Présentation de la commune de Margaux

France > Nouvelle-Aquitaine > Margaux-Cantenac

Si l'ancienneté de Margaux est attestée par l'existence de plusieurs maisons nobles, il ne reste pourtant aucun vestige médiéval. La seigneurie de Lamothe, dépendant de la seigneurie de Blanquefort, est mentionnée au 15e siècle. La maison noble de Gassies en était mouvante à foi et hommage. Celle de Labégorce, dépendant également de Blanquefort au 13e siècle, est associée au 14e siècle à la seigneurie de Bessan (Soussans). La seigneurie de La Naude est également indiquée, on n'en trouve toutefois plus trace aujourd’hui.

L'origine de la paroisse n'est pas connue. L'abbé Baurein indique en 1784 que la cure de Margaux est régulière et à la collation de l'abbé de Vertheuil.

La présence de la vigne est attestée dès le Moyen Age sur le territoire de la commune ; cependant, elle se développe essentiellement au cours des 17e et 18e siècles. La mention de plusieurs moulins à vent témoigne aussi du passé céréalier de la région. L'étude des cartes historiques permet de remarquer, au début du 18e siècle, une extension générale de la viticulture. Quelques champs cultivés se situent à la périphérie de la paroisse alors que prairies et marais s'étalent vers la Garonne et ses îles. Les bois sont peu nombreux, séparant vignes et cultures dans les vallons. Entre 1723 (carte de Masse) et 1761-1784 (carte de Belleyme), le secteur Labarde-Cantenac-Margaux-Soussans connaît une extension du vignoble qui se confirme au 19e siècle.

L'abbé Baurein (1784-1786) mentionne treize hameaux formés autour des principaux domaines viticoles : le Bourg, les Faures, Laruau, Médard, la Halle, la Maillolle, anciennement appelée Roufiat, Segonnes, les Gondats, les Doumench, Naudinot, Castelneu, la Buque, le Maine de Jeannet. On retrouve la plupart de ces toponymes, certains ont toutefois disparu. Il indique également qu'un chemin royal, qui conduit de Bordeaux à Pauillac et de là dans le Bas-Médoc, traverse la paroisse du sud au nord.

En 1866, Édouard Guillon présente la commune divisée en quatre sections : les Prairies comprenant l'île Vincent et l'île de la Tour de Mons, l'Église, Castelneu et le Bourg. A la commune étaient effectivement rattachées plusieurs îles : Baurein mentionne l'île Margaux, l'île de Madame (appartenant à Mme de Secondat, c'est-à-dire à la Tour de Mons) et l'île d'Issan. Les îles et leurs appellations ont évolué : la carte de Cassini représente du nord au sud l'île de la Tour de Mons, l'île de Fumel et l'île d'Issan. Sur le cadastre de 1826, l'île de la Tour de Mons et l'île de Fumel sont réunies : elles ne forment aujourd’hui qu'une seule île appelée île Margaux. Apparaît également une autre île, l'île Vincent, aujourd'hui rattachée à la terre ferme. Enfin liîle d'Issan a aussi été rattachée à la terre ferme, condamnant l'ancien port de Margaux et entraînant l'aménagement d'un nouveau port, appelé port d'Issan. Il a été installé sur des terres appartenant à Alexandre Aguado, propriétaire de château Margaux, et mises à disposition des deux communes Margaux et Cantenac.

Margaux constitue depuis 1954 une appellation d´origine contrôlée qui s´étend également sur les communes d´Arsac, Cantenac, Labarde et Soussans (1490 ha). La commune comprend neuf crus classés selon la classification officielle des vins de Bordeaux de 1855.

Le château Margaux et son parc sont classés au titre des sites depuis le 8 mai 1946.

L'inventaire du patrimoine de la commune a donné lieu à la réalisation de 243 dossiers documentaires. Parmi les éléments étudiés, 75 ont été sélectionnés pour leur intérêt historique et/ou architectural et 163 ont été repérés. Des dossiers de synthèse ont également été réalisés sur des familles d'édifices : les châteaux ou demeures, les maisons, les chais et les cuviers, les cabanes.

La commune s´étend sur une superficie de 7,36 km2. Elle est située au nord de la commune de Cantenac, au sud de Soussans, et délimitée dans sa partie orientale par l´estuaire de la Gironde. La paroisse de Saint-Michel est située dans le district de l´archiprêtré de Moulis. Le territoire est composé de terres de palus à l´est, mais surtout de croupes graveleuses portant les vignes des plus grandes appellations médocaines. Sur les 740 hectares de la commune, la vigne occupe aujourd’hui 400 hectares. Le réseau hydrographique est constitué de quelques ruisseaux : celui du Sable passe à l´ouest de Labégorce, tandis que ceux de Lestonnat et de l´Aubion traversent le bourg. Les fossés de drainage sont particulièrement importants dans la zone de palus, à l´est de la commune. Trois axes de circulation traversent et aboutissent à Margaux : la route de Bordeaux à Pauillac, la route menant à Castelnau-de-Médoc et celle menant au Pian-Médoc. La voie de chemin de fer Bordeaux-Le Verdon traverse la pointe sud-ouest de la commune. Les habitations se concentrent dans le village qui est caractérisé par une très forte densité de châteaux viticoles. Ce sont ces châteaux qui ont favorisé le développement de l´habitat, constitué de plusieurs hameaux qui, en s´étoffant, se sont regroupés. Certains sites sont toutefois isolés et constituent des écarts bien distincts du village : Doumens, Labégorce, Rausan-Gassies et Rausan-Ségla, Domaine de l´Ile Vincent. Enfin, à l´est du bourg, l´église entourée du cimetière est disposée à proximité de Château Margaux entouré de ses bâtiments de dépendance et de son parc.

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