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Canal dit le canal évacuateur ou canal des Boches
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans
Historique
Malgré les travaux d'élargissement de la Sèvre Niortaise et de création de nouveaux canaux en amont, tout au long du 19e siècle, la question de l'évacuation de toute l'eau du bassin de la Sèvre jusqu'à la baie de l'Aiguillon reste d'actualité à la fin du siècle et au début du 20e, surtout après chaque inondation. En 1886, il est envisagé d'élargir à vingt-quatre mètres le Contrebot de Vix, idée rejetée car menaçant la stabilité de la digue ou Grande levée de Vix qui lui est parallèle.
Le projet de creuser un nouveau canal connecté à la Sèvre naît après la grande crue de 1904 qui a forcé les autorités à utiliser le canal de Marans à la mer, normalement consacré à la navigation. Un projet d'amélioration du régime de la Sèvre Niortaise est approuvé lors d'une réunion des syndicats des marais mouillés des trois départements, le 19 mai 1913, puis par une décision ministérielle du 12 septembre 1914. Outre l'élargissement à trente mètres du canal du Fossé du Loup, à Maillé, des canaux du Sablon et de Digolet, à Vix, et du canal de Pomère, à L'Ile-d'Elle, ce programme comprend le creusement d'un nouveau canal évacuateur à Marans.
Retardés par la guerre 1914-1918, les travaux commencent en 1919 et s'échelonnent jusqu'en 1929. l'opération de terrassement est adjugée à deux entrepreneurs, Jules Troubat et M. Gautronneau dit "Grelet". Des prisonniers de guerre allemands, cantonnés à L'Ile-d'Elle, sont employés au début du chantier, jusqu'au 22 mars 1919, d'où le surnom donné au canal : le "canal des Boches". Après leur départ, les travaux sont confiés à des entreprises successives qui ont le plus grand mal à achever le chantier en raison de difficultés techniques et financières. L'entreprise Dessolier notamment reprend l'opération à l'aide d'une drague fournie par les ateliers Dubigeon, de Nantes, et utilisée auparavant pour l'élargissement et l'approfondissement du canal de Pomère et de la Sèvre. L'entreprise Dessolier ne pouvant poursuivre les travaux, l'affaire est reprise par les ateliers Dubigeon eux-mêmes, qui envoient Emile Filleux, capitaine de la marine marchande, de Saint-Nazaire, diriger la drague. Le chantier est enfin achevé en janvier 1927, et la drague est désarmée. Le barrage à l'embouchure du canal n'est terminé qu'en 1929.
Détail de l'historique
| Périodes | 
                                                                                         Principale : 1er quart 20e siècle, 2e quart 20e siècle  | 
                                    
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| Dates | 
                                                                                         1919, daté par source 1927, daté par source  | 
                                    
Description
Long de 6 kilomètres et 650 mètres, le canal évacuateur est parallèle à la Sèvre Niortaise d'une part, au Contrebot de Vix d'autre part. Comme ce dernier, il est destiné à soulager le vieux lit de la Sèvre et ses méandres, pour faciliter l'écoulement de l'eau vers la baie de l'Aiguillon.
Le canal prend naissance sur la rive droite de la Sèvre Niortaise, près des lieux-dits la Pointe et l'Antole. Presque rectiligne sur tout son cours, il est franchi par l'un des ponts des Alouettes, puis par l'un des ponts de la Loge. Il se jette finalement dans un des méandres de la portion maritime de la Sèvre Niortaise, près des portes du Contrebot, après avoir franchi ses propres portes.
Détail de la description
| Toits | 
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Informations complémentaires
| Type de dossier | 
                                         Dossier d'oeuvre architecture  | 
                                
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| Référence du dossier | 
                                         IA17047184  | 
                                
| Dossier réalisé par |   
                                                                                
                                            Suire Yannis
                                             Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017.  | 
                                
| Cadre d'étude | 
                                        
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| Aire d'étude | 
                                         Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin  | 
                                
| Phase | 
                                         étudié  | 
                                
| Date d'enquête | 
                                         2016  | 
                                
| Copyrights | 
                                         (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel  | 
                                
| Citer ce contenu | 
                                         Canal dit le canal évacuateur ou canal des Boches, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/0daad085-e9fa-4c1d-b7a7-21793ddaf148  | 
                                
| Titre courant | 
                                         Canal dit le canal évacuateur ou canal des Boches  | 
                                
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| Dénomination | 
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| Statut | 
                                        
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans