Source Larressec ou Larressecq

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Laruns

La source Larressec, également nommée "Fontaine du Salut" par les médecins Bordeu père et Bergerou au 18e siècle, s'écoule de la roche à une température entre 22 et 25 degrés non loin du gave, sur un chemin menant du grand établissement thermal à la place Henri IV. Elle est étudiée par Théophile de Bordeu, surpris, dans ses Lettres sur les eaux minérales de Béarn, de n'y voir aucun établissement de bains. En 1788, lors d'un repérage effectué aux Eaux-Chaudes à l'initiative des États généraux de Béarn, elle est décrite comme une source presque froide, sans bain et équipée d'un petit tuyau adapté à un rocher. Compte-tenu de sa température, elle ne fut exploitée initialement qu'en tant que buvette. C'est au-dessus de cette source que, selon les historiens du 19e siècle, se trouvait une plaque avec une longue inscription en hommage à Catherine de Navarre - déjà disparue à l'époque. Au moment de la réflexion relative aux nouveaux thermes conçus par Jean Latapie en 1841, elle est écartée du projet de captage, tout comme les sources Minvielle et Baudot, considérées comme secondaires.

En 1857, après avoir milité pour l'aménagement de la source Baudot, le docteur Izarié préconise de couvrir celle de Larressec pour éviter aux étrangers la "vue désagréable du lavage de plaies et d'ulcères". La source à ciel ouvert fait dès lors l'objet d'une petite construction, mais les archives n'en précisent ni la date ni le maître d’œuvre. Ainsi la matrice cadastrale mentionne-t-elle en 1882 l'existence du "Chalet Larressecq", se référant à une construction de proportions modestes et d'inspiration helvétique plus ou moins manifeste. La maquette de la station thermale de 1884 figure une petite construction avec toiture à deux pans parallèle au gave, et qui est encore perceptible sur les cartes postales de l'entre-deux-guerres. Cependant, le cahier des charges de la mise en ferme des établissements thermaux en 1891 incite le nouveau fermier à édifier tout bâtiment qu'il jugera utile aux sources de Larressecq, Baudot et Minvielle. A l'époque, l'eau de Larressec est réputée pour ses vertus dermatologiques, soignant les "plaies et éruptions de toute nature".

La demande d'exploitation pour cette source est plus tardive que pour les autres résurgences, en 1953 et 1957. A cette période, l'Entraide Sociale des Pyrénées-Atlantiques, qui exploite les établissements thermaux des Eaux-Chaudes fait reconstruire son pavillon selon les principes constructifs économiques et esthétiques de l'époque, dans le style moderniste d'après-guerre. L'édifice est également agrémenté des carrelages habituellement utilisés dans les bâtiments gérés par l'Entraide Sociale au sein de la station. Ce nouveau bâtiment, en béton, se trouve désormais à l'état d'abandon. Au début des années 2000, les experts classent cette résurgence dans la catégorie des "sources artésiennes", signifiant qu'elle est captée via un puits naturel ou artificiel.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle (détruit)

Principale : 3e quart 20e siècle

Implanté dans le dernier virage de la promenade conduisant de l'établissement thermal vers la place Henri IV en passant par la source Baudot, le pavillon de la source Larressec est entièrement en béton. Sur un plan carré, il déploie un rez-de-chaussée et des élévations rectangulaires coiffées d'un toit terrasse avec balustrade en fer. Son unique salle est éclairée par une verrière rectangulaire - dont il ne subsiste que l'armature, les huit carreaux ayant disparu - et fermée une porte accessible depuis la promenade. Avec la quarantaine des enfants à l'hôtel de France, il s'agit de la seule construction de style moderniste du bourg thermal.

Le bâtiment, en mauvais état et à l'abandon, abrite un espace unique accueillant l'ancienne buvette avec les vestiges de ses deux robinets dont les deux vasques en marbre, encore signalées dans le rapport du BGRM en 2000, ont disparu depuis. Selon ce même document, la dalle de marbre recouvrirait le bassin de captage conçu en pierres et en briques. Les vestiges des robinets occupent la face d'une banquette de pierre en taille de la largeur de l'édifice. Les murs intérieurs sont recouverts d'un badigeon jaunâtre.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : béton

Toits
  1. béton en couverture
Étages

en rez-de-chaussée

Couvertures
  1. Type de couverture : terrasse

État de conservation
  1. menacé

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Laruns , Place Henri-IV

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Eaux-Chaudes

Cadastre: 2018 BE (Édifice non cadastré situé en surplomb du gave face aux parcelles BE 31 et 32.)

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