Maison Barès puis Abbadie, actuellement Loustauneau

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Laruns

Partie intégrante de l'ensemble construit le long de la route nationale, cette maison se distingue de ses voisines par sa cour intérieure rappelant la disposition d'un patio, délimité par les trois corps de bâtiment qui la composent. Elle apparaît dans la documentation iconographique à partir des années 1850, notamment dans les lithographies de Pierre Gorse. En 1864, elle figure sur le plan d'aménagement d'une promenade menant au col de Gourzy où elle est mentionnée sous le nom de maison Barès, son probable commanditaire.

Comme la plupart des constructions voisines, cet édifice, qui appartient à Pierre Abbadie au tournant du 20e siècle, accueille une pension pour voyageurs. Ses portes cochères indiquent qu'il associait originellement les fonctions d'habitation, d'écurie et de remise. Dans les années 1900, une carte postale montre qu'Abbadie, dont le nom est peint en gros caractères sur la façade, souhaite se séparer de ce bien. Une pancarte de vente est alors apposée sur l'élévation sur rue.

Les inscriptions peintes plus tardivement - et subsistantes - au-dessus des trois accès de la façade principale mentionnent le nom du propriétaire suivant (Loustauneau), la localisation de sa salle de restaurant mais aussi d'une épicerie-mercerie en activité du début du 20e siècle aux Trente Glorieuses. Dans les années 1930, la maison Loustauneau propose 25 chambres, un garage et des prestations confortables pour le tarif de 30 à 45 francs, équivalent aux prix moyens et élevés de la station. Les portes cochères de la façade principale, dont subsistent les encadrements, ont été obturées et transformées en fenêtres à cette époque.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Située au bord de la route nationale, la maison Loustauneau prend part à une série d'édifices mitoyens se référant à la fois au modèle urbain et à l'architecture vernaculaire ossaloise. Elle se démarque de ses voisines par les trois corps de bâtiment qui la composent et par sa situation à l'angle du chemin menant à la source Minvielle, qui lui confère deux façades sur rue. Ses trois bâtiments se répartissent autour d'une cour intérieure dont la disposition rappelle un patio.

Sa façade sur la route nationale, en moellons recouverts d'enduit jaune, se compose de quatre travées, un étage et un niveau de combles. Selon le même modèle que les maisons Fourçans, Casadebaig et Frotté voisines, la porte cochère et la porte d'entrée alternent avec des baies, simple ou en porte-fenêtre.

Les encadrements de baies, de la porte d'entrée et de la porte cochère, relativement soignés, sont en pierre de taille bouchardée provenant des carrières locales. Les fenêtres sont agrémentées de volets gris, excepté au niveau des anciennes portes cochères. Au-dessus de la porte cochère de gauche figure l'inscription "Restaurant" ; au-dessus de celle de droite, se trouve l'inscription "Epicerie Mercerie". La couverture d'ardoises pyrénéennes est dotée de lucarnes en chien-assis, caractéristiques de l'architecture vernaculaire.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ardoise
Plans

plan carré régulier

Étages

1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier tournant à retours avec jour

État de conservation
  1. menacé

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Laruns , Bourg

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Eaux-Chaudes

Cadastre: 2018 BE 20

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