Château Mouton-d'Armailhacq

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Pauillac

La baronnie de Mouton qui réunissait Mouton d'Armailhacq et Mouton-Rothschild (anciennement Branne Mouton) appartenait à la famille de Gramont puis de Branne. Les bâtiments apparaissent sur le plan cadastral de 1825 au lieu-dit Mouton : ils sont organisés autour d'une cour avec un autre bâtiment de plan rectangulaire au sud.

La demeure est représentée dans l'album vinicole de Gustave de Galard, vers 1835 : elle appartient à cette époque à M. d'Armailhacq. Cette famille est attestée à Pauillac au 17e et 18e siècles.

La demeure est probablement construite au début du 19e siècle mais semble ne jamais avoir été terminée, comme le laisse supposer un témoignage datant de 1855 : selon Pierre-Charles de Saint-Amant, "la première aile en fut promptement élevée ; mais tout est resté depuis à ce brillant début". Les investissements réalisés dans le vignoble ont endetté les propriétaires, ce qui a conduit à l'arrêt du chantier. La façade est donc encore aujourd'hui coupée en son milieu, l'autre partie n'ayant jamais été construite.

Armand d'Armailhacq (1789-1868) est l'auteur en 1855 d'un ouvrage intitulé : "La culture des vignes, la vinification et les vins dans le Médoc, avec un état des vignobles après leur réputation". Il était membre de la Société d'agriculture de la Gironde. D'après Edouard Féret, "son cru de Mouton d'Armailhacq, on ne peut mieux encépagé, est un des plus recherchés de sa classe". Son ouvrage est "considéré comme le meilleur de tous les écrits publiés sur la viticulture et la vinification". Mouton d'Armailhacq est mentionné dans l'édition de 1850 de l'ouvrage de Cocks et Féret comme produisant 120 tonneaux.

La construction nouvelle d'une maison est attestée dans le registre des augmentations et diminutions en 1860 pour M. d'Armaillac (parcelle C130) ; d'autres aménagements sont faits au nom de M. Ferrand entre 1860 et 1879, notamment la construction d'une chapelle en 1860 (parcelle C130).

En 1868, il appartient à de Ferrand et d'Armailhac et produit 130 à 170 tonneaux. En 1857, la fille d'Armand d'Armailhacq avait épousé Adrien de Ferrand (1828-1907). Dans l'édition de 1874, une illustration de la demeure est fournie. A partir de 1878 et pour cause d'indivision, Adrien de Ferrand se porte acquéreur du domaine. En 1893, il atteint une production de 200 tonneaux. Dans l'édition de 1908, il est indiqué que le domaine a été divisé en château Mouton-d'Armailhacq et le cru des Carruades d'Armailhacq. En 1933, il est acheté par le baron Philippe de Rothschild.

Périodes

Principale : 1er quart 19e siècle

Les bâtiments sont voisins de ceux de Mouton-Rothschild, situés au nord. La demeure est entourée d'un vaste parc et de bâtiments de dépendances organisés autour de deux cours.

Le bâtiment à étage carré n'est composé que de trois travées : toute la partie sud n'a pas été construite. Seule l'amorce de la travée centrale et le départ du fronton triangulaire sont visibles avec des pierres d'attente. La toiture est également inachevée : elle est percée de lucarnes et dotées de hautes souches de cheminée en pierre de taille.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Pauillac

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Mouton

Cadastre: 2012 OB 589, 1825 C1 125, 130, 131

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