Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Deux habitations sont indiquées à cet emplacement sur un plan du port de Coulon en 1807, puis sur le plan cadastral de Magné en 1833. L'une, à l'est, appartient en 1807 à M. Duravau puis en 1833 à Jacques Ravard ; l'autre, à l'ouest, est détenue en 1807 par M. Mangou et en 1833 par François Mangou, tanneur (le lieu a d'ailleurs pu abriter une tannerie). Le chemin de halage n'existe pas encore et les bâtiments sont établis juste au bord de l'eau. C'est ainsi qu'ils apparaissent sur deux photographies des lieux prises par Jules Robuchon vers 1865-1870 (avant la construction du pont sur le canal de la Repentie, dont le projet est arrêté en 1869). L'une de ces photographies montre aussi la ferme qui se trouvait à l'ouest, à l'actuel 17 chemin de la Trigale. Sur ces photographies, on observe une succession de corps de bâtiments, habitables ou non, avançant plus ou moins jusqu'au bord de la Sèvre, en pierre pour les uns, en planches de peuplier pour les autres. Leur emprise au sol correspond à celle observée sur le plan cadastral de 1833. L'un d'eux, en appentis, ouvre directement sur la rive de la Sèvre à laquelle on accède par des marches en pierre. Des barques sont amarrées là. A l'est, les photographies montrent l'existence d'un logis doté d'un étage et d'un surcroît, construit selon le cadastre en 1865 pour le compte de Louis Mercier.

Les autres bâtiments, à l'ouest, sont frappés d'alignement dans le cadre du projet d'aménagement du port de Coulon et de création du chemin de halage, établi en 1867-1869 et achevé en 1870. Ce projet inclut aussi la création du pont sur le canal de la Repentie. Les anciennes bâtisses, appartenant à cette époque à Pascal Brunet, font place à une nouvelle ferme construite en 1875, selon le cadastre, pour le compte de Pierre Louis Millet, tanneur. Ce nouveau logis, encore en place de nos jours, et les dépendances qui le prolongeaient à l'ouest apparaissent sur d'autres photographies vers 1900 puis vers 1950. Quant au logis à l'est, déjà abaissé à un seul étage avant 1950, il a depuis disparu au profit de constructions contemporaines.