Manoir de Touchelonge
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marennes
Historique
La seigneurie de Touchelongue est mentionnée dans un acte de 1437 ; elle est également connue sous le nom de la Cour du Breuil appartenant au seigneur de la tour de Broue (Maison de Doé).
La Cour du Breuil aurait été entre les mains des Lalouhé entre 1550 et 1600 : Pierre Lalouhé était capitaine armateur de Marennes, il naît en 1510. Il aurait épousé Carlotte Moysan, fille de Pierre Moysan, armateur et capitaine, et sœur de Jean, également armateur et capitaine à Marennes.
Le 25 décembre 1598, Jehanne Lalouhé, fille de Gabriel II Lalouhé, écuyer, seigneur de Touchelonge, épouse Simon Mathieu (ou Saint-Mathieu), avocat à la cour.
En 1644, Touchelonge appartient à Gabriel Lalouhé, écuyer et à Gabriel son fils.
Jehanne de Saint-Mathieu se marie avec Charles Baron de Rochebaron, le 24 novembre 1667. C’est le fils de Pierre Baron de Monfabien, vice-président de la cour des Aides. Charles Baron, noble homme, rend hommage le 21 novembre 1668 aux demoiselles de Martel, comtesses de Marennes pour les fiefs de la Cour du Breuil et Touchelonge réunis à la seigneurie de la Bouchardière.
Pierre-Eutrope de Baron, seigneur de Touchelonge, conseiller du roi et lieutenant général de l'amirauté des îles et côtes de Saintonge, aurait fait graver sur la façade une ancre de marine pour marquer l’appartenance de cette famille depuis 1639 à l’administration de l’amirauté en France. Selon la tradition orale, l'ancre serait repérsentée renversée en signe de deuil. La sculpture de la porte ainsi que l'escalier rampe-sur-rampe correspondraient à une construction du 17e siècle. Les vestiges de tour avec canonnières pourraient être plus anciens, du 16e siècle. Les cheminées conservées à l'intérieur correspondent à des réaménagements du 18e siècle.
Le 25 mai 1693, les sieurs de Chabanne et de Guionnet rachètent la dette d’Hélie de Saint-Mathieu et récupère le domaine de Touchelonge.
Puis, le domaine passe à la famille Richier, avec Richier de Larochelongchamps, capitaine du régiment de Beaujolais, puis chef de division des garde-côtes, syndic de Marennes et député de la noblesse pour la province de Saintonge aux Etats généraux. Touchelonge reste dans la famille Richier jusqu’en 1844.
Les bâtiments figurent sur le plan cadastral de 1832 : ils sont organisés autour d'une cour en U. Si les vestiges des ailes ouest et sud-ouest sont encore visibles, l'aile en retour à l'est ainsi que celle en retour au nord-est ont été détruites. Un bâtiment circulaire représenté au sud ouest de la cour correspondait peut-être à un colombier. Deux petits édicules cantonnaient la cour à l'est.
Selon les augmentations et diminutions du cadastre, une maison est construite sur la parcelle D 1675 en 1865 pour le compte de Louis Candé. Le portail métallique à l'ouest de la cour porte le nom de Louis Candé et la date 1878.
La propriété a appartenu au 20e siècle au docteur Roby. En dépendent 15 hectares de terres mis en fermage à l'agriculteur voisin, Thierry Roger, et 15 hectares de marais (anciens marais salants).
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 16e siècle Principale : 17e siècle Secondaire : 4e quart 19e siècle |
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Dates |
1878, porte la date |
Description
Le corps de logis principal est complété d'une aile de dépendance en retour d'équerre, de soues à cochons et clapiers adossés au mur de clôture sud. Ce mur est ouvert au sud d'un portail principal à piliers maçonnés auquel on accède par une longue allée bordée d'arbres ; à l'ouest un portail métallique est orné du nom de LOUIS CANDÉ et de la date 1878 ; à l'est, un muret et des escaliers desservent les anciens jardins et les bois compris dans le vaste mur de clôture.
le corps de logis présente une façade principale au sud, organisée selon quatre travées. La porte accessible par quelques marches est composée d'un arc en plein-cintre avec une clé sculptée d'un ancre renversée. Encadrée de pilastres, elle est surmontée d'un entablement avec corniche. Les fenêtres sont dotées de linteaux en pierre de taille. Celle-ci est également utilisée pour la corniche sommitale et pour les chaînages d'angle.
Sur l'élévation latérale ouest, les ruines d'un logis avec tour défensive équipées de plusieurs embrasures de tir sont conservées. On retrouve des éléments défensifs à l'intérieur du corps de logis principal : l'escalier rampe-sur-rampe est ainsi équipé au dessus du palier d'une logette permettant de tirer sur un éventuel assaillant qui aurait pénétrer dans la maison. de part et d'autre de cet escalier, se trouvent au rez-de-chaussée deux salles et à l'étage deux chambres.
Le bâtiment de dépendance en retour est construit en moellon : il est ouvert au sud par nue porte aux jambages élargis : un escalier d'accès en pierre permet d'accéder au niveau de comble.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
1 étage carré |
Couvertures |
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Escaliers |
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Décors/Technique |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17051966 |
Dossier réalisé par |
Steimer Claire
Conservatrice du patrimoine au sein du service du patrimoine et de l'Inventaire. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Communes littorales de Nouvelle-Aquitaine |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2024 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Manoir de Touchelonge, Dossier réalisé par Steimer Claire, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/108dd410-36b2-412b-9bc5-81ca2c3b3577 |
Titre courant |
Manoir de Touchelonge |
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Dénomination |
manoir |
Parties constituantes non étudiées |
portail mur de clôture parc écurie toit à porcs poulailler |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marennes , rue du Grand-Breuil
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: le Grand-Breuil
Cadastre: 1832 D5 1675-1677, 2024 D 1012-1014