Place d'Armes, puis place publique, aujourd'hui place de la Libération ; rue de l'Abreuvoir

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Saint-Savin

Cette place correspond en partie à la clôture de l'ancienne l'abbaye, qui passait à l'ouest de la façade de l'église et qui comprenait le cloître et une cour intérieure. Elle accueillait également les foires aux bœufs, au moins à la fin de l'Ancien Régime, à l'ouest de la clôture abbatiale qui se trouvait approximativement au niveau de la voie qui traverse la place, dans le prolongement de la rue des Halles.

Un tilleul, arbre de la Liberté, est planté à la Révolution. La place publique devient le lieu de rassemblement pour le serment des officiers de la garde nationale, la fête de l'Être suprême ou la célébration de l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI.

Le 18 août 1808, un décret impérial transfère à la commune en toute propriété " la partie des bâtiments et terrains dépendant de la cy-devant abbaye ou couvent des bénédictions de Saint-Savin, non occupée par la gendarmerie, à la charge de conserver la partie de la cour nécessaire à l'agrandissement de la place du Marché dudit lieu [...] ".

En 1825, le maire enjoint François Duvigier, riverain de la place " au coin de la rue Saint-Eutrope ", de remédier aux nuisances que causent " l'établissement de vacherie et autres répandant une mauvaise odeur ", avec " des eaux corrompues qui découlent des écuries [...] et qui par leur stagnation exhalent des miasmes et méphitiques qui peuvent occasionner des maladies et nuire essentiellement à la santé publique ". A ce moment, la plus grande partie de l'aile sud des bâtiments abbatiaux existe toujours.

En 1845, la place Notre-Dame (aujourd'hui place de la République) accueille foire aux moutons et aux cochons et la " grande place ou place d'Armes " les marchands divers, le minage et les bœufs.

En 1887-1888, une école de garçons, aujourd'hui siège du comité d'action sociale, est construite au sud de la place.

La place d'Armes sert également de champ de foire aux cochons et aux bœufs. Le Champ de foire est agrandi par l'acquisition à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle des vestiges de l'aile sud de l'abbaye pour agrandir le champ de foire :

- acquisition de appartenant à M. Edoux de deux maisons comprenant un rez-de-chaussée, un étage et un grenier et une grange avec fenil cadastrées E 257, 258 et 259 par acte notarié du 21 févier 1899 ;

- acquisition de la parcelle cadastrée E 256 et démolition de la maison de Jean Naton, restée isolée à l'ouest des précédentes (enquête publique ordonnée par le préfet le 9 février 1900 ; jugement d'expropriation du 2 mai 1900) ;

- acquisition et destruction de l'ancienne mairie et l'ancienne justice de paix, qui se trouvaient dans des bâtiments perpendiculaires au logis de l'abbé, sont rachetés par la commune à Mme Edoux dans le cadre d'un échange de terrains (1911-1913).

Au tournant du 20e siècle, l'hôtel du Nord était installé dans l'actuelle maison du n° 50 (actuelles parcelles AC 400-401).

Sur les vues du début du 20e siècle, la partie correspondant à la cour de la caserne, à l'est de la place est fermée par une clôture constituée de poteaux et de barrières métalliques. Les halles, au nord de la place, sont détruites et remplacées par l'hôtel de ville en 1913.

En 1921, la ville acquiert une maison occupée par la poste, dont le bail tombe à échéance, et le loue à son tour à la direction des postes et télégraphes de la Vienne pour 10 ans (Archives départementales de la Vienne, 2 O 300/7).

Des arbres sont plantés en 1923.

En 1945, pour fêter la Libération et le retour de la République, un tilleul, arbre de la liberté est planté.

Des toilettes publiques avec urinoirs sont installés sur la place en 1929 et en 1957. Elles sont désormais installées dans un bâtiment qui dépendait de l'ancienne école de garçons.

En 2010, 7 sondages archéologiques ont été réalisés sur une emprise limitée, permettant de préciser l'emprise de la clôture abbatiale au sud et à l'ouest, des fossés qui bordaient l'enceinte et trois niveaux de place sur 1,20 m d'épaisseur.

Après le décès pendant son mandat du maire Jean-Marie Rousse en 2020, l'angle sud-est de la place est réaménagé et baptisé Square Jean-Marie Rousse.

Périodes

Principale : Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine

Principale : 19e siècle

Auteurs Auteur : maître d'oeuvre inconnu,

La place d'Armes, aujourd'hui place de la Libération est bordée à l'est par l'abbaye de Saint-Savin et son église, au nord par l'hôtel de ville et au sud par l'ancienne école, aujourd'hui siège du comité d'action sociale.

Nord de la place

Rue des Halles.

N° 2 : façade sud de l'hôtel de ville.

N° 4 et 6 : rassemble deux parcelles, correspondant à deux boutiques en rez-de-chaussée. L'étage et l'étage en surcroît sont ordonnancés à quatre travées. Un long balcon à garde-corps constitué de cinq panneaux en ferronnerie longe tout l'étage. Le panneau central porte les initiales entrelacées L M.

N° 8 et 10 : rassemble deux parcelles, correspondant au rez-de-chaussée à une ancienne boutique (n° 10) et à la porte d'un logement couverte en arc segmentaire. La façade sud, sur la place, est construite en pierre de taille. L'étage est éclairé par trois fenêtres couvertes en arc segmentaire et le comble par deux lucarnes interrompant la corniche et l'avant-toit, également couvertes en arc segmentaire. Toit à longs pans brisés en ardoise (corniche).

N° 12 : maison avec boutique au rez-de-chaussée, deux fenêtres à l'étage et une lucarne au comble, dont le fronton triangulaire a été refait dans des proportions ne correspondant pas aux autres lucarnes de la place et de ses environs. Toit à longs pans brisés en ardoise.

N° 14 : maison à l'angle de la place et de la rue des Quatre-Vents, avec au sud, sur la place, boutique (aujourd'hui banque) au rez-de-chaussée (pierre de taille), trois fenêtres à l'étage (bandeau de niveau, moellon enduit) et trois lucarnes au comble linteau en plate-bande formant bâtière. Toit à longs pans brisés et croupe brisée à l'ouest, en ardoise, souligné par une corniche. L'angle est abattu au rez-de-chaussée.

Rue des Quatre-Vents vers le nord.

Ouest de la place

N° 16 : ancien bureau de poste ; maison à trois travées, à étage et comble à surcroît. Bandeau d'appui entre le rez-de-chaussée et l'étage ; plein de travées entre l'étage et le comble à surcroît. Toit à longs pans en ardoise, souligné par une corniche moulurée. Boutique en rez-de-chaussée.

N° 18, 20 : maison à deux travées et porte centrale, à étage, correspondant à la réunion de deux logements sous un même toit. Lucarnes couvertes en arc segmentaire. Toit à longs pans, en ardoise, souligné par une corniche moulurée. Office du tourisme au rez-de-chaussée dans la partie gauche, ancienne boutique dans la partie droite.

N° 22 : restaurant le Saint-Savin. Comprend plusieurs bâtiments organisés autour d'une cour fermée. La façade sur la place comprend le mur gouttereau du bâtiment principal, à trois travées, avec un sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage et un comble éclairé par trois lucarnes en arc segmentaires. Toit à longs pans en tuile plate. Au sud, mur gouttereau du bâtiment sud, organisé en une travée. Pas de lucarne, toit à longs pans et croupe, en tuile plate, moins haut que celui du bâtiment voisin.

Un espace non bâti sépare ce restaurant du bâtiment voisin.

N° 24, 26 : cet ensemble regroupe deux maisons sous un même toit en tuile plate, à longs pans et croupe au nord, souligné par une corniche moulurée sur la façade est (vers la place). Elles comportent un sous-sol, un rez-de-chassée et un étage ; aucune lucarne sur le toit. Le bandeau d'appui entre le rez-de-chaussée et l'étage est commun aux deux maisons. La maison située au nord (n° 24), aujourd'hui maison paroissiale, comprend cinq travées avec porte centrale, la maison sud (n° 26) est plus petite, à trois travées avec porte centrale. La fenêtre gauche du rez-de-chaussée est jumelle et la travée droite est occupée, au rez-de-chaussée, par une porte charretière.

N° 28 : maison à trois travées avec porte latérale, plus haute que ses voisines, comprenant un sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage et un comble à surcroît. Des bandeaux d'appui séparent les différents niveaux. Façade orientale, vers la place, en pierre de taille. Le toit à longs pans en ardoise est souligné par une corniche moulurée en façade. Fenêtre éclairant le comble à surcroît sur le mur pignon nord.

N° 30 : maison à deux travées, à étage et comble à surcroît. Bandeaux d'appui pour les fenêtres de l'étage et du surcroît. Toit à longs pans en tuile plate. Boutique au rez-de-chaussée (banque).

N° 32, 34 : deux entrées au rez-de-chaussée pour une seule maison à trois travées comprenant un sous-sol, un rez-de-chaussée séparé de l'étage par un bandeau de niveau et un comble à surcroît. Piédroits des baies et des angles harpés. Toit à longs pans en tuile creuse. Boutiques (ambulances et bar) en rez-de-chaussée.

N° 36 : maison étroite à étage. Soubassement en pierre de taille, rez-de-chaussée traité en bossage à partir du niveau de l'appui de fenêtre. Bandeaux ornés d'un motif en épi, le haut tourné vers la droite entre le rez-de-chaussée et l'étage et tourné vers la gauche sous la large cornique moulurée qui souligne le toit à longs pans.

N° 38 : maison basse avec une porte à piédroits chanfreinés et une fenêtre au rez-de-chaussée et une fenêtre centrale à l'étage. Fenêtre ornée d'un linteau en accolade sur le mur pignon sud (rue du Montoir). Toit à longs pans en tuile creuse.

La rue du Montoir sépare le n° 38 du n° 40.

N° 42 : maison à étage. Porte à gauche et deux fenêtres doubles au rez-de-chaussée sur la façade ouest. Les deux fenêtres de l'étage sur la façade ouest et une sur le pignon nord (rue du Montoir) sont couvertes d'un arc segmentaire. Toit à longs pans, bordure de toit constituée d'une blanche sur laquelle sont cloués des tablettes, formant un motif de denticules.

Rue du 8-mars-1962 vers le sud.

Au sud

N° 44 : maison natale de Léon Édoux (plaque commémorative), à l'angle de la place et de la rue du 8-mars-1962, à deux étages et comble à surcroît. Mur gouttereau (façade principale) sur la rue du 8-mars-1962. Sur la place, une travée. Des consoles cannelées et des balustres intégrées dans le mur soutiennent l'appui saillant de la fenêtre du premier étage ; un plein de travée sépare cette fenêtre de la fenêtre du deuxième étage, surmontée d'une fenêtre oblongue en plein cintre. Toit à un pan et croupe, en tuile creuse. Restaurant au rez-de-chaussée.

N° 46 : maison à étage, à deux travées. Toit à longs pans brisés, en ardoise, souligné par une corniche moulurée. Lucarnes à acrotères. Restaurant au rez-de-chaussée.

N° 48 : hôtel-restaurant (ancien hôtel de la Paix). Bâtiment à étage, à trois travées avec un espace plus important entre la travée gauche et la travée centrale qu'entre la travée centrale et la travée droite. Un balcon à garde-corps en ferronnerie est accessible par les trois portes-fenêtres des étages. Le bandeau de niveau qui sépare l'étage du comble se poursuit sur les deux chaînes d'angle en formant un chapiteau. Toit à longs pans brisés, en ardoise, souligné par une corniche moulurée dont la base est ornée de denticules. Trois lucarnes à linteau en arc segmentaire ; la clef du linteau de la lucarne porte la date 1884, les clefs des linteaux des lucarnes latérales sont ornées de fleurs.

N° 50 : ancien hôtel du Nord, aujourd'hui maison à sous-sol, rez-de-chaussée, étage et comble à surcroît, partagée sur deux parcelles. Deux travées et porte centrale sur la façade nord (vers la place), avec piédroits des baies et chaîne d'angle nord-est harpés. Bandeaux d'appui en façade. Sur le pignon oriental (rue de la Traverse), cadran solaire peint (récent), fenêtre à piédroit chanfreinés et jour à piédroits et linteau chanfreinés au rez-de-chaussée. Toit à longs pans, pan sud plus long que le pan nord, souligné par une corniche moulurée en façade.

La rue de la Traverse sépare les n° 50 et 52.

N° 52 : ancienne école, aujourd'hui siège du comité d'action sociale.

Rue de l'Abreuvoir

1, 3, 5, 7, 9, 11, 13 rue de l'Abreuvoir : ferme, aujourd'hui maison

Promenade de Rochengout vers le sud.

Lavoir du moulin, abreuvoir en bord de Gartempe

Est de la place :

Moulin de l'abbaye ou moulin de la Roche-en-Goût puis moulin de la promenade de Saint-Savin, centrale hydroélectrique

Abbaye, aujourd'hui établissement public de la Vallée des Fresques et restaurant.

Église abbatiale de l'abbaye de bénédictins Saint-Savin, Saint-Cyprien.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Saint-Savin , place de la Libération

Milieu d'implantation: en village

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