Église Saint-Martin de Glénay

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Glénay

L'église de Glénay consacrée à Saint-Martin a été inscrite au titre des Monuments Historiques le 11 octobre 1929.

La plus ancienne mention écrite de l'église Saint-Martin remonte à 1098. A cette date, l'église est citée dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Laon de Thouars, puis en 1122 dans celui du chapitre de Saint-Pierre-du-Châtelet de Thouars. La cure était à la nomination de ce dernier. Au cours 14e siècle, le clocher est fortifié par Louis de Beaumont, seigneur de Bressuire. En 1386, un procès oppose le seigneur de Bressuire et les habitants de Glénay, à Jean de Beaumont qui refuse de faire le guet et d'entretenir ce poste fortifié.

Des hypothèses proposent la construction d'une église antérieure sur laquelle l'église actuelle aurait été construite. Un souterrain datant de l'époque gallo-romaine, formé de deux pièces carrées a été découvert au nord de l'église.

L'église Saint-Martin de style romane initialement construite vers la fin du 11e siècle, a connu plusieurs phases de constructions. Du 11e siècle, l'église conserve son portail occidental, son abside, son chevet et l'ancien portail sud. Au 12e siècle, la sacristie formant une absidiole et un clocher-porche sont construits tandis que les murs de la nef sont repris. Au 14e siècle le clocher surélevé et fortifié accueille en partie supérieure un pigeonnier. En 1701, l'évêque de la Rochelle qui visite l'église de Glénay donne notamment l'ordre de détruire le pigeonnier.

L'intérieur de l'église est en partie réaménagé aux 17e et 18e siècle. Le tombeau de René et Françoise de Vignerot est installé vers 1625 dans le chœur de l'église. D'après Don Mazet (bénédiction du 18e siècle), les gisants avaient été installés au-dessus d'une crypte consacrée au couple Vignerot. Henri Gallais, curé de Glénay entreprend à l'entrée du chœur des fouilles archéologiques en 1936 qui vont mettre à jour des fragments de cercueils et d'ossements humains.

Au 19e siècle, le clocher est restauré dans sa partie supérieure, supprimant une partie des fortifications. La chapelle de fonts baptismaux située en partie nord de la nef est reprise dans les années 1960. Dans les années 1980, le petit palais où le Seigneur de Glénay rendait justice, est détruit.

En 2019, l'église est en cours de restauration. Le clocher a été restauré intérieur et extérieur. Le tympan en calcaire de l'entrée du clocher qui avait été cimenté dans les années 1930 a été entièrement restauré. L'utilisation d'un enduit ciment a permis une conversation des décors de style romane.

Aujourd’hui, des sondages de peintures dans la nef, le chœur, et la sacristie ont été effectués avant la prochaine étape de restauration qui se focalisera sur la recherche d'anciennes fresques.

Périodes

Principale : 11e siècle, 12e siècle, 14e siècle (daté par source)

Secondaire : 17e siècle, 19e siècle, 20e siècle (daté par source)

L'église Saint-Martin située sur le point le plus haut du bourg de Glénay, a été construite en granite. Elle se présente sous la forme d'un édifice de plan allongé, pourvu d'une nef et d'un chœur s'achevant en hémicycle. Des baies en plein cintre, surmontées d'un cordon, éclairent la nef. Un clocher carré massif flanque le côté nord de l'église, formant un bras de transept sur ce côté et sur lequel vient se greffer une absidiole tournée vers l'est servant de sacristie. Un portail est situé dans sa partie inférieure, donnant accès à l'église. Il est constitué de trois rouleaux en plein cintre dont deux, ceux intérieur et extérieur, ont été refaits au 19e siècle. Seul celui du milieu est d'origine, du 12e siècle, décoré de palmes et de billettes. Quatre chapiteaux sculptés portent ces voussures : ils sont ornés d'entrelacs, de têtes d'animaux et, semble-t-il d'une sirène. Des baies géminées sont percées dans la partie supérieure du clocher, sur chaque face.

Le côté ouest de l'église est constitué d'un frontispice bordé de contreforts et divisé horizontalement par une corniche soutenue par des modillons. Un portail constitué de deux rouleaux en plein cintre surmontés d'un cordon formant archivolte s'ouvre dans la partie inférieure. Une baie en plein cintre, soulignée par un cordon, est percée dans la partie supérieure de la façade. Il est possible que deux autres baies, aujourd'hui semble-t-il murées, l'encadraient. La façade nord de la nef est maintenue par des contreforts de forme semi-circulaire.

La toiture en tuile creuse de la nef a été surbaissée, la partie est de la nef en pignon est découverte et couronnée d'une croix.

A l'intérieur, les murs sont peint en blanc. Le plafond cintré est séparé des murs de la nef par un bandeau. La chapelle situé au nord accueille les fonts baptismaux. Une porte surmontée d'un double arc en berceau donne sur l'intérieur de la tour clocher. Une pierre en granite sur deux niveaux servait au crieur. L'arc en berceau qui sépare la nef du chœur est désaxé et en partie caché par le plafond de la nef. Les chapiteaux de l'arc en berceau sont sculptés de personnages naïfs. Le chœur semi-circulaire est surmonté d'un plafond en berceau, en partie peint d'étoiles dorées. Les murs sont couverts de boiseries.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Couvrements
  1. fausse voûte en berceau
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Décors/Technique
  1. maçonnerie

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Glénay , rue du Moulin

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1830 A 684, 2017 OA 467

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