Statue de l’autel de la Vierge, autrefois de saint Joseph : Vierge à l’Enfant

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Comme l'indique l’inscription peinte sur son socle, cette statue fut offerte en 1862 à l’ancienne chapelle de la station thermale par un particulier comme marque de reconnaissance d'une grâce reçue en 1839. L'identité de celui-ci est connue par un article du Bulletin du diocèse de Bayonne daté du 15 avril 1894 : "la statue en bois, qui porte écrit sur les plis de sa robe des versets du Magnificat, est également un don de M. Moreau ["dont le fils épousa Mlle Nélaton"], qui l'acheta à Bruxelles dans les ateliers d'un sculpteur de grand renom. Elle est, assure-t-on, la copie exacte d’une Vierge en grande vénération dans la Belgique." Le donateur, qui avait déjà offert à la paroisse une statue "suisse" en argent de la Vierge, serait, si l'on prend à la lettre le texte de l'article, l'agent de change parisien Adolphe Moreau (1800-1859), l'un des quatre promoteurs de la "Promenade horizontale" à Eaux-Bonnes en 1841-1842. Si Moreau père est bien l'acquéreur de la statue, le don, postérieur de trois ans à sa mort, est plus probablement le fait de son fils, le collectionneur Adolphe Fernand Moreau (1827-1882), lui-même père du célèbre historien de l’art et collectionneur Étienne Moreau-Nélaton (1859-1927). La nouvelle église d’Eaux-Bonnes doit également à la même famille, entre autres dons, l’autel dédié à saint Étienne et une copie de la Vierge consolatrice des affligés de Joseph-Désiré Court. Quant au sculpteur belge "de grand renom" et à la statue originale dont la sculpture ici étudiée serait "la copie exacte", ils n’ont pu être autrement identifiés. Un lien avec l'atelier des trois célèbres frères Geefs (Guillaume, Jean et Joseph) n'est pas à exclure.

La statue était, encore en 1991, posée dans le collatéral droit sur un piédestal en marbre de style néogothique, avant d'être installée à une date récente sur l’ancien autel de saint Joseph.

Périodes

Principale : milieu 19e siècle

Stade de création copie de sculpture
Auteurs Personnalite : Moreau Adolphe

Agent de change parisien, collectionneur, ami d'Eugène Delacroix et divulgateur de son œuvre. De son mariage avec Françoise Gauldrée-Boilleau naquit un fils, Adolphe Fernand (1827-1882), conseiller d'État et collectionneur, époux en 1858 de la céramiste Camille Nélaton (1840-1897) et père du célèbre peintre et historien de l'art Étienne Moreau-Nélaton (1859-1927). Le musée d'Orsay conserve un buste posthume d'Adolphe Moreau père par le sculpteur Alfred Charles Lenoir (1908).

, propriétaire (attribution par source)
Personnalite : Moreau Adolphe Fernand

Adolphe Fernand Moreau, né à Paris le 5 octobre 1827 d'Adolphe Moreau et de Françoise Gauldrée-Boilleau, mort à Paris le 4 juillet 1882. Collectionneur d'art et conseiller d'État, il épousa en 1858 la céramiste Camille Nélaton (1840-1897), fille d'un chirurgien de Napoléon III sénateur de l'Empire, dont il eut le célèbre collectionneur et historien de l'art Étienne Moreau-Nélaton (1859-1927).

, donateur (attribution par source)
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Édifice d'origine : Belgique

Localisation :

Statue grandeur nature en bois (tilleul ?), à revers plein et ébauché. Éléments rapportés : main gauche et couronne de la Vierge, deux bras de l’Enfant, globe (disparu) de l’Enfant. Socle rapporté à pans coupés.

Catégories

sculpture

Structures
  1. revers ébauché
Matériaux
  1. Matériau principal : bois

    Mise en oeuvre : en plusieurs éléments

    Techniques : taillé

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 154

    Précision sur la mesure : hauteur de la statue sans le socle

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 54

    Précision sur la mesure : largeur totale de la statue

  3. Type de mesure : h

    Valeur : 14

    Précision sur la mesure : hauteur du socle

Iconographie
  1. Thèmes : Vierge à l'Enfant, couronne, sceptre, globe


Précision sur l'iconographie :

La Vierge couronnée tient un sceptre, l’Enfant tenait un globe (disparu). La Vierge est vêtue d'un surcot ajusté sur une chemise à gorgerette ; sur la robe aux plis cassés est drapé un grand manteau attaché sur la poitrine par un gros fermail rectangulaire à cabochon ; les orfrois du manteau sont ornés de versets du Magnificat et d'une large frise de feuilles et de fleurs de chardon ; la couronne ouverte alterne fleurons et perles. L'Enfant est vêtu d'une robe longue à col arrondi, au galon décoré de chevrons (col) et de festons fleuronnés (manches).

Inscriptions et marques
  • inscription concernant l'iconographie, en relief
  • inscription concernant le donateur, peint
  • date, peint

Inscription concernant l’iconographie (en relief sur la face du socle, en lettres gothiques textura) : Ave Maria. Inscription concernant l’iconographie (en relief sur les orfrois du manteau, en lettres gothiques textura) : extraits du texte du Magnificat ("magnificat anima mea dominum... quia fecit mihi magna qui potens est et nomen sanctum nomen eius...") et, sur le revers des manches, de celui des Litanies de Lorette ("mater Christi" et "regina sanctorum omnium").

Inscription concernant le donateur et date (peintes en bleu sur la gorge du socle) : Reconnaissance 1839 / 1862 Reconnaissance.

État de conservation
  • manque

Il manque le globe que tenait l’Enfant Jésus et la partie supérieure du sceptre de la Vierge. Le pied gauche de la Vierge et un pan de sa robe sont coupés. La statue, autrefois polychrome, a été décapée avant 1991 : seule subsiste la dorure de fond des orfrois du manteau de la Vierge.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , place de l' Église

Milieu d'implantation: en village

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