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Moulin à blé de Villars, puis minoterie, puis centrale hydroélectrique

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Persac

Le moulin de Villars est attesté dans un aveu de la seigneurie de 1691, mais il était certainement plus ancien. Dans cet aveu, conservé dans le chartrier de Villars et mentionné en 1887 par le baron d'Huart, il est décrit comme "[...] un moulin banal à deux roues tournant et faisant farine, sur la VIenne, avec droits de servitude, d'escluse, bouchaud, batteau, pêche et pêcherie, avec l'étang du moulin où nul n'a le droit de pêche jusqu'à l'embouchure de l'Ablour, sans le congé du seigneur de Villars [...]". A cette époque, comme le montre le plan cadastral de 1811, il se situe sur la rive droite du bras passant à l'est d'une grande île sur la Vienne dont le comte de Villars est également propriétaire.

Après la Révolution, il continue à moudre farine pour le compte de François Emile de Mauvise, comte de Villars, qui, à partir de 1814, ne cesse d'améliorer son domaine et augmente la production de froment par de nombreux défrichements. Les matrices cadastrales nous indiquent qu'il fait détruire une maison en 1845 pour construire une extension du moulin et une huilerie, mais cette dernière est démolie en 1854. Il fait également construire des maisons sans doute à destination des ouvriers : en 1862, dans une parcelle au bord de la Vienne et en 1876, un peu en retrait.

En 1892, l'exploitation s'organise en société anonyme, la Société des Moulins de Villars. A sa constitution, lui sont apportés la chute d'eau, les barrages, l'outillage, le bâtiment de la station centrale, un atelier de réparation, la minoterie avec tout l'outillage, des magasins, les bureaux, trois maisons d'habitation, une écurie avec hangar et grenier ; ainsi que le moulin de la Rallerie situé à Gouex et le bac sur la Vienne. Son exploitation est confiée par marché à la société Brault, Teisset et Gillet (Paris). Peu après, le logement patronal et des silos sont construits, ainsi qu'un chemin de fer à wagonnets Decauville, entre le magasin et le moulin. En 1900 est édifié un bâtiment pour l'installation d'une turbine de 100 ch. Au tout début du 20e siècle est annexée une bonneterie. En 1903, la production journalière de la minoterie est de 450 quintaux, puis de 500 en 1924. L'équipement de la minoterie se compose alors de 7 paires de cylindres broyeurs et 11 paires de cylindres convertisseurs, tandis que la bonneterie est pourvue de 13 têtes de machines et d'un métier mécanique rectiligne à chaîne Dubied (Couret, Suisse), le tout est mu par 2 roues à aubes et une turbine. Puis en 1908, la minoterie compte 21 paires de cylindres. L'atelier de fabrication est agrandi en 1910. A partir de 1927, l'entreprise est exploitée par les établissements Victor Bessereau fils de Châtellerault. Les bâtiments de la minoterie sont démolis et une centrale hydroélectrique édifiée à leur emplacement dans les années 1980. Actuellement subsistent seulement le bâtiment 1900 de la turbine, le logement patronal et les magasins en mauvais état ou transformés.

Périodes

Principale : 17e siècle (incertitude) (détruit)

Secondaire : 3e quart 19e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle, 1er quart 20e siècle

Secondaire : 4e quart 20e siècle
Dates

1862, daté par source

1876, daté par source

1892, daté par source

1900, daté par travaux historiques, daté par source

Site industriel desservi par embranchement ferroviaire ; bâtiment des turbines de 1900 à 2 étages carrés et étage de comble couvert d'un toit en pavillon en ardoise ; logement patronal à 1 étage carré et étage de comble couvert d'un toit à longs pans brisés à croupes en ardoise ; centrale hydroélectrique en rez-de-chaussée, en pan de métal, couverte d'un toit à longs pans en métal.

Murs

  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Mise en oeuvre : pan de métal
Toits
  1. ardoise, métal en couverture
Étages

2 étages carrés, étage de comble

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit en pavillon

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

    Partie de toit : pignon couvert

  3. Forme de la couverture : toit à longs pans
Énergies

  1. Nature : énergie hydraulique

    Origine : produite sur place
État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Persac

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Villars

Cadastre: 1811 A 23, 1966 AE 1, 441

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