Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Lieu de conservation : Archives diocésaines, Dax

ISBD/Commentaire :

Registre de paroisse de Saugnac-et-Cambran (1804).

Lieu de conservation : Archives diocésaines, Dax

ISBD/Commentaire :

Registre des délibérations du conseil de fabrique de Saugnac-et-Cambran (1808-1886).

Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan

Côte : 16 J 19

ISBD/Commentaire :

AD Landes. 16 J 19. Monographie paroissiale de Saugnac-lès-Dax [aujourd'hui Saugnac-et-Cambran], par le curé Pierre Tastet, vers 1887-1888.

Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan

Côte : 2 O 1911

ISBD/Commentaire :

Saugnac-et-Cambran, église paroissiale, 1810-1920.

Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan

Côte : 70 V 355/10

ISBD/Commentaire :

Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Saugnac-et-Cambran, 7 mars 1906.

Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan

Côte : 70 V 355/11

ISBD/Commentaire :

Gestion de François Lafaury, marguillier, depuis le 1er vendémiaire an XIV jusqu'au 1er mai 1808 ; compte de gestion de la fabrique, 1894-1906.

Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan

Côte : 2 O 1911

ISBD/Commentaire :

Projet de reconstruction du clocher, par le charpentier Lalanne père et le maçon Monique. Dessin à la mine de plomb, à la plume et à l'aquarelle, 1812.

Mention : 1885, p. 417 (adjudication des travaux de construction de l’église de Saugnac)

ISBD/Commentaire :

Écho religieux des Pyrénées et des Landes, Pau.

- 1808 (1er septembre). Séance inaugurale du conseil de fabrique.

- 1809 (11 janvier). "Séance du 11 janvier 1809 relative aux moyens à prendre pour procurer les vases sacrés qui manquent. / 1° d'un saint ciboire, 2° d'une custode pour porter aux malades le saint viatique, 3° de crémières (sic) pour les baptêmes et pour les infirmes, 4° enfin d'un ornement noir. Considérant que les moyens les plus prompts et les plus efficaces pour munir l'église des objets ci-dessus indispensables, et que le moyen le plus convenable pour atteindre une fin si louable et si nécessaire est de faire un appel public aux âmes pieuses et sensibles pour concourir suivant leurs facultés libres et volontaires à l'achat d'un saint ciboire, d'une custode, de crémières et d'un ornement noir [...]."

- 1814 (14 juin). "Du 14 juin 1814. / Monsieur François Latapy, président, a soumis au conseil un procès-verbal qu'il vient de faire dresser à la date de ce jour, du triste état de l'état de Cambran qui, d'après ce procès-verbal, ne peut que tomber en ruines, ainsi que le clocher. [...] 1° Pour que l'église annexe de Cambran soit démolie et les matériaux provenant de cette démolition vendus au profit de la fabrique de Saugnac [...]."

- 1821 (1er juillet). "Séance du 1er Dimanche de juillet. [...] Les membres du conseil de fabrique [...] se sont réunis au presbitère (sic) de la présente paroisse sous la présidence de Monsieur le Chevalier Etchegaray (Michel), lieutenant colonel, chevalier de St-Louis, officier de la Légion d'honneur, maire de la présente commune, à l'effet de visiter l'églize (sic), la sacristie, le cimetière et le presbytère ; après avoir examiné ces différents objets, accompagnés d'un homme de l'art, on a reconnu la nécessité, / 1° d'abbatre (sic) la sacristie attendu qu'elle menace ruine et de la relever le plus promptement possible, et d'après les observations faites par Monsieur le Desservant, le conseil est d'avis de la transporter au midi de l'églize parce que l'endroit est infiniment plus saint, et par conséquent plus propre à la conservation des ornements. / 2° de recouvrir la partie de l'églize qui correspond au sanctuaire. / 3° de peindre et raccomoder (sic) le lambris attenant à la chapelle de Notre Dame, et blanchir tout l'intérieur de l'églize. / 4° de recrépir les murs du cimetière [...]. / Et attendu que la fabrique n'a aucune ressource pour faire face à toutes ces dépenses, le conseil est unanimement d'avis d'avoir recours à la bienfaisance du conseil municipal pour qu'il vote le prélèvement de cinq cents trente six francs deux centimes sur la caisse du percepteur, somme gale à celle du devis estimatif pour être affectée aux objets de la présente délibération. / Saugnac, le 1er juillet 1821."

- 1826 (27 avril). "Inventaire général du mobilier existant dans l'église de Saugnac, dressé par les membres composant le conseil de fabrique [...]. Vases sacrés. Un soleil en argent qui se monte sur le pied d'un calice en argent. / Deux calices en argent avec leurs patennes (sic) de même. Un ciboire renfermé dans le tabernacle du maître-autel dont la coupe en argent et le pied argent haché. / Une boite pour porter le St viatique, une autre pour les infirmes en argent. / Une double boîte pour les baptêmes en argent haché, un encensoir, une navette et une petite cuillère, le tout en argent haché. / Une croix processionnale (sic) blanchie en argent. / Un siboire (sic) en fer blanc. / Un calice en étain avec sa patenne. / Un tableau représentant St Pierre. / Une croix avec son Christ argenté pour la paix. / Six chandeliers dorés sur bois. / Une croix dorée sur bois placée sur le tabernacle. / Deux clochettes dont l'une fêlée. / Deux burettes en verre avec l'assiette de fayance (sic) pour les porter. / Six cierges postiches avec le cierge paschal (sic). / Une grande barre de fer garnie de 6 anneaux pour soutenir les cierges. / Balustre en fer pour la communion. / Une burette en fer blanq (sic) pour administrer l'eau du baptême. / Deux pulpitres (sic), un grand pour soutenir le grand livre. / Deux croix servant pour les enterrements, dont l'une en cuivre et l'autre en bois. / Un bénitier servant à la sacristie. / Un réchaud et un soufflet avec ses pincettes. / Un tableau placé à la sacristie représentant la Vierge et l'enfant Jésus. / une grande armoire dont la partie inférieure servant de vestiaire et la partie supérieure renfermant le calice et autres objets, le tout surmonté d'une petite croix. / Deux rideaux avec deux petites barres de fer. / Un prie-Dieu surmonté d'un carton pour la préparation de la messe. / Plus un fauteuil avec un coussin en cuir. / Une grande armoire renfermant les aubes et surplis. / Trois bancs destinés pour la représentation des cérémonies funèbres. / Six chandeliers en bois doré placés à l'autel de Notre Dame avec une croix dorée. / Deux confessionnaux en bois. / Une armoire placée à l'autel de Notre-Dame. / Une bannière pour les processions. / Une lanterne et deux petits chandeliers en cuivre. Plus un autre cassé dans un armoire (sic) de la sacristie. / Trois ornements de toute couleur, dont l'un en bon état et les deux autres demi-usés. / Plus un ornement violet, plus un autre rouge, plus encore un autre noir, lesdits ornements accompagnés de l'étole, manipule, voile pour le calice avec la bourse. / Plus une chape avec un voile pour donner la bénédiction du St Sacrement. / Trois aubes dont l'une pour les grandes fêtes et l'autre pour les féries, et la troisième quasi usée. / Un surplis pour les grandes cérémonies, un autre plus commun pour l'administration des malades. / Plus trois soutanes, colets (sic) et ceintures en serge rouge pour les enfants de cœur (sic) avec trois petites aubes. / 7 corporaux, 4 amicts, 15 purificatoires, neuf serviettes usées. / 4 nappes non garnies pour l'autel, et sept autres garnies pour l'autel. / Plus une nappe attachée au balustre pour donner la communion. / Plus trois voiles pour la croix, dont deux neufs et l'autre très usé. / Un dais en bois de chêne et sa garniture de damas blanc. / Un drap mortuaire avec deux bas-côtés. / Plus un autre idem pour le jour de la Toussaint. / Un goupillon en fer blanq. / Deux boîtes pour les hosties. / Un missel parisien in-folio, un autre missel parisien in-quarto. / Un carton d'autel pour la célébration de la messe. / Un rituel d'Auch, autre vieux rituel. / Deux vespéraux, un processionnal et un office des morts. / Un antiphonaire parisien. / Trois missels romains. / Deux graduels romains. / Fait et dressé le présent inventaire [...] le 27 avril 1826."

- 1828 (21 décembre). Vente prévue des matériaux de démolition de l'ancienne église de Cambran : l'argent de la vente sera utilisé pour financer "des réparations dans l'intérieur de l'église" de Saugnac et pour "acheter quelques ornements pour la célébration du culte".

- 1830 (18 avril). Aliénation projetée de l'ancienne église de Cambran.

- 1831 (10 avril). Ordonnance du roi Louis-Philippe autorisant "la vente en un ou plusieurs lots, avec mise à prix de 392 francs, du sol et des matériaux de l'église supprimée de Cambran". Le produit de cette vente sera employé "aux réparations de l'église conservée ou à l'achat d'ornements nécessaires à l'exercice du culte".

- 1831 (10 avril). "Récolement de l'inventaire des meubles : une chape neuve, un voile neuf, une étolle (sic) pastorale, une aube, un ornement blanc et onze serviettes, un arrosoir pour l'église. / Saugnac, le 10 avril 1831."

- 1835 (19 juillet). "Séance extraordinaire du conseil de fabrique de l'église de Saugnac tenue le 19 juillet 1835. [...] Un membre du bureau des marguilliers a observé au conseil que s'étant occupé de l'examen de l'église, il a reconnu que diverses réparations étaient nécessaires et de la dernière urgence : 1° la toiture a besoin d'un remaniement intégral. 2° le lambris est tellement dégradé de vétusté qu'il est nécessaire de le refaire à neuf dans le plus court délai afin d'éviter que la chute des débris ne blesse personne. 3° qu'un des pilastres auquel est adossé le bénitier menasse (sic) d'une chute prochaine. 4° que l'une des cloches destinée autrefois à la sonnerie pour appeller (sic) les fidèles au service divin doit être considérée comme hors de service, qu'il est nécessaire d'un augmenter le poids et la dimension afin qu'elle puisse se faire entendre à une certaine distance. 5° que l'autel a également besoin de certaines réparations afin de le mettre dans un état de décence convenable. 6° qu'il est aussi nécessaire d'établir un banc pour les autorités. / Sur quoi le conseil délibérant ; le rapport ci-dessus ayant été pris en grande considération et les éléments dont il est formé étant notoires, arrêté : qu'il sera adressé au conseil municipal par l'intermédiaire de Monsieur le Maire une copie de la présente délibération, afin qu'aux termes de l'art. 92 chapitre 4 du décret impérial du 30 décembre 1809, il vienne au secours de la fabrique pour l'insuffisance de revenus ainsi qu'il est reconnu par le Budget. [...]"

- 1840 (20 juin). "Inventaire des ornements, linges, vases sacrés et mobilier de l'Eglise de St-Pierre de Saugnac dressé par le Bureau des marguilliers [...]. Vases sacrés. Un soleil en argent qui se monte sur le pied d'un calice en argent. / Deux calices en argent avec leurs patennes (sic) de même. Un ciboire renfermé dans le tabernacle du maître-autel dont la coupe en argent et le pied argent haché. / Une boite pour porter le St viatique, une autre pour les infirmes en argent. / Une double boîte pour les baptêmes en argent haché. / Un encensoir, une navette et une petite cuillère, le tout en argent haché. / Un tableau représentant St Pierre. / Une croix avec son Christ pour la paix argentée. / Six chandeliers dorés sur bois. / Une croix dorée sur bois placée sur le tabernacle. / Deux clochettes dont l'une fêlée. / Deux burettes en verre avec l'assiette de fayance (sic) pour les porter. / Six cierges postiches avec le cierge paschal (sic). / Une grande barre de fer garnie de 6 anneaux pour soutenir les cierges. / Balustre en fer pour la communion. / Deux pulpitres (sic), un grand pour soutenir le grand livre. / Deux croix servant pour les enterrements, dont l'une en cuivre et l'autre en bois. / Un bénitier servant à la sacristie. / Un réchaud et un soufflet avec les pincettes. / Un tableau placé à la sacristie représentant la Vierge et l'enfant Jésus. / une grande armoire dont la partie inférieure servant de vestiaire et la partie supérieure renfermant le calice et autres objets, le tout surmonté d'une petite croix. / Deux rideaux avec deux petites barres de fer. / Un prie-Dieu surmonté d'un carton pour la préparation de la messe. / Plus un fauteuil avec un coussin en cuir. / Une grande armoire renfermant les aubes et surplis. / Trois bancs destinés pour la représentation des cérémonies funèbres. / Six chandeliers en bois doré placés à l'autel de Notre Dame avec une croix dorée. / Deux confessionnaux en bois. / Une armoire placée à l'autel de Notre-Dame. / Une bannière pour les processions. / Une lanterne et deux petits chandeliers en cuivre. / Trois ornements de toute couleur, dont l'un en bon état et les deux autres demi-usés. / Plus un ornement violet, plus un autre rouge, plus encore un autre noir, lesdits ornements accompagnés de l'étole, manipule, voile pour le calice avec la bourse. / Plus une chape avec un voile pour donner la bénédiction du St Sacrement. / Trois aubes dont l'une pour les grandes fêtes et l'autre pour les féries, et la troisième casi (sic) usée. / Un surplis pour les grandes cérémonies, un autre plus commun pur l'administration des malades. / Plus trois soutanes, colets (sic) et ceintures en serge rouge pour les enfants de cœur (sic) avec trois petites aubes. / 7 corporaux, 4 amicts, 15 purificatoires, neuf serviettes usées. / 4 napes (sic) non garnies pour l'autel, et sept autres garnies pour l'autel. / Plus une nape attachée au balustre pour donner la communion. / Trois voiles pour la croix, dont deux neufs et l'autre très usé. / Un dais en bois de chêne et sa garniture de damas rouge. / Un drap mortuaire avec deux bas-côtés. / Plus un autre idem pour le jour de la Toussaint. / Un goupillon en fer blanc. / Deux boîtes idem pour les osties (sic). / Un missel parisien in-folio, un autre missel parisien in-quarto. / Un carton d'autel pour la célébration de la messe. / Un rituel d'Auch, autre vieux rituel. / Deux vespéraux, un processionnal et un office des morts. / Un antiphonaire parisien. / Trois missels romains. / Deux graduels romains. / Fait et dressé le présent inventaire [...] le 20 juin 1840." [copie presque textuelle de l'inventaire de 1826]

Une croix processionnale (sic) blanchie en argent. / Un siboire (sic) en fer blanc. / Un calice en étain avec sa patenne. / Une burette en fer blanq (sic) pour administrer l'eau du baptême. /

- 1886 (2 mai). "Session du 2 mai. Le conseil de fabrique de l'Eglise de Saugnac, considérant l'urgence qu'il y a à acheter sans plus de retard une chaire à prêcher, un voile pour la bénédiction du St-Sacrement et à terminer la table sainte ; considérant que pour ce travail et ces achats une somme de six cents francs est rigoureusement nécessaire. / Considérant que les ressources de la fabrique sont à peine suffisantes aux premiers besoins du culte [...] un secours de six cents francs sera et est en effet demandé au conseil municipal [...]"

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AD Landes. 16 J 19. Monographie paroissiale de Saugnac-lès-Dax [aujourd’hui Saugnac-et-Cambran], par le curé Pierre Tastet (1820-1900), vers 1887-1888. [Copie dans le registre de la paroisse de Saugnac, Archives diocésaines, Dax]

P. 1-3 . "La paroisse de Saugnac lès Dax, ainsi nommée à cause de sa proximité de la ville de Dax pour n'être point confondue avec Saugnac dans les Landes, comprend : 1° tout le territoire de la commune de Saugnac, c'es-à-dire les trois quartiers d'Arzet, du bas Saugnac et de Cambran. [...] Le quartier de Cambran formait autrefois à lui seul une paroisse et une commune. Cette paroisse avait un service régulier fait par les Barnabites de Dax ou plutôt par des prêtres par eux délégués, et après leur dispersion par le curé de Saugnac ou ses vicaires. L'église de Cambran était située près de la métairie appelée Lamaison. [...] La commune fut réunie à celle de Saugnac par ordonnance royale en 1824, ce qui valut à cette dernière la dénomination de Saugnac-et-Cambran qu'elle prend aujourd'hui dans tous les actes publics. L'église de Cambran, tombant en ruines et dépourvue de tout service religieux, fut vendue par autorisation royale en 1835 et achetée par Mr Germain, propriétaire rentier à Saugnac, qui en employa les débris à la construction de la maison de maître appelée Grand Christian. / La cloche de Cambran, pesant environ huit quintaux, fut portée à l'église de Saugnac pour être envoyée, quelques années après, à Paris afin d'être refondue, agrandie et mise en harmonie avec celle de Saugnac ; elle en revint quelques années après avec le poids de 19 quintaux passés (exactement 865 kil., témoignage de M. Darrieu, curé). [...] / L'église de Saugnac est sous le vocable de St Pierre, prince des apôtres. [...]"

P. 4-5. "Cimetière. Le cimetière de Saugnac remonte selon toute apparence à la construction de l'Eglise et appartient à la commune. Rien dans ce cimetière qui mérite d'être mentionné."

P. 6-7. "Confréries. Les confréries établies et en exercice à Saugnac sont : la confrérie du St Sacrement, la confrérie du St Rosaire et celle du St Scapulaire. Chacune d'elles a des statuts approuvés par l'ordinaire. La confrérie seule du St Sacrement a une petite caisse d'une très minime valeur. Ces confréries n'ont point d'autres fêtes que celles établies par l'Eglise pour chacune d'elles en particulier."

P. 9. "Il se trouve dans les archives de la paroisse de Saugnac un registre historique commencé par Pierre Domec en 1773 ; après une interruption d'un assez grand nombre d'années, il a été repris en 1844 par M. l'abbé Montauzé [Correction en marge : M. l'abbé Capdeville et non M. Montauzé.] et enfin continué jusqu'à nos jours, bien honoré lecteur, par votre serviteur soussigné, Castel."

P. 12-16. "Eglise et clocher. / Il n'y a à Saugnac qu'une seule église laquelle remonte au 11e siècle ; les grosses pierres de taille dont l'abside est bâtie dans tout son pourtour jusqu'à la moitié de sa hauteur, et nommément les fenêtres basses et étroites dépourvues de tout ornement découvertes en 1885 dans les pans du mur abattus pour faire les arceaux d'une nouvelle chapelle ne nous permettent point d'en douter. C'est en effet à ce genre de fenêtres qu'on ne voit s'élargir qu'au commencement du 12e siècle que se reconnaissent principalement les églises rurales dont la construction remonte au 11e siècle. / Ses murs sont construits en bonne pierre de Saugnac et de Bidache ; les encoignures et les croisées sont en pierre de Bourg. / Son clocher d'assez récente construction n'a rien de remarquable. Il se confond dans la moitié de sa base avec les murs de l'église et du porche ; depuis le faîte de l'église, sa forme est carrée. La flèche est fort modeste.

Il y a actuellement à Saugnac deux bonnes cloches dont l'une pèse dix-huit quintaux passés et l'autre douze. Voici leurs inscriptions : / Sur la plus grande ont lit : "J’ai été bénite, l’an 1862, pour l'église de Saugnac ; Eugène Darrieu étant curé de la paroisse et J.M. Lanusse maire de la commune. Je fus nommée Marie-Louise par M. Bernard Bauretère et Mme Navailles, née Clarie Vergez, mes parrain et marraine. / A. Hildebran (sic) fondeur de Sa Majesté l'Empereur à Paris. / Sur la petite on lit : Parrain M. Lafaury François ; Marraine Marguerite-Élisabeth-Augustine-Victorine Vve Etchigaray. J.M. Aubiban desservant. Gabriel Marcadé maire. / Délestant (sic) fondeur à Dax 1837.

La forme de l'église de Saugnac est un carré presque régulier ; les bas-côtés communiquent avec la nef principale par de larges arceaux ; les voûtes des trois nefs sont en bois recouvert de plâtre, celles des bas-côtés sont plates et celle de la nef du milieu en anse-de-panier. La chapelle du côté nord est consacrée à la Ste Vierge, celle du côté sud, dépourvue encore d’autel, est destinée au culte de St Joseph. On voit à l'entrée du chœur un arc triomphal peu saillant et sans ornements. Au fond, à 1 mètre du mur, se trouve un bel autel corinthien, en bois doré, qui réclame depuis longtemps des réparations, lesquelles ne paraissent pas devoir venir encore. Le tableau, représentant le Sauveur donnant les clefs à St Pierre, est complètement détérioré. / A la chapelle de la Vierge se trouve également un autel corinthien en bois doré fait par M. Domec en 1784.

Pierre Domec nous apprend que l'église de Saugnac eut peu à souffrir de la tourmente révolutionnaire de 1793 : "Les autels et les retables que nous avions fait dorer en 1784 furent conservés intacts, quoiqu'ils eussent été détruits presque partout ailleurs, grâce à la présence d'esprit et au dévouement de ma domestique Cath[erine] Darjon. Ayant eu soupçon de l'arrivée des membres du comité de surveillance de Dax, elle enleva d'abord le magnifique tableau qui nous avait coûté 600 f., elle le détacha du cadre et le roula ; aidée ensuite par quelques habitants, elle enleva le tabernacle, les chandeliers, les statues, et les cacha soigneusement. Lorsque les membres du comité de surveillance arrivèrent, elle s'empressa de leur offrir du bon vin d'Arzet qu'ils acceptèrent de grand cœur et ils en burent de si bonnes rasades qu'ils oublièrent le but de leur voyage à Saugnac et se retirèrent sans faire aucune recherche. Mais les deux calices, le ciboire, la croix, l'encensoir, une grande cuillère pour les baptêmes (le tout en argent), tous les ornements et tout le linge avaient déjà été portés à Dax ; la stupeur et l'étourderie des habitants les empêchèrent de garder quelqu'un de ces objets. A mon retour à Saugnac, je ne trouvai que trois aubes et un surplis que Cath. Darjon avait eu la bonne chance de sauver du naufrage."

P. 17-18. "Histoire. A 6 kil. de la ville de Dax, sur l'embranchement du chemin de fer vers Puyoo se trouve un petit bourg dont l'origine se perd dans la nuit des temps. [...] Comme il a été dit ailleurs, Saugnac, comme paroisse, porte le nom de Saugnac-lès-Dax [...]."

P. 19-... "Curés de Saugnac-lès-Dax." 1) Dépinard (1625-1644). Castets (1644-1646). 2) Marqua (1646-1663). 3) Guillaume Moras (1663-1703). 4) Pèlegrin (1703-1712) : "si dominant dans l'esprit de Mgr d'Arboucave, évêque de Dax, qu'on l'appelait généralement l'évêque noir ; il était secrétaire de l'évêché." 5) Lacoarret (1712-1724), "Béarnais du diocèse d'Oloron". 6) Pierre Bréthous (1724-1750), "de Montgaillard, prieur de Saint-Sever". 7) Villemayan (1750-1760), "d'Orthevielle". 8) Pierre Domec (1760-1807), "né à Bon(n)ut en 1725, élevé au collège des Barnabites de Dax, promu au sacerdoce en 1750", vicaire de Dax, puis curé de Saugnac, "incarcéré au couvent de Sainte-Marie de Mont-de-Marsan" pendant cinq ans et demi à la Révolution, rétabli à Saugnac le 11 avril 1799 où "il mourut le 14 mars 1807". 9) Brus (1807-septembre 1808), "du Lot-et-Garonne"'. 10) Duguit (1808-1816) : "Dès son arrivée, il s'occupa à réorganiser la Fabrique, à réparer les vitraux de l'église, le clocher. Il rétablit la confrérie du Saint-Sacrement, et pour témoigner à la famille d'Oro toutes ses libéralités envers l'église, il demanda et obtint pour elle la ban (sic) appelé le ban d'Oro." 11) Aubiban (1816-1840) : "Il s'installa au château d'Oro, ce qui lui valut un interdit après lequel il se retira à St-Vincent-de-Xaintes." 12) Capdeville (1840-1846), "né à Saint-Sever en 1804", passe ensuite à la cure d'Onard. 13) Montauzé (21 juillet 1847 - 1848), "né à Aire en 1812", retiré" à Maylis puis à Saint-Sever. 13) Maniort (1848-1856) : "Selon ses désirs, il fut enterré derrière la sacristie ; il espérait que la commune ne tarderait pas à faire bâtir un second bas-côté et qu'ainsi il se trouverait à l'intérieur de l'église ; c'est ce qui s'est effectué vers la fin de l'année 1885." 14) Darieu (septembre 1856 - 1863), "né à Arsague en 1820", "victime d'une atroce calomnie, il fut enlevé en 1863 à la paroisse de Saugnac et nommé successivement aux paroisses d'Eyre-Gare, de Brassempouy et de Cauneille". 15) Laloum (1863-1865), "né à Escalans en 1830", "il fut obligé de quitter la paroisse en 1865 et entra à St-Lazare". 16) Pierre Tastet (5 octobre 1865 - 1891) : "Il fut nommé à ce poste le 5 oct. 1865 et installé le 9 du mois suivant. A d'autres la tâche de faire son histoire." [Ajout : "Pierre Tastet, prêtre retiré, lequel est né à Pouillon en 1820 et décédé à Dax en 1900".] 17) Pierre Olivier Cazaux (1891-1914), "né à Grenade-sur-l'Adour en 1852, professeur au Petit Séminaire de 1875 à 1891, et depuis lors curé de Saugnac". 18) J.-P. Diharassary (12 juillet 1914-1943). 19) Darricau (24 octobre 1943 / ?).

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