'autre part, le testament de Louis, seigneur de Cauna (époux d'Étiennette de Castelnau), en date du 21 mars 1460, par lequel le testateur fondait une prébende en l'honneur de la Vierge "dans la chapelle de Notre-Dame". De cet édifice ne paraît toutefois subsister, outre le relief précité, que quelques éléments de l'ancien clocher-mur et des murs du vaisseau central de l'église actuelle. Celle-ci a subi au cours des siècles de multiples reprises et adjonctions. Les collatéraux sont construits tardivement : en 1755, date de la visite pastorale de l'évêque François de Sarret de Gaujac, l'édifice comporte deux chapelles latérales, l'une desquelles est prolongée par la sacristie. Le curé, le baron de Cauna, seigneur du lieu, et les paroissiens demandent à cette occasion la permission d'agrandir l'église par la construction d'un collatéral ("il seroit fait deux arceaux pour former un collatéral"), le déplacement de la sacristie derrière le maître-autel ("aux deux cotés duquel on feroit deux portes") et celui de "l'oratoire" du seigneur à l'emplacement de la vieille sacristie. Ce projet, approuvé par le prélat, dut être mis à exécution dans les années suivantes.
En juin 1846, à la demande du curé Seinpée soutenu par le baron Auguste de Cauna, l'architecte Michel Théagène Destenave, de Saint-Sever, présente un projet de réfection complète du sanctuaire : le chevet plat, prolongé par une sacristie rectangulaire de même largeur, est remplacé par un chœur en hémicycle flanqué symétriquement de deux sacristies carrées. Des difficultés financières retardent l'exécution du projet durant une décennie. En 1855, l'architecte Baillet présente un nouveau plan qui reprend les grandes lignes de celui de Destenave, mais subit de vives critiques de la commission des Bâtiments civils. Le projet, révisé et légèrement amendé, est finalement mis en œuvre en 1856 et les travaux sont "promptement achevés". En parallèle, l'ameublement et le décor de l'église sont entièrement renouvelés : nouveaux autels, lambris de chœur et peintures murales par le décorateur saint-severin Raymond Peyruquéou en 1865, etc. De février à août 1889, un clocher-tour est substitué à l'ancien clocher-mur grâce à un legs de Mme et Mlle Despillos (certainement Jeanne Soubaigné-Despillos et sa fille Jeanne Despillos) : les travaux sont réalisés par l'entrepreneur mugronais Pierre Mouneu, associé au maçon local Paul Baché, sur des plans du jeune architecte montois Jules-François Dupouy (1863-1893). L'édifice ne subit par la suite que des réfections intérieures : pose de verrières dans les collatéraux par l'Orléanais Gouffault en 1936, 1941 et 1952 ; remaniement des fenêtres hautes de la nef afin d'y placer des verrières décoratives de la maison Mauméjean en 1952.
Détail de l'historique
Description
L'église, dirigée sud-est / nord-ouest, comprend trois vaisseaux de trois travées communiquant par des grandes arcades en plein cintre sur piliers rectangulaires. Les collatéraux sont simplement plafonnés. Le vaisseau central, couvert d'une voûte en berceau à pénétrations, est prolongé par une travée de chœur barlongue et une abside semi-circulaire en cul-de-four, que deux sacristies carrées flanquent symétriquement. Le massif antérieur est constitué d'une tour-porche ouverte d'arcades en plein cintre sur trois côtés, adossée à un mur-pignon (vestige de l'ancien clocher-mur, avec porte en plein cintre à décor en relief). Dans la troisième travée du collatéral droit, le mur gouttereau présente les traces de deux arcades murées, en plein cintre, que la tradition locale associe à la sépulture des barons de Cauna.
L'édifice est entièrement bâti en moellon calcaire mêlé de lits de brique partiellement enduits, à l'exception des baies et des chaînes d'angle du clocher, en pierre de taille. Le vaisseau central et le chevet sont couverts d'un toit à long pans prolongé par une croupe ronde, les collatéraux par des appentis, le tout en tuiles creuses mécaniques ; le clocher est couvert d'une flèche octogonale sur égout retroussé de plan carré, en ardoises.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan allongé |
Étages |
3 vaisseaux |
Couvrements |
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Couvertures |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : La porte d'entrée sous le porche, vestige de l'ancienne église, présente un arc en plein cintre et des impostes moulurées ; l'arc est amorti d'une croix latine sur socle et, de part et d'autre, de sortes de pilastres sommés de boules. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA40001615 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Saint-Sever |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2017 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Église paroissiale Saint-Barthélemy, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/d64a0469-43f2-443e-866e-0b88fba821db |
Titre courant |
Église paroissiale Saint-Barthélemy |
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Dénomination |
église paroissiale |
Vocable |
Saint-Barthélemy |
Statut |
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Documents d'archives
Archives diocésaines, Dax. Procès-verbal de la visite pastorale de François de Sarret de Gaujac, évêque d'Aire, à l'ancienne église Saint-Barthélemy de Cauna, 1er septembre 1755
Lieu de conservation : Archives diocésaines, Dax
ISBD/Commentaire :
Procès-verbal de la visite pastorale de François de Sarret de Gaujac, évêque d'Aire, à l'ancienne église Saint-Barthélemy de Cauna, 1er septembre 1755.
Archives diocésaines, Dax. Procès-verbal de la visite pastorale de François de Sarret de Gaujac, évêque d'Aire, à la chapelle Notre-Dame du bourg de Cauna, 1er septembre 1755
Lieu de conservation : Archives diocésaines, Dax
ISBD/Commentaire :
Procès-verbal de la visite pastorale de François de Sarret de Gaujac, évêque d'Aire, à la chapelle Notre-Dame du bourg de Cauna, 1er septembre 1755.
Registre paroissial de Cauna et de son annexe Lagastet (1882-1991), monographie paroissiale de l'abbé Gaulin.
Lieu de conservation : Archives diocésaines, Dax
ISBD/Commentaire :
Registre paroissial de Cauna et de son annexe Lagastet (1882-1991), monographie paroissiale de l'abbé Gaulin.
AD Landes. 2 O 550. Cauna : église, presbytère, cimetière (1817-1896)
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 2 O 550
ISBD/Commentaire :
Cauna : église, presbytère, cimetière (1817-1896).
Réponse à la circulaire de mai 1905 concernant l'église et le presbytère.
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 70 V 91/3
ISBD/Commentaire :
Réponse à la circulaire de mai 1905 concernant l'église et le presbytère.
AD Landes. 70 V 91/7. Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Cauna, 12 février 1906
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 70 V 91/7
ISBD/Commentaire :
Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Cauna, 12 février 1906.
Dons et legs à la fabrique (1865-1899) : Pierre Dunoyer (1865), Jeanne Despillos (1870-1885), Jeanne Soubaigné veuve Despillos (1883-1884), Marie Justes (1892-1896), Catherine Bergalonne (1899), Catherine Lamoulère (1899), Jeanne Castets (1900), Françoise Ducamp (1904-1905).
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 70 V 91/8
ISBD/Commentaire :
Dons et legs à la fabrique (1865-1899) : Pierre Dunoyer (1865), Jeanne Despillos (1870-1885), Jeanne Soubaigné veuve Despillos (1883-1884), Marie Justes (1892-1896), Catherine Bergalonne (1899), Catherine Lamoulère (1899), Jeanne Castets (1900), Françoise Ducamp (1904-1905).
Documents figurés
Projet de réfection du sanctuaire et de construction de deux sacristies à l'église de Cauna, 20 juin 1846.
Lieu de conservation : Archives diocésaines, Dax
ISBD/Commentaire :
Projet de réfection du sanctuaire et de construction de deux sacristies à l'église de Cauna, 20 juin 1846.
Vue intérieure de l'église de Cauna entre 1904 et 1921. Carte postale, J. Harté, éditeur.
ISBD/Commentaire :
Vue intérieure de l'église de Cauna entre 1904 et 1921. Carte postale, J. Harté, éditeur.
Bibliographie
TASTET-BRETHES Michèle. Chronique d'une paroisse landaise : Cauna et Lagastet au XIXe siècle
ISBD/Commentaire :
TASTET-BRETHES Michèle. Chronique d'une paroisse landaise : Cauna et Lagastet au XIXe siècle. Master 2 d'histoire. Université Michel-de-Montaigne - Bordeaux III, 2010.
Annexes
Extrait du procès-verbal de l'état des églises du diocèse d'Aire, dit verbal de Charles IX (5 octobre 1571), concernant les églises de Cauna et de Lagastet
Source : "Recherches historiques sur l'influence du protestantisme dans la province d'Auch pendant la seconde moitié du XVIe siècle. Procès-verbal de l'état des églises du diocèse d'Aire en vertu des Lettres clauses de Charles IX, roy de France, en date du 5 octobre 1571", Bulletin du Comité d'Histoire et d'Archéologie de la province ecclésiastique d'Auch (Revue de Gascogne), t. 1, 1860, p. 461-462 (orthographe modernisée).
"CAUNA LAGASTET. L'Eglise de Cauna et son annexe de Lagastet est à la présentation de l'abbé de St Sever et l'Institution à L'Eveque D'Aire en est curé Me... prêtre du dit lieu qui y réside et fait le service divin et administre les sacremens comme auparavant les troubles — les dites églises ont été ruinées par les gens du sieur de Montaman es derniers troubles — les ornemens livres joyaux pillés et emportés. Massacre 2. — Me Bernard de Deyries, Dominique de Brosto ont été prisonniers et tous tués et biens pillés par les gens du capitaine Estopignon et Bougues."
Procès-verbal de la visite pastorale de François de Sarret de Gaujac, évêque d'Aire, à l'ancienne église Saint-Barthélemy de Cauna, 1er septembre 1755 (Archives diocésaines, Dax)
[En romains, les parties imprimées, en italiques, les parties manuscrites. Orthographe originale conservée.]
"Procès-Verbal de Visite en la Paroisse de Cauna Archiprétré de Chalosse.
FRANÇOIS DE SARRET DE GAUJAC, par la grace de Dieu & du Saint Siège Apostolique, Evéque & Seigneur d'Aire, sçavoir faisons, que pour satisfaire aux devoirs de nôtre charge Pastorale à l'égard des Fidèles de la Paroisse de St Barthelemi de Cauna de nôtre Diocèse, Nous nous y sommes transportez le dix septieme du mois d'Août de l'année 1755 aux fins d'y faire nôtre Visite dûëment indiquée à ce jourd'huy, tant pour le spirituel que pour le temporel, par nôtre Mandement du 23e Juillet dernier duement publié trois fois. / & accompagnez de ceux de nos Officiers à ce nécessaires, avons été reçûs & conduits avec les cérémonies accoûtumées dans l'Eglise paroissiale, où étant, après les Prières ordinaires avons donné l'anneau à baiser & fait une Exhortation aux Paroissiens ; ensuite avons fait l'Absoute generale des Vivants & des Morts. Puis ayant interrogé ou fait interroger devant Nous les enfans sur le Catechisme, avons trouvé qu'ils etoient bien instruits et leur avons donné la confirmation.
Ensuite avons procedé à la Visite suivant les formes requises & les cérémonies accoutumées, & avons trouvé comme il est porté aux articles suivans.
LE TRES-SAINT-SACREMENT.
Ciboire & custode. le ciboire est en etat, la custode est à la chapelle. Un calice d'argent en etat
Soleil. est à la chapelle
Tabernacle. en etat
Maître Autel. en etat. Le devant d'autel qui sert ordinairement est fort usé, on y porte aux jours de fêtes solennelles celui qui a eté donné à la chapelle de Cauna par Mde de Cabanes
Retable. de plâtre
Lampe. de lethon en etat
Sanctuaire. en etat
Balustre pour la communion. de bois en etat
Reliques des Saints. aucune
Chremières. d'argent en etat, elles se tiennent à la chapelle
Fonts Baptismaux. il ni en a point, les baptemes se font à la chapelle
Chapelles & Autels dans l'Eglise. dans le collateral qui est à gauche est la chapelle de St Urbain, Nous l'avons trouvée dans le meme etat ou elle etoit lors de notre derniere visite, notre derniere ordonnance ce concernant n'a point eté executée
Images. aucune
Sacristie. les murs de la sacristie sont fendus en plusieurs endroits, il manque plusieurs carreaux de vitre aux vitreaux de la sacristie
Inventaire des Meubles de l'Eglise. aucun
Ornemens. Un de fleuret à rayes de toutes couleurs complet en etat, un de panne rouge sans bourse très incommode, un noir de camelot en etat, un de taffetas vert complet en etat, un de satin blanc complet en etat, un de camelot bleu servant pour le violet. Une chape noire hors d'etat. Il y a un ornement de damas rouge garni d'un galon d'argent qui a eté donné à cette Eglise et que Nous avons trouvé à la chapelle.
Napes pour l'Autel & pour la Communion. deux napes pour l'autel, nulle pour la Communion, cinq serviettes
Aubes, Amicts & Cordons. Une aube, un amict, quatre cordons en etat, nul surplis
Pales, Corporeaux & Purificatoires. Une pale, deux corporeaux, nombre de purificatoires
Missels, Rituel & autres livres. Un assés en etat, un rituel hors d'etat, un cayer pour les Messes des Morts en etat
Autres Meubles de l'Eglise. Un bonnet carré en etat
Le Dais. est à la chapelle
Croix Processionnelle. de lethon en etat
Encensoir & Navette. de lethon hors d'etat, il avoit eté ordonné qu'il seroit changé
Bénitier portatif. hors d'etat, le grand benitier de l'Eglise ne peut point retenir l'eau
Lanterne pour accompagner le Saint Sacrement. une de fer blanc neuve
Drap mortuaire. un hors d'etat
Luminaire de l'Eglise. suffisant
L'Etat des Sepultures. On aumône 6# pour les grands corps et 3# pour les petits qu'on veut faire enterrer dans l'Eglise
Registres des Baptêmes, Morts & Mariages. sont à la chapelle du bourg
La Nef & Vitreaux. en etat
Chaire à Prêcher. de bois, elle est peu solide
Bancs dans l'Eglise. Ceux qui y etoient lors de notre derniere visite + un confessional ou il ni a point de coulisses aux ecoutes
Coffres à plusieurs serrures pour mettre les Titres & Argent de l'Eglise. aucun
Le Clocher & dehors de l'Eglise. en etat
Cimetiere. en etat
Confreries. Celle du St Sacrement, il y a environ 60 Confreres
Indulgences. aucune
Expositions du St Sacrement. ---------------
Offices & Fêtes propres. St Barthelemi Patron
Processions. les ordinaires chaque Dimanche avant la Messe
L'heure des Offices de la Paroisse, & quels Offices. La Messe se dit dans cette Eglise chaque Dimanche entre dix et onze heures. Vepres se disent à la chapelle. La Messe se dit à la chapelle toutes les fêtes de l'année excepté le lendemain des fêtes annuelles.
Dedicace. aucune
Sanctification des Fêtes. On les sanctifie
Ayant interrogé des Personnes dignes de foy, sur les vie & mœurs du Sieur Curé, & s'il administre les Sacrements, fait regulierement le Prone & le Catechisme, on Nous à dit qu'on en etoit très content
Le nom du Sieur Curé. Me Jean Marie Leglize Curé depuis environ dix huit mois
Patron de la Cure. M. l'Abbé de St Sever
Annexes. Lagastet
Chapelles Sucursales. Celle du Bourg
Chapelles domestiques. aucune
Communiants. environ 300.
Revenu de la Cure. dans les quartiers de St Barhelemi, d'Agès et de Lagas, le S. Curé prend un part de douze gerbes par tenement et les Novales, le S. Curé de Montaut prend le meme part dans le quartier du Camp de Peyre
Benefices fondés dans l'Eglise. 1° La Prebende Notre Dame de Cauna et St Hypolite de Lamothe reunies sous un meme titre possedée par Me Daniel de Cabanes, Missionaire Apostolique à la nomination du Seigneur de Cauna, son rvenu consite en la grosse dîme du quartier d'Agès [...]. 2° La Prebende de Cazenave possedée par Me Daniel Decès, ch[anoi]ne de Notre Cathedrale, consistant en six arpents de salleith, un petit champ derriere les vignes du chateau de Cauna d'environ deux arpens et une petite echalaniere qui est au bas.
Leur Revenu & les charges. --------------
Le service & le nom des Titulaires. La Prebende de Cauna est chargée de trois Messes par semaine. Ces deux benefices sont fondés et le service s'en fait dans la chapelle du Bourg de Cauna
Maison Presbiterale. elle est au Bourg
Livres du sieur Curé. --------------
Avons demandé si son Domestique a l'âge requis par les Saints Canons & est de bonne vie. --------------
Prêtres & autres Ecclesiastiques. aucun, il doit y avoir un vicaire ordinairement
Benoist. Il y en a deux, l'un pour sonner et l'autre pour aider à chanter les offices, on en est content
Sages Femmes. une qui est instruite
Maîtres d'Ecole. aucun
Decimateurs & la quotité d'un chacun. Dans les quartiers de St Barthelemi, de Lagas et du Camp de Peyre, M. l'Abbé de St Sever prend la grosse dîme ; le Prebendier de Cauna perçoit la dîme dans le quartier d'Agès
Revenus de la Fabrique. Il ni a point de fabrique. Il y a entre les mains de M. le Baron de Cauna un capital de 500# dont il a donné son recepissé et dont il paye la rente au denier 20e chaque année à la chapelle à qui ce capital appartient. [...]
Comptes des Marguilliers. Bernard d'Artigues, Marguillier de l'Eglise de Cauna Nous a presenté son compte de recepte et de depense depuis le 6e 8bre dernier jusques à ce jour, il s'est trouvé que la recpete monte à la somme de 319# 18s et la depense à celle de 266# 17s 3d, en sorte qu'il reste entre les mains dud. Marguillier la somme de 53# dont il rendra compte en son tems. [...]
Dettes actives de la Fabrique. --------
Dettes passives de la Fabrique. --------
Hôpitaux. aucun
De quoy & de tout ce que dessus avons dressé le present Verbal en presence du Sieur Curé & autres principaux de la Paroisse Le meme jour et an que dessus
Oüi sur icelui et ce requerant notre Promoteur avons ordonné et ordonnons comme s'ensuit : / 1° Qu'on fera reparer les vitreaux de la sacristie ; qu'on fera examiner incessamment les murs de lad. sacristie pour y faire les reparations qui seront jugées convenables aux fentes qui y sont ; qu'on changera le devant du maître autel. / 2° Declarons interdit l'ornement de camelot bleu ; ordonnons qu'il sera fait un ornement violet et un ornement commun rouge ; qu'il sera acheté une chape ou pluvial noir ; comme aussi deux napes pour l'autel, une aube, un amict, deux surplis, une palle de soie blanche pour couvrir le calice, deux corporeaux, un bonnet carré et un rituel du Dioceze. / 3° Qu'on changera l'encensoir, la navette, le benitier portatif et le drap mortuaire trois mois après la publication des presentes, faute de ce faire led. tems expiré, il demeureront interdits. / 4° Qu'on fera reparer le benitier qui est à l'entrée de l'Eglise, de façon qu'il puisse retenir l'eau ; qu'on rendra la chaire à precher plus solide ; qu'il sera mis des portes ou des coulisses aux ecoutes du confessional. / 5° Que dans six mois à compter du jour de la publication des presentes, la chapelle de St Urbain sera mise en etat, qu'on en changera la croix, les cartes de Teigitur, la pierre sacrée et le devant d'autel et qu'il sera acheté des rideaux pour couvrir le tableau qui est au dessus de l'autel de lad. chapelle, faute de ce faire le tems expiré lad. chapelle demeurera interdite. / 6° Qu'on procedera chaque année à la nomination et à la reddition des comptes des Marguilliers. A l'effet de quoi &. Donné à Aire le premier septembre mil sept cent cinquante cinq. // F. E. d'Aire. / Par Monseigneur, Lacomme sec.re."
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Procès-verbal de la visite pastorale de François de Sarret de Gaujac, évêque d'Aire, à la chapelle Notre-Dame du bourg de Cauna, 1er septembre 1755 (Archives diocésaines, Dax)
[En romains, les parties imprimées, en italiques, les parties manuscrites. Orthographe originale conservée.]
"Procès-Verbal de Visite en la Paroisse de Chapelle du Bourg de Cauna. Archiprétré de Chalosse.
FRANÇOIS DE SARRET DE GAUJAC, par la grace de Dieu & du Saint Siège Apostolique, Evéque & Seigneur d'Aire, sçavoir faisons, que pour satisfaire aux devoirs de nôtre charge Pastorale à l'égard des Fidèles de la Paroisse de Chapelle Notre Dame du Bourg de nôtre Diocèse, Nous nous y sommes transportez le 17e du mois d'Août de l'année 1755 aux fins d'y faire nôtre Visite dûëment indiquée à ce jourd'huy, tant pour le spirituel que pour le temporel, par nôtre Mandement du 23e Juillet dernier duement publié trois fois. / & accompagnez de ceux de nos Officiers à ce nécessaires, avons été reçûs & conduits avec les cérémonies accoûtumées dans l'Eglise paroissiale, où étant, après les Prières ordinaires avons donné l'anneau à baiser & fait une Exhortation aux Paroissiens ; ensuite avons fait l'Absoute generale des Vivants & des Morts. Puis ayant interrogé ou fait interroger devant Nous les enfans sur le Catechisme, avons trouvé -------------
Ensuite avons procedé à la Visite suivant les formes requises & les cérémonies accoutumées, & avons trouvé comme il est porté aux articles suivans.
LE TRES-SAINT-SACREMENT.
Ciboire & custode. en etat
Soleil. en etat. Un calice en etat
Tabernacle. vieux mais encore en etat
Maître Autel. en etat, les cartes de Teigitur doivent etre changées
Retable. aucun
Lampe. de lethon en etat
Sanctuaire. en etat
Balustre pour la communion. en etat
Reliques des Saints. aucune
Chremières. sont d'argent en etat
Fonts Baptismaux. sous la tribune à gauche en entrant, il ni a point de balustrade ni aucun tableau de St Jean
Chapelles & Autels dans l'Eglise. deux ou on ne dit jamais la Messe, elles sont dans le meme etat ou elles etoient lors de notre derniere visite
Images. aucune
Sacristie. en etat
Inventaire des Meubles de l'Eglise. aucun
Ornemens. Un rouge de damas garni d'un galon d'argent complet en etat, un de satin de toutes couleurs complet en etat quoique vieux, un de camelot blanc complet, un de camelot noir sans bourse en etat, une chape de satin blanc. Nous a été dit depuis que l'ornement de damas rouge ci-dessus avoit eté donné à l'Eglise de St Barthelemi de Cauna et qu'il n'appartenoit pas à la chapelle.
Napes pour l'Autel & pour la Communion. quatre napes pour l'autel, nulle pour la Communion, 24 serviettes de lin ou d'etoupe
Aubes, Amicts & Cordons. une aube de toile, une autre de batiste, trois amicts, trois cordons en etat, deux surplis dont un hors d'etat
Pales, Corporeaux & Purificatoires. une pale de toile brodée de laine, deux corporeaux dont un usé, quatre purificatoires
Missels, Rituel & autres livres. Un missel en etat, un rituel fort usé, un cayer pour les Messes des Morts
Autres Meubles de l'Eglise. deux bonnets carrés
Le Dais. de satin de toutes couleurs en etat
Croix Processionnelle. de lethon en etat, elle appartient à la confrerie du St Sacrement
Encensoir & Navette. de lethon assés en etat
Bénitier portatif. nul
Lanterne pour accompagner le Saint Sacrement. une en etat
Drap mortuaire. nul
Luminaire de l'Eglise. suffisant
L'Etat des Sepultures. -------------
Registres des Baptêmes, Morts & Mariages. ils sont en regle
La Nef & Vitreaux. le lambris de la nef est gaté au milieu par une goutiere
Chaire à Prêcher. de bois petite
Bancs dans l'Eglise. Ceux qui y etoient lors de notre derniere visite + deux confessionaux en etat
Coffres à plusieurs serrures pour mettre les Titres & Argent de l'Eglise. aucun
Le Clocher & dehors de l'Eglise. en etat
Cimetiere. aucun
Confreries. Celle du St Sacrement
Indulgences. ------------
Expositions du St Sacrement. On donne la benediction du St Sacrement chaque 4e Dimanche du mois et tous les soirs pendant l'octave
Offices & Fêtes propres. ------------
Processions. on en fait toutes les fetes annuelles avant Vepres et le jour de St Urbain on en fait une d'ici à St Barthelemei
L'heure des Offices de la Paroisse, & quels Offices. On dit la Messe de parroisse dans cette chapelle toutes les fetes de l'année, mais des fêtes qui sont le lendemain des fetes annuelles, elle se dit à St Barthelemi. On dit pareillement dans cette chapelle la Messe de minuit à Noël. Vepres se disent toujours dans cette chapelle.
Dedicace. ------------
Sanctification des Fêtes. ------------
Ayant interrogé des Personnes dignes de foy, sur les vie & mœurs du Sieur Curé, & s'il administre les Sacrements, fait regulierement le Prone & le Catechisme, on Nous à dit ------------
Le nom du Sieur Curé. ------------
Patron de la Cure. ------------
Annexes. ------------
Chapelles Sucursales. Elle est succursale
Chapelles domestiques. ------------
Communiants. ------------
Revenu de la Cure. ------------
Benefices fondés dans l'Eglise. 1° La Prebende de Notre Dame de Cauna. 2° La Prebende de Cazeneuve. Voyez le procès verbal de l'Eglise de Cauna de ce jour.
Leur Revenu & les charges. ------------
Le service & le nom des Titulaires. -------------
Maison Presbiterale. Une en etat qui est près de la chapelle
Livres du sieur Curé. Il en a suffisamment
Avons demandé si son Domestique a l'âge requis par les Saints Canons & est de bonne vie. Il est en regle
Prêtres & autres Ecclesiastiques. ------------
Benoist. les memes que ceux de St Barthelemi
Sages Femmes. ------------
Maîtres d'Ecole. ------------
Decimateurs & la quotité d'un chacun. Il y a six cens livres qui ont eté donnes pour etre employées à la Chapelle et qui sont en depot entre les mains de M. le Baron de Cauna, ainsi qu'il est noté au procès verbal de l'Eglise parroissiale de Cauna. Le S. Curé, le Seigneur Baron de Cauna et autres parroissiens nous ont representé qu'il seroit convenable que cette somme fut employée à l'aggrandissement de lad. Chapelle ; que pour cela on pourroit faire la sacristie derriere le maître autel aux deux cotés duquel on feroit deux portes ; qu'on porteroit l'oratoire appartenant aud. Seigneur de Cauna contre le mur qui est au bout de la sacristie actuelle, et qu'il seroit fait deux arceaux pour former un collateral qui aggrandiroit considerablement lad. Chapelle, ce qu'ils nous ont prié de vouloir autoriser par notre ordonnance de visite ; que pour faciliter l'execution de ce projet, on pourroit encore employer la somme de cinq cens livres qui est aussi entre les mains dud. Seigneur Baron de Cauna dont il fait la rente et qui ont eté pareillement données pour etre employées aux reparations de lad. chapelle.
Revenus de la Fabrique.
Comptes des Marguilliers.
Dettes actives de la Fabrique. --------
Dettes passives de la Fabrique. --------
Hôpitaux. aucun
De quoy & de tout ce que dessus avons dressé le present Verbal en presence du Sieur Curé & autres principaux de la Paroisse Le meme jour et an que dessus
Oüi sur icelui et ce requerant notre Promoteur avons ordonné et ordonnons comme s'ensuit : / 1° Qu'on changera les cartes de Teigitur du maître autel ; qu'on placera un tableau de St Jean Baptiste aux fonts baptismaux ; qu'il sera acheté un surplis, une pale de toile pour couvrir le calice, deux corporeaux, un rituel du Dioceze et deux napes pour la Communion. / 2° Ordonnons que lad. chapelle sera rendüe plus grande, qu'en consequence il sera fait une nouvelle sacristie derriere le maître-autel, aux deux cotés duquel seront faites deux portes pour entrer dans lad. sacristie ; que l'oratoire appartenant au Seigneur de Cauna sera porté contre le mur qui est au bout de la sacristie actuelle et qu'il sera fait dans cette partie deux arceaux pour former un collateral, permettons d'employer auxd. reparations et aggrandissement les deux capitaux ou sommes d'argent qui ont eté données à lad. chapelle ; Ordonnons qu'il sera tenu un compte exact du detail des depenses qui seront faites à cette occasion. A l'effet de quoi &. Donné à Aire le premier septembre mil sept cent cinquante cinq. // + F. E. d'Aire. / Par Monseigneur, Lacomme sec.re."
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Extraits du registre de la paroisse de Cauna (avec "Notice historique sur la paroisse de Cauna-Lagastet" par le curé Jean François Régis Gaulin), Archives diocésaines de Dax (communiqué par Michèle Tastet-Brèthes)
[p. 1] "Lorsque les protestants envahirent tout ce pays, ils brûlèrent les églises de Cauna et de Lagastet. L'incendie épargna seulement les murs de ces deux édifices. L'église dite de St Barthélemy était située au cimetière actuel. Plus tard, elle fut entièrement démolie et la chapelle du bourg devint église paroissiale. Les protestants en renversant les églises firent disparaître tous les registres et autres écrits qui existaient à cette époque. C'est au commencement du 17e siècle que nous voyons reparaître les cahiers contenant le nom de personnes baptisées, mariées ou ensevelies au cimetière de St Barthélemi de Cauna et dans celui de Lagastet. Ces divers documents nous aideront à connaître les noms des curés qui se sont succédé depuis 1617 jusqu'à nos jours. [...]"
[p. 6-7] "M. l'abbé Seinpée [...] a succédé à M. Du Sault en 1834. [...] Sous l'administration de ce digne prêtre, des travaux ont été exécutés à l'église. Aidé par Madame la baronne de Cauna, mère de M. Auguste de Cauna, par feu Madame Matran qui ont donné chacune 1000 francs et par un domestique du château nommé Lap... qui donna 100 francs, il acheta le maître-autel qui est tout en marbre. [...] M. Seinpée a quitté la paroisse en 1848 et est devenu curé doyen d'Amou. [...] M. Lagüe successeur de M. l'abbé Seinpée est né à Roquefort. [...] Il a resté à Cauna et a gouverné cette paroisse pendant trois ans. Il a continué l'œuvre de son prédécesseur et enfin Mgr Lannéluc l'a nommé en 1851 curé doyen de Hagetmau. Il n'a pas eu le temps de faire exécuter de grands travaux dans l'église. Toutefois, il a acheté le petit autel de marbre qui est à la chapelle de St Joseph. Il est mort archiprêtre de Dax en 1877. [...]"
[p. 7-9] "M. Jean François Régis Gaulin a pris possession de la cure de Cauna le 7 du mois d'Août 1852. Étant né à Renung le 28 Mai 1821 [...], M. Gaulin a évangélisé la paroisse pendant 31 ans [...]. Il s'éteignit le 23 Août 1882. [...] (les deux dernières phrases ajoutées d'une autre main). Entraînés par l'exemple de M. Auguste de Cabannes, baron de Cauna, les habitants de Cauna se sont imposé des sacrifices pour agrandir et embellir leur église. Depuis 40 ans on s'apercevait qu'il était nécessaire de prolonger le sanctuaire, mais les ressources manquaient ; toutefois, quand le zèle pour la maison de Dieu pénètre dans les âmes, les difficultés les plus grandes disparaissent bien vite. Pour exécuter le projet d'agrandissement, il y fallait trouver de quoi représenter une valeur de sept mille francs environ. / M. de Cauna et Madame la baronne de Cauna sa mère donnent de l'argent ; les principaux habitants les imitent ; les colons portent les matériaux et les travaux commencés en 1856 sont promptement achevés. En attendant qu'on puisse s'occuper de l'embellissement du nouveau sanctuaire et de la construction d'un clocher, il fallait un ostensoir ; M. de Cauna et Madame de Cauna en achetèrent un en vermeil et fort beau, il a coûté six cent cinquante francs. Il fallait un dais, des ornements, et grâce au secours généreux des habitants de Cauna, les confrères du S. Sacrement ont pu acheter ces divers objets. Le dais a coûté 450 f., une écharpe de bénédiction 120 f., une seconde écharpe 90 f., un ornement blanc aux galons et sujet or fin 200 f., un ornement en drap d'or cinq cent dix francs. Des aubes, des nappes d'autel et un calice en vermeil ont été acquis moyennant six cents francs environ. / Il faut compter les frais que l'on fait pour carreler l'église. Pour les nefs seules, on a dépensé 752 francs et pour le sanctuaire près de 250 francs. / [p. 8] Nous oublions de dire qu'une personne a acheté le petit autel de marbre de la chapelle de la Ste Vierge, il a coûté 400 francs. Tous ces travaux, tous ces achats ont été exécutés depuis l'année 1853 jusqu'en l'année 1862. Nous ne comptons pas une foule de petits dons qui ont été faits à l'église. Remercions donc M. Auguste de Cabannes, baron de Cauna, Madame de Cauna, née de Borda, mère de M. Auguste, remercions Mademoiselle Jeanne Laluque et son frère Jean Laluque, tous deux à Passepay. / N'oublions pas M. Duran Guillaume, ni feu Jean Daugreilh [...]. Enfin, remercions tous nos paroissiens, ils seront tous, nous l'espérons, récompensés dans le ciel des sacrifices qu'ils se sont imposés. [A la suite, ajouté d'une autre main :] Depuis 1865 et jusqu'en 1879, achat 1° d'une chape en drap d'or (600 f.), payée par les confrères du T. S. Sacrement - 2° d'un dais blanc (350 f.), payé par la confrérie - 3° d'un calice vermeil (270 f.), don particulier mais qu'on se réserve de retirer si on le juge à propos - 4° d'une chappe (sic) blanche à galons d'or et brochée en or (260 f.), don particulier avec la réserve de pouvoir le retirer - 5° d'une chappe (sic) noire et d'un ornement noir avec galons d'argent, de 500 f. don particulier fait avec la même réserve que les deux précédents - 6° d'une étole pastorale blanche (120 f.), et d'une étole pastorale noire (50 f.), les deux données sous réserve. / Depuis la même année 1865, des travaux ont été exécutés à l'église paroissiale de Cauna, consistant en peintures murales et placement de boiseries au sanctuaire, le tout au prix de 1000 f., dons particuliers. / En 1893, fut donnée par les prêtres de Buglose une mission aux frais d'une personne de la paroisse, une mission en souvenir de laquelle on érigea sur la place de l'église une statue de l'Immaculée Conception."
[p. 17-18] "Notice sur la paroisse de Cauna, conformément au programme envoyé par Mgr Delannoy, évêque d'Aire et de Dax. [...] / La paroisse de Cauna possède 4 confréries très-florissantes : celles du St Sacrement, du St Rosaire, du St Scapulaire et enfin le Tiers-Ordre de St François. / La confrérie du St Sacrement possède en ce moment une petite réserve provenant de plusieurs sources [...]. Avec ces ressources, les confrères entretiennent le vestiaire de l'église [...]."
[p. 20-21] "Bâtiments religieux. / La paroisse de Cauna possède deux églises servant actuellement au culte, l'église de Cauna dans la commune du même nom, et l'église de Lagastet, située dans la commune d'Aurice. Il n'est pas facile de déterminer l'époque de l'érection de l'église de Lagastet. Mais tout porte à croire qu'elle remonte très haut. [...] / L'église actuelle de Cauna ne fut pas toujours église paroissiale. Toutefois, avant d'acquérir ce titre, elle servait depuis plusieurs siècles au culte. Érigée sous le vocable de N.D. de Pitié, elle est appelée dans les registres tantôt chapelle du bourg, tantôt chapelle du château. Elle existait au XVe siècle, car en 1460, Louis, seigneur de Cauna et époux d'Étiennette de Castelnau, avait fondé par testament du 21 mars une prébende en l'honneur de la Vierge Marie dans la chapelle de N. Dame afin d'y célébrer présentement et à perpétuité deux messes par semaine. Ce fut sous Mr Cazaux, vers 1802 ou 1803, qu'on cessa d'aller à l'église paroissiale située au milieu du cimetière actuel et que la chapelle du bourg devint église paroissiale. Depuis cette époque, tous les offices se firent dans cette église qui prit le nom de St Barthélemy, titulaire de l'ancienne. Cette translation ne se fit pas sans difficulté. Les habitants de Cauna, très-attachés à l'église du cimetière, à l'ombre de laquelle reposaient leurs morts, auraient voulu la conserver. D'un autre côté, cette église saccagée par les protestants et n'ayant jamais été bien réparée était une véritable étable de Bethléem. Aussi tous les évêques d'Aire s'en étaient plaints et en avaient même ordonné la fermeture. Mr Cazaux exécuta les ordres épiscopaux. Aujourd'hui, il ne reste aucune trace de cette église. / Il y a à Cauna deux cloches et une à Lagastet. Les habitants de Lagastet attribuent une grande vertu à leur cloche contre les orages. Lorsqu'en 1854, on la transporta à Dax pour la refondre, deux marguilliers furent délégués par la population pour surveiller le travail et empêcher le fondeur de changer la matière. / L'église de Cauna se compose de 3 nefs. Celle du milieu a 26 mètres de long et 8 de large. La voûte qui est un simple plafond a la forme d'une anse à panier. Les deux bas-côtés communiquent avec la nef principale par 3 ouvertures en forme d'arc. Leurs voûtes sont des plafonds unis. L'autel de la chapelle de gauche est dédié à N.D. de Lourdes et celui de [p. 21] la chapelle de droite à St Joseph. / Le chœur n'a pas d'arc triomphal. La voûte qui ressemble à celle de la nef est peinte en bleu d'azur et semée d'étoiles d'or. Les murs du chœur sont également peints et une boiserie de 1m60 de haut les entoure. / L'autel principal est en marbre et porte deux anges adorateurs en bois. Cette église a servi pendant plusieurs siècles de lieu de sépulture aux familles de Cauna et de Compaigne. Le côté gauche était réservé à la famille de Cauna, et celui de droite à la famille de Compaigne. On voit encore aujourd'hui à l'autel de St Joseph la pierre tumulaire du dernier rejeton de la famille de Compaigne. A gauche, c'est à dire dans la chapelle de la Ste Vierge, se trouvent deux arcades qui donnaient entrée au caveau de la famille de Cauna. Le dernier membre enterré dans ce lieu est messire noble Clair-Joseph de Cabannes Cauna, mis en prison en 1793-94. Il mourut à Cauna le 25 avril 1811, âgé de 61 ans."
[p. 21-23] "Histoire de la paroisse. / Origine. La paroisse de Cauna doit remonter très haut. Déjà au XIe siècle, les vicomtes de Marsan portaient le titre de seigneur de Cauna. Il est probable que quelque membre reçut les terres de Cauna pour fief dominant, et c'est ainsi que Cauna devint le berceau de la famille de Cauna. [...] / Guerres de Religion. Les protestants portèrent dans la paroisse de Cauna et Lagastet la mort et la désolation. Les prêtres furent massacrés et les églises saccagées. [...]"
[p. 23] "Clocher. Depuis longtemps, la paroisse était on ne peut plus humiliée de n'avoir pour clocher qu'un pan de mur tombant de vétusté. Enfin, en 1889, grâce à un legs de 3000 f. laissé par Madame et Mademoiselle Despillos et un secours de 2500 f. donné par l'État, nous avons pu bâtir un gracieux clocher surmonté d'une flèche. / Le clocher construit, le pasteur a senti le besoin de donner une sonnerie nouvelle à la paroisse. Pour aboutir à cette fin, on a refondu les vieilles cloches et on en a acheté une nouvelle. En ce moment, la paroisse possède 3 cloches ; la première pèse 534 kilos, la seconde 272 et la troisième 166. La première de ces cloches a été bénite par Mr l'abbé Pérès, curé de la paroisse, le 5 janvier 1890 ; et les deux autres par Mr l'abbé Sarrauton, archiprêtre de St Sever, le 9 février 1890."
[p. 28-29] "1898 [...]. Clocher de Lagastet. Un gracieux clocher remplaçant un pan de mur a été construit durant le cours de cette année à Lagastet. 2920 f. ont été dépenses à cette construction. Sur cette somme, 1000 f. avaient été légués à cette église par Madame la baronne de Toulouzette, et 1000 f. ont été donnés par Madame veuve Escalier, de St Sever, dont le mari avait été fait héritier par le comte Lamarque. Rien n'obligeait cette dernière à faire cette générosité. Mr le comte Lamarque avait laissé, il est vrai, par testament 2000 f. à l'église de Lagastet, mais c'étaient les héritiers du domaine de Lagastet (Gd Séminaire d'Aire, hospice et bureau de bienfaisance de St Sever) qui devaient payer ce legs. L'État n'ayant pas approuvé cette donation, Madame Escalier, pour compenser cette perte faite par l'église de Lagastet, a donné les 1000 f. dont il est question plus haut. Rien, je le répète, ne l'y obligeait, puisque son mari n'avait pas hérité du domaine de Lagastet. Le refus de l'État d'approuver le legs fait par Mr le comte Lamarque était basé sur la non-existence légale de l'église."
[p. 43] "1912. [...] C'est pendant cette année que j'ai [le curé Vincent Pérès] pu, grâce à la générosité des familles Daugreilh et Désarthes, faire repeindre l'autel de la Ste Vierge (250 f.), changer le chemin de la croix (200 f.) et acheter un petit harmonium (135 f.) destiné à former les filles, petites et grandes, aux chants de l'église."
[p. 47-48] "Divers actes. / [...] Autel privilégié, chapelle de la Ste Vierge. François Adolphe Adélaïde Lannéluc, par la miséricorde divine et le grâce du Saint Siège apostolique Évêque d'Aire, vu la supplique qui nous a été adressée par M. Gaulin, curé de Cauna, doyenné de St Sever, aux fins d'obtenir pour son église de Cauna le privilège dont il est question aux articles 363, 364, 365 des statuts en faveur de l'autel dédié à la très sainte Vierge [...] , nous déclarons privilégié l'autel dédié à la très sainte Vierge dans l'église de Cauna. [...] Donné à Aire [...] le 27 octobre 1855. [...]"
[p. 48] : "Travaux exécutés dans l'église de Cauna depuis l'an 1854 jusques. / Une personne a fait don d’un autel de marbre pour la chapelle de la Ste vierge. Cet autel donné en 1854 a coûté 400 francs. / En 1855 on a fait carreler les 3 nefs de l’église. Les frais se sont élevés à 752 francs ; pour ce travail, M. de Cabannes, baron de Cauna (Auguste) a donné 150 francs. / Un peu plus tard, c'est à dire en 1856 M. Auguste de Cauna et sa mère ont donné à l'église un ostensoir en vermeil du prix de 655 francs ; sur cette somme, la confrérie du St-Sacrement a donné 100 francs. / En 1856 ont commencé les travaux d’agrandissement du sanctuaire, projetés depuis longtemps. Ces travaux, ainsi que la construction des deux sacristies latérales ont coûté environ 7000 francs. Tous les habitants de Cauna, mais surtout M. de Cauna (Auguste) et sa mère ont contribué à cette construction. Les vitraux ont été placés en 1857, les vitraux seuls ont coûté 1500 fr. / En 1858, on a acheté un dais aux draperies rouges avec sujets et galon or fin. Ce dais à coûté 450 francs. M. Dusault, ancien curé de Cauna, archiprêtre de St Sever, l'a vendu à la fabrique de Cauna."
[p. 49] "Érection de la confrérie du St Sacrement" par Dominique Marie Savy, évêque d'Aire, le 20 juin 1831.
[p. 50] "Érection du St Rosaire" par Louis Marie Olivier Epivent, évêque d'Aire le 24 octobre 1862.
[p. 53] "1922. [...] Pendant l'année 1922, j'ai [le curé Vincent Pérès] j'ai pu échapper, avec l'argent de la paroisse, un beau tapis rouge pour le maître-autel et des tentures noires pour les services funèbres : coût le tout 460 f."
[p. 57] "1926 [...]. Jubilé de 1926. L'année sainte dans la paroisse a été clôturée par une retraite prêchée par le P. Jouanton, missionnaire à N. Dame de Bétharram. [...] Le lendemain 26 décembre, deux statues de Ste Anne et de St Vincent de Paul ont été bénites et placées à l'entrée du chœur. Sur 630 f. qu'on coûté ces statues, 200 ont été donnés par Marie Darrieutort, bonne au château."
[p. 65] "Avril 1936. Mon ministère [du nouveau curé Fourcade] débute par une mission de quinze jours. [...] Magnifique clôture de mission. Inauguration du vitrail "La Crucifixion". / [...] Décembre 1936. [...] A l'église, réparations des peintures du chœur, des bas-côtés et des petites chapelles. Merci aux souscripteurs."
[p. 67] "30 décembre 1942. - L'an dernier, deux autres vitraux ont été posés à notre église : l' "Annonciation" et l' "Apparition de N.S. à Ste Madeleine". Après celui de "Crucifixion", inauguré comme souvenir de mission 1936, il fut installé aussi le vitrail "Épiphanie". Qu'il serait souhaitable qu'on change les verres simples des autres ouvertures en d'autres vitraux pour terminer d'orner l'église un peu plus convenable déjà : le chœur repeint, 4 vitraux neufs dans les bas-côtés. La série complète des 8 vitraux représenterait les principales scènes de la Vie de N.S. : 1°) Annonciation ; 2°) Épiphanie ; 3°) Atelier de Nazareth ; 4°) Baptême du Sauveur par St Jean Baptiste ; 5°) le Bon Pasteur et la brebis égarée sur ses épaules ; 6°) le Xt et l'hostie ; 7°) Crucifixion ; 8°) Apparition à Ste Marie Madeleine. Mais les temps deviennent durs et le seront davantage. On ne voit pas clair, mais l'on espère toujours et secrètement car il ne faut pas trop parler (les oreilles ennemies écoutent), on souhaite ardemment la libération du Pays. [...]"
[p. 70] (nouveau curé : Laurent Brèthes) Pâques 1951. [...] Pour abriter les soutanes et aubes des enfants de chœur, sur les plans de M. le curé, Claude Lucbéreilh a façonné et installé le meuble-placard placé au fond de la sacristie, côté route nationale. [...] Septembre 1951. Pour mettre un peu d'ordre dans l'église et ranger à l'abri de la poussière des livres qui traînaient sur les chaises et les bancs, Claude Lucbéreilh a bien voulu fabriquer une petite armoire-bibliothèque qui a pris place devant l'harmonium."
[p. 75-78] "1952. Dès les premières semaines de cette année nouvelle dans l'esprit du curé de Cauna s'élaborent divers projets d'embellissement et de restauration de l'église. Les huit ouvertures de la nef centrale appellent, pour remplacer les fenêtres disparates et disloquées, des verrières de couleurs qui tamiseraient la lumière trop crue du jour et donneraient ainsi à l'église un cachet plus recueilli, plus favorable à la prière. / Le projet est soumis à la municipalité qui approuve, à divers artistes verriers à qui sont demandés maquettes, prix, suggestions. Devis et maquettes en main, le choix se porte sur les propositions de la maison Mauméjean, de Paris, qui suggère par lettre du 24 janvier des verrières mosaïques dont les maquettes rallient tous les suffrages. La commande est aussitôt transmise. / Mais comment financer cette entreprise ? M. Le curé faisant confiance à la Providence et à ses paroissiens envoie une lettre à toutes les familles de la Paroisse pour annoncer une souscription paroissiale et parcourt les foyers en mendiant du Seigneur. [...] La paroisse s'intéresse tout de même à l'église, la souscription dépasse même les prévision des plus optimistes. [...] / Dès lors, puisque ces projets semblaient si visiblement encouragés par la Providence et par la générosité de la paroisse, M. le curé caresse un autre rêve : continuer la série des vitraux [p. 76] à sujets évangéliques amorcée lors de la mission de 1936, continuée en 1941. Notre église possédait déjà, dans les nefs latérales 4 vitraux, ainsi disposés : côté autel de St Joseph : "L'annonciation", "L'adoration des mages" ; côté autel de la Sainte Vierge : "L'apparition à Marie-Madeleine" et "la crucifixion". En 1942, M. l'abbé Fourcade souhaitait que viennent prendre place aussi dans les quatre autres ouvertures 4 autres sujets qui auraient complété cette série et reproduit les principales scènes de la vie de N.S. J.C. et il suggérait : "L'atelier de Nazareth", "Le baptême de N.S.", "Le bon Pasteur et la brebis égarée sur ses épaules", "Le Christ et l'hostie". L'actuel curé de Cauna rêve... car pour mener à bien ce projet il faudrait encore plus de 280.000 f. (70.000 par vitrail) en plus des 100.000 f. que nécessitent les verrières de la nef centrale. Longues hésitations ! Faut-il jouer d'audace ? Il le croit finalement et passe commande des 4 vitraux (13 février 1952 - 7 avril 1952). / Cependant, une modification est apportée au projet de M. l'abbé Fourcade : "Le bon Pasteur" n'aurait peut-être pas été assez suggestif, assez parlant pour les fidèles. J'ai [le curé Laurent Brèthes] préféré choisir un sujet de vitrail qui mette davantage l'accent - puisqu'il doit prendre place au-dessus du confessionnal - sur la contrition et l'humilité que l'on doit apporter au tribunal de la pénitence. C'est pourquoi une maquette de "la Pécheresse" aux pieds de Jésus chez le Pharisien a été demandée à M. Gouffault, d'Orléans, chargé de l'exécution des vitraux. / Les verrières de la nef centrale sont parvenues à Cauna le samedi 29 mars. Se posait alors la question de leur installation. La municipalité a bien voulu accepter de prendre à se charge les frais de maçonnerie que nécessitait leur pose : il s'agissait en effet d'égaliser toutes les ouvertures, de dimensions diverses, de démolir la corniche de la nef qui n'avait rien d'esthétique et risquait plutôt de tomber un jour ou l'autre. Les travaux ont commencé le vendredi 4 avril, de sorte que les cérémonies des Rameaux et de Pâques se sont déroulées dans une église transformée en chantier, au milieu des échafaudages. / Les verrières en place, les murs recrépis, la municipalité a bien voulu ensuite faire rebadigeonner par l'entreprise Amédée Priam toute l'église, sauf le chœur, en ton coquille d'œuf, murs et voûtes. Grâce à la complaisance de la municipalité diverses modifications ont été en même temps apportées à l'intérieur de l'édifice exécutées par les mêmes ouvriers : / 1. La chaire qui était accrochée au 2e pilier de gauche (côté de la route) a été supprimée ainsi que l'escalier de pierre qui y donnait accès. / 2. Les boiseries qui enrobaient la base des piliers ont été remplacées par un revêtement de ciment. / 3. Les avant-chœurs des autels de St Joseph et de la Sainte Vierge ont été réduits de 1m20 environ pour faciliter les processions du St Sacrement dans l'église. / 4. Les fonts baptismaux ont été entièrement transformés. Le confessionnal qui occupait la moitié de la place a été transporté à la vieille sacristie. La cuve qui était reléguée dans un coin a pris la place qu'elle méritait et a été installée au centre de la place fermée par la grille de bois, sur un large socle de ciment blanc. Enfin, elle est fermée par un couvercle de chêne airé. Ainsi, le baptistère qui ne sera plus désormais un dépotoir de croix mortuaires et de carcasses de dais recouvre toute sa dignité et inspirera par sa propreté un peu plus de respect pour ce sacrement qui fait les enfants de Dieu et de l'Église. / 5. Les statues ont toutes été déplacées et repeintes en ton pierre : celles du Sacré-Cœur et de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus occupaient l'entrée du chœur ; celles de Ste Jeanne d'Arc et de St Antoine de Padoue étaient scellées sur les premiers piliers à l'intérieur de la nef centrale ; celles de Ste Anne et de St Vincent encombraient les chœurs des autels de St Joseph et de la Ste Vierge. Seul a été remis à la même place après avoir été repeint en ton pierre le crucifix placé sur le deuxième pilier à l'intérieur de la nef centrale. Toutes les statues ont été placées sur des socles en chêne ciré uniformes. / 6. Pour remplacer la chaire, M. Claude Lucbéreilh, menuisier à Cauna, a construit deux ambons qui ont pris place à l’entrée du chœur. Ainsi le prédicateur, ou le lecteur dans les messes communautaires auront l’incomparable avantage de parler toujours face au public et d’être vu de tous les assistants. / 7. Les balustrades de la table sainte ont été supprimées devant les autels de la Sainte Vierge et de St Joseph. Celle du sanctuaire a été rognée aux deux extrémités de la largeur des ambons. Un regret cependant ici : de n’avoir pas fait confectionner dans le genre des deux ambons une double table sainte massive en bois de chêne ciré pour avoir ainsi un bel ensemble (ambons - table sainte) de même style.Le projet n’est pas abandonné cependant et pourra être exécuté un peu plus tard. / 8. Pour tenter de défendre l’harmonium contre l’humidité de l’église une nouvelle estrade à claire voie a été fabriquée également par Claude Lucbéreilh. / Tous ces travaux et transformations touchaient bientôt à leur fin lorsque le samedi 24 mai sont parvenus à Cauna les 4 vitraux précités qui étaient en place (installés, comme les verrières de la nef, par M. Georges Marsan, forgeron à Cauna) le jour de Pentecôte. Enfin tout était terminé le mercredi 18 juin. Il ne restait plus qu'à inaugurer solennellement notre église rajeunie, restaurée, embellie. A l'occasion de l'adoration perpétuelle, le jeudi 19 juin, Mgr Saint-Germain, vicaire général de Mgr Mathieu, nous fit l'honneur de venir bénir toutes ces innovations et présider cette fête de l'inauguration. [...]
Récapitulation des divers travaux exécutés par les ouvriers locaux : / Entreprise Amédée Priam (ouvriers : Albert Hervé, Charles Brettes, Léopold Cazenave, Jn Bte Lafitte, Jn Bte Lamaison). Maçonnerie des ouvertures de la nef centrale, Revêtement des piliers des fonts baptismaux, des murs des autels latéraux, Déblaiement des avant-chœurs des autels latéraux, scellement des marches, demi-cintres en ciment sous les ambons, Estrades en ciment des autels latéraux, Socle du baptistère et carrelage, Carrelage du porche et rapiéçage de carrelage à l’intérieur de l’église, Démolition de la corniche de la nef, de la chaire… Badigeon général dans toute l’église sauf le chœur. / Claude Lucbéreilh, menuisier à Cauna : Deux ambons neufs, Couvercle de la cuve des fonts baptismaux, Estrade de l’harmonium, ajustage des portes du baptistère, 7 socles de statues en chêne. / Roger Marsan, forgeron à Cauna : Installation des 8 verrières et 4 vitraux, Installation de 3 cadres grillagés extérieurs, Descellement et scellement de fers pour statues. / René Fauthoux Révision de toiture. /
Comptabilité de ces divers travaux : Facture Mauméjean 96.220 f., transport S.N.C.F 2.951 f. / Facture Gouffault 283.728 f., transport S.N.C.F. 1.970 f. / Facture Lucbéreilh (pour menuiseries de l'église 12.000 f. / Bois chêne fourni par Roger Mars à Montaut 3.000 f. / Facture P. Benoit, Maylis 2.000 f. / 401.869 f. / Factures A. Priam et R. Marsan 236.000 / 637.869 f." [suit la liste des souscripteurs paroissiaux, le plus important étant la "famille de Cauna, au château" (70.000 francs)]
Pièces annexées au registre :
- "Département des Landes, 2me arrondissement, commune de Cauna. Alongement (sic) du sanctuaire de l'Église, démolition de l'ancienne sacristie et construction de deux sacristies indispensables, projet dressé par l'architecte soussigné sur demande de la commune en date du / St-Sever le 20 juin 1846." "Plan général de l'Église." Signature illisible.
- "Souscription pour la refonte des cloches de Cauna. 1889".
- "Église de Cauna. Détail pour vitraux." Schéma pour l'installation des verrières des fenêtres hautes de la nef par la maison Mauméjean de Paris en 1952.
Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Cauna, 12 février 1906 (AD Landes. 70 V 91/7)
"Inventaire des biens dépendant de la fabrique paroissiale de Cauna.
L'an mil neuf cent six, le douze février à une heure 3/4 du soir, En présence de MM. 1° l'abbé Cérès, curé de Cauna, 2° Tauzin, président du bureau des marguilliers, 3° le baron de Cauna, maire de Cauna, tous trois demeurant audit lieu. / Nous soussigné, Gaillard, Sous-Inspecteur des Domaines à Mont-de-Marsan, dûment commissionné et assermenté, spécialement délégué par le Directeur des Domaines à Mont-de-Marsan, avons procédé ainsi qu'il suit, à l'inventaire descriptif et estimatif des biens de toute nature détenus par la fabrique paroissiale de Cauna.
Chapitre I. Biens de la fabrique. / § 1. Biens mobiliers. / Sacristie de droite. / Dans une grande armoire fixe, à droite de la porte d'entrée, surmontée d'un Christ en bois également fixe, se trouvent : / 1. Trois ornements blancs - 40. / 2. / Trois id. rouges - 45. / 3. Deux id. noirs - 30. / 4. Trois id. violets (deux usés) - 25. / 5. Deux id. verts - 25. / 6. Deux chapes banches - 60. / 7. Deux chapes noires (une très usée) - 60. / 8. Une id. violette - 40. / 9. Deux voiles de bénédiction - 15. / 10. Dux étoles pastorales - 6. 11. Huit cordons d'aube - 1. / 12. Trois croix de procession : deux e cuivre, une en bois - 15. / 13. Quatre tapis : deux pour le maître-autel et deux pour les petits autels - 150. / 14. Deux draps mortuaires - 40. / 15. Quatre candélabres en cuivre à 2 branches - 15. / 16. Une bannière très usagée - 1. / 17. Une fontaine en zinc - 1. / 18. Un thabor en bois doré - 3. / 19. Trois porte-missels - 4. / 20. Dix soutanes d'enfant de chœur - 10. / 21. Quatorze surplis - 10. / 22. Six paires de burettes en verre - 2. / 23. Trois clochettes à main - 1. / 24. Douze canons d'autel dont six en carton - 20. / 25. Un rituel - 2,50. / 26. Six missels - 20. / 27. Deux bourses pour le St viatique - 2. / 28. Une custode en cuivre doré - 2. / 29. Un bénitier avec l'aspersoir - 3. / Placard de linge. / 30. Vingt nappes d'autel (10 en tulle) - 25. / 31. Quinze nappes d'autel (10 en tulle) - 25. / 32. Dix nappes de communion - 10. / 33. Douze aubes - 60. / 34. Six surplis de cérémonie - 6. / 35. Six surplis de confessionnal - 3. / 36. Deux douzaines de serviettes - 8. / 37. Deux douzaines d'amicts - 10. / 38. Quarante purificatoires - 8. / 39. Douze corporaux - 5. / 40. Douze pales - 15. / 41. Quarante manuterges - 5. / Vases sacrés. / 42. Un calice argenté - 25. / 43. Un ostensoir doré (petit modèle) - 40. / 44. Deux ciboires argentés - 25. / 45. Deux encensoirs et une navette - 5. / 46. Deux chandeliers pour acolytes - 2. / 47. Une table mobile en chêne - 15. / 48. Une armoire id. pour bouquets - 25. / 49. Une pendule de campagne - 10. / 50. Un tableau représentant le Christ, sans valeur - 1. / 51. Deux tentures de dais - 60. / Sanctuaire. / 52. Un autel en marbre fixe surmonté / 53. de deux anges en plâtre - 30. / 54. Douze chandeliers dont six en cuivre - 30. / 55. et six en bois doré - 6. / 56. Une croix en bois - 2. / 57. Une statue du Sacré-Cœur - 30. / 58. Un escalier mobile - 10. / Le chœur est entouré de stalles et de bancs de bois fixés aux murs. / A gauche du sanctuaire, une sacristie servant de pièce de débarras contenant de vieux bouquets, vieilles tentures et autres débris - 10. / Nef. / 60. Trois lustres en verre - 30. / A gauche une chaire en bois fixe. / 61. A droite en face un Christ (ordinaire) - 5. / 62. Trois tableaux de dimension moyenne représentant des sujets religieux - 15. / 63. Au fond, sur la porte d'entrée, une tribune dans laquelle se trouve un petit orgue mobile (revendiqué par M. le baron de Cauna) - 80. / Bas-côté de gauche. / Un autel dédié à St Joseph surmonté / 64. d'une statue de ce saint - 10. / 65. d'une croix en cuivre argentée - 3. / 66. de six chandeliers id. - 12. / 67. Une stalle à 3 places - 30. / 68. Un confessionnal - 10. / Au fond, les fonds [sic] baptismaux renfermant / 69. Un catafalque - 15. / 70. Une vieille lampe de sanctuaire - 0,50. / 71. Un tableau - 2. / 72. Deux bois de dais - 4. / Bas-côté de droite. / Un autel de la Vierge surmonté / 73. d'une statue de N.D. de Lourdes - 10. / 74. d'une croix en cuivre doré - 10. / 75. de six chandeliers id. - 18. / 76. de deux petits chandeliers simples - 2. / 77. Un petit lustre - 5. / 78. Une stalle à trois places - 30. / 79. Un confessional - 10. / Dans l'intérieur de l'église. / 80. Un chemin de croix très ordinaire - 15. / 81. Vingt bancs pour enfants - 20. / 82. Deux cent [sic] chaises en paille - 100. / Au clocher, trois cloches : une grande, une moyenne et une petite revendiquées par M. le curé. / Caisse. L'armoire réglementaire à trois clefs nous a été représentée complètement vide.
Chapitre II. Biens dont la fabrique n'a que la jouissance. § 2. Immeubles. [...] / L'église occupe une superficie de 5 ares environ, d'une valeur de - 50. [...] / D'après les indications verbales fournies par M. le maire de Cauna, le terrain appartiendrait à la fabrique en vertu d'un acte authentique remontant à 1783 et la commune aurait fourni uniquement des subventions pour diverses restaurations, notamment pour celle du clocher ; le temps matériel nous a fait défaut pour vérifier l'exactitude de ce renseignement. Les diverses estimations qui précèdent ont été faites par l'agent du Domaine seul. Aucun objet n'est classé ni ne paraît susceptible de l'être.
Déclarations concernant l’actif et le passif. Néant.
Observations d’ordre général. / Préalablement à l'inventaire, une protestation nous a été lue et remise par écrite : nous l'avons annexée aux présentes après l'avoir revêtue de la formule "ne varietur". [...]
En conséquence, nous avons clos le présent inventaire contenant quatre rôles, - renvoi et - mots rayés seuls, le douze février à 4 heures 1/2 du soir et, après lecture faite, nous l'avons signé seul, les comparants ayant refusé de le revêtir de leur signature. / A Cauna, le 12 février 1906. / Gaillard."
[Annexé à l'inventaire, une lettre de protestation de la fabrique et du curé Tauzin.]
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Extraits de documents concernant l'église de Cauna et son mobilier (AD Landes, 2 O 550)
1817 (21 décembre). Adjudication au maçon Pierre Dutoya maçon à Saint-Sever, pour 16+75 francs, des travaux de construction d'un "pied de croix en pierre devant l'église" de Cauna sur un projet de Raimond Ducamp, maçon à Cauna, approuvé par la commune le 13 mai 1818.
1855-1856. Dossier "agrandissement de l'église et construction du clocher".
1855 (22 décembre). Lettre de l'abbé Jean-François Gaulin, curé de Cauna, au sous-préfet de Saint-Sever : lui envoie les plan et devis pour l'agrandissement de l'église de Cauna et la construction de son clocher. L'évêque d'Aire, Mgr Delannoy, qui a vu la première pièce, "a fait quelques observations : il a trouvé que le sanctuaire était trop prolongé et ne serait plus en proportion avec la nef. Sa Grandeur serait d'avis qu'on prolongeât aussi les chapelles latérales, mais les côtés sont si bas qu'à mon avis on ferait une chose désagréable."
1855 (27 décembre). "Projet d'agrandissement de l'église de Cauna. Observations de la commission des Bâtiments civils" : "L'église de Cauna est devenue insuffisante pour les besoins de la population et un projet d'aggrandissement [sic] a été présenté par le sieur Baillet, architecte. C'est sur ce projet que la commission est appelée à donner son avis. / Le projet consiste 1° dans l'aggrandissement de l'église. 2° dans la construction d'un clocher. / L'aggrandissement de l'église sera obtenu par l'adjonction au chœur actuel, dans lequel se tiennent déjà les hommes, de la sacristie et d'un hémicycle au sommet duquel sera placé le maître-autel. La sacristie supprimée sera remplacée par deux autres sacristies au prolongement des bas-côtés de l'église actuelle. On va examiner si cette solution est bien la véritable et la plus convenable. Il est d'abord à regretter que l'on n'ait fourni aucune donnée relative à l'insuffisance de l'église actuelle pour montrer sue les dispositions proposées donnent complète satisfaction aux besoins de la population de la commune de Cauna. On va chercher à suppléer à cet oubli. Une personne à genoux occupe en moyenne 1/2 mètre carré. La population étant d'environ 700 personnes, l'église devrait avoir 350 mètres carrés au maximum. La nef de l'ancienne église avait 272 mètres carrés. On ne pouvait guère disposer que de la moitié du chœur, soit de 14 mètres carrés. La surface disponible était donc de 286. / Par les nouvelles dispositions proposées, on disposera de l'ancien chœur en entier ou environ, soit en plus de 14 m. carrés, Plus de l'ancienne w=sacristie : 28 m. carrés. La surface totale disponible sera 328 m. carrés. C'est donc 42 mètres carrés de plus que celle de l'ancienne église. Il y aura donc au moins 84 places de plus que dans l'ancienne. On pense donc que la surface de l'église avec les modifications proposées satisferont à peu près aux besoins de la population de la commune de Cauna. Mais elle conserve et aggrave même un état de choses incommode, la nécessité d'allonger le chœur au service du culte pour y admettre une partie de la population masculine. Outre ce grave inconvénient, le projet présenté a donné lieu à des observations de Monseigneur l'évêque d'Aire, qui sont très motivées. Ce prélat fait observer 1° que le prolongement du sanctuaire est trop considérable. 2° que l'autel ainsi éloigné ne sera plus visible d'aucun des points des bas-côtés de la nef. Un coup d'œil sur le plan montre la justesse de la première observation. Il en est de même pour la seconde et pour la rendre plus palpable, on a indiqué par des hachures au crayon, tous les points de l'église actuelle et de l'église modifiée pour lesquels le centre de l'autel n'est pas visible. La différence est très considérable et dans le second cas l'autel est presque invisible. / Ces graves inconvénients tiennent à la manière dont l'aggrandissement de l'église a été conçu. Ils disparaissent complètement si on prolonge l'église du côté de la façade, comme cela a été indiqué au crayon sur le plan. On ajouterait ainsi une travée complète à l'église, et on augmenterait sa surface de 80 mètres carrés. Cette augmentation jointe aux 274 mètres de la nef actuelle donne une surface de 354 mètres carrés, plus que suffisante pour les besoins de la population, et permet d'interdire l'accès du chœur au public. La dépense ne paraît pas d'ailleurs être beaucoup plus considérable. / Le projet du clocher paraît du reste convenablement étudié, et en harmonie avec le style général de l'église. / En conséquence, on propose de renvoyer le projet pour être étudié sur de nouvelles bases consistant : 1° à démolir la façade de l'église. 2° à ajouter une travée de plus, en tout semblable à celles existant aujourd'hui. 3° à reconstruire la façade en y adaptant le clocher projeté ; on pourra toutefois supprimer de la nouvelle façade les contreforts, le massif du clocher faisant d'ailleurs office de contreforts. / L'examen du devis a montré qu'il y manquait certains détails nécessaires pour assurer la bonne exécution des travaux, et garantir les intérêts de la commune. [...] Il y a un article important pour lequel aucun détail n'est donné : c'est celui de la décoration intérieure, corniches, stucs évalués en bloc 300 f. 00. Si ce travail doit être fait à forfait, il faut donner le détail, les dimensions, les confitions. [...] Enfin, on a oublié de porter une somme à valoir pour dépenses imprévues, et dans le système proposé il y avait le déplacement de l'autel, des cloches, &c et aitres menus ouvrages oubliés ou ajoutés après coup. [...] / Mont-de-Marsan le 27 décembre 1855. Le Rapporteur de l'affaire F. Retter."
1855 (30 décembre). Délibération du conseil de fabrique (maire : Jean-Baptiste Darrieutort, curé : Jean-François Gaulin) : "Le conseil, considérant l'exiguïté et le peu d'étendue du sanctuaire actuel, et qu'il est d'usage dans les paroisses rurales d'y admettre une portion de la population masculine, les chantres, mais surtout les petits enfants afin qu'ils soient plus facilement surveillés par le curé [...]. Considérant qu'une adjudication amènerait des frais contraires à la volonté des donateurs, le Conseil, pour ne pas perdre les sommes données, demande que le travail soit exécuté par régie simple, sous la responsabilité de MM. le baron Auguste de Cauna et Guillaume Duran, membre du conseil municipal [...]".
1856 (20 janvier). Délibération du conseil municipal : "Cession de terrain pour l'agrandissement du sanctuaire". Terrain dépendant de l'enclos du presbytère. Les travaux "d'adjonction au chœur actuel d'un hémicycle au sommet duquel serait placé le maître-autel" seront exécutés par régie simple.
1856 (1er février). Lettre du curé Gaulin au préfet des Landes : la commission des Bâtiments civils "a été d'avis que l'agrandissement devait s'opérer par la façade, au lieu de prolonger le sanctuaire". Le curé conteste cet avis ("la place [devant l'église] est déjà trop petite et la circulation serait gênée") et demande l'autorisation d'exécuter le plan de Baillet initialement prévu.
1888-1891. Dossier "construction du clocher".
1888 (6 mars). "Commune de Cauna. Construction d'un clocher. Devis et détail estimatif. Cahier des charges et série des prix", par l'architecte Jules [Jules-François] Dupouy, de Mont-de-Marsan : "Démolition des murs en moellons, brique et pierre de taille [...]. Démolition de charpente et couvertures des cloches [...]. Maçonnerie de moellons et mortier de chaux hydraulique [...]. Maçonnerie de pierre de taille de Mugron pour appuis, socles et seuils [...]. Maçonnerie de pierre de taille d'Angoulême pour angles, cordons, ouvertures, placis de contreforts, rampants, etc. [...] Maçonnerie de briques pour arcs de décharge, angles, montants & ouvertures, etc. [...]. Carrelage du porche [...]. Bois de chêne pour solivage des planchers des divers étages du clocher [...]. plancher en lampes de bois de pin sur cœur des 1er & 2e étages du =clocher [...]. Charpente en bois de chêne & couverture en tuiles creuses du clocher [...]. Couronnement de la toiture du clocher en terre cuite [...]. Echelle de meunier en pin [...]. Pour remise en place des cloches. [...] Menuiserie, peinture et divers. Dépose, réparations, peinture à l'huile cuite et repose d'anciennes menuiseries de portes à lames intérieures et extérieures [...]. Menuiserie des abat-son en bois de chêne [...]. Vitrage des petites ouvertures du clocher. [...] / Montant général de la dépense : 5800 f. 00. [...] / Mont-de-Marsan, le 6 mars 1888. Signé : Dupouy."
1888 (25 mars). Délibération du conseil municipal : "Il y a réellement nécessité de reconstruire le clocher sur un nouveau plan [...] ; la fabrique dispose par legs d'une somme de 3.300 fr. spécialement affectée à la réparation de l'église."
1888 (21 novembre). Lettre du préfet des Landes au sous-préfet de Saint-Sever : un secours de 2.500 francs a été accordé le 13 novembre courant par le ministre des Cultes pour la construction projetée d'un clocher à l'église de Cauna. "M. le ministre fait toutefois remarquer qu'il est nécessaire, pour relier les nouvelles constructions aux anciennes, qu'un arrachement soit pratiqué au droit des murs du clocher neuf."
1889 (2 février). Soumissions pour les travaux du clocher par les entrepreneurs Dominique Lafferrère (Tartas), veuve Barbe et Barbe frères (Mont-de-Marsan), Alexandre Carricart (Cauna), Jean Malet (Saint-Sever), Guilhem Simon (Saint-Sever), Pierre Mouneu (Mugron) et Paul Baché (Cauna). Adjudication à Mouneu et Baché, associés pour l'occasion (après une première adjudication le 15 décembre 1888, annulée en raison d'une protestation de Lafferrère). L'auteur du projet est l'architecte Jules-François Dupouy, de Mont-de-Marsan.
1889 (29 août). Pétition des entrepreneurs Mouneu et Baché pour "solliciter le remboursement de la somme de 200 fr. par eux versée à titre de cautionnement". "Les travaux ont été exécutés conformément aux clauses et conditions imposées."
1890 (26 septembre). Délibération du conseil municipal : "M. le Président [le baron Auguste de Cauna, maire] donne connaissance [...] du décompte des travaux exécutés au clocher de l'église de Cauna, arrêté le 29 août dernier par M. Dupouy, architecte à Mont-de-Marsan". Approuvé.
1890 (1er octobre). "Certificat de réception" des travaux de construction du clocher et "&certificats de paiement", par l'architecte Jules Dupouy
1890 (14 octobre). Copie du décompte des travaux du clocher, par les entrepreneurs "Paul Baché et Mouneu" : "Montant général de la dépense : 5.691,21 francs. Reste dû pour solde : 2.090,20."
1890 (15 octobre). "Certificat de paiement intégral d'honoraires" pour l'architecte Jules Dupouy : 371,01 francs.
1891 (13 février). "Mémoire des travaux exécutés et fournitures faites par le sieur Bareyt, forgeron à Tartas, pour la construction et l'installation d'un paratonnerre au clocher de l'église de Cauna" : 138 francs.
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Galerie d'images 21

Extrait du plan cadastral de 1807, section D dite du Bourg, par Lobgeois, François Lagrolet et Cabannes, géomètres (AD Landes, 286 W 76).
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Extrait du plan cadastral de 1844, section D dite du Bourg (AD Landes, 286 W 76).
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Projet de réfection du sanctuaire et de construction de deux sacristies à l'église de Cauna, signé "C. (?) Destenave" et daté du 20 juin 1846 (Archives diocésaines de Dax).
Auteur de l'illustration : Tastet-Brèthes Michelle
projet de remaniement des fenêtres hautes de la nef pour l'installation de nouvelles verrières par la maison Mauméjean, 1952 (Archives diocésaines de Dax).
Auteur de l'illustration : Tastet-Brèthes Michelle
Le village de Cauna vu depuis le cimetière au sud.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Le village de Cauna vu depuis le cimetière au sud à gauche, le château, à droite, l'église.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Détail de l'élévation est (jonction nef et sacristie).
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-PhilippeLocalisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Cauna
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2016 D 232
Extrait du plan cadastral de 1807, section D dite du Bourg, par Lobgeois, François Lagrolet et Cabannes, géomètres (AD Landes, 286 W 76).

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Extrait du plan cadastral de 1844, section D dite du Bourg (AD Landes, 286 W 76).

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Projet de réfection du sanctuaire et de construction de deux sacristies à l'église de Cauna, signé "C. (?) Destenave" et daté du 20 juin 1846 (Archives diocésaines de Dax).

Tastet-Brèthes Michelle
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
projet de remaniement des fenêtres hautes de la nef pour l'installation de nouvelles verrières par la maison Mauméjean, 1952 (Archives diocésaines de Dax).

Tastet-Brèthes Michelle
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue intérieure de l'église. Carte postale, J. Harté éditeur, 1904-1913.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le village de Cauna vu depuis le cimetière au sud.

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Le village de Cauna vu depuis le cimetière au sud à gauche, le château, à droite, l'église.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue d'ensemble depuis le sud-ouest.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Flanc ouest de la nef.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue d'ensemble depuis le nord-est.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Détail de l'élévation est (nef et sacristie).

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Détail de l'élévation est (jonction nef et sacristie).

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Élévation nord de la sacristie.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Chevet vu depuis l'est.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Porte d'entrée sous le porche.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Porte d'entrée sous le porche.

Chabot Bernard, Dubau Michel
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Porte d'entrée sous le porche (détail).

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue intérieure vers le chœur.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue intérieure depuis l'angle sud-ouest du collatéral droit.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue intérieure depuis le chœur vers l'entrée.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue d'ensemble depuis le sud-est.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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