Ferme dite la Morue, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans

La ferme ou cabane de la Morue, qui recouvrait à l'origine 34 hectares, est créée au début du 19e siècle par démembrement partiel des cabanes, voisines, de Saint-Amand et de la Chailloterie. Celles-ci, ainsi que la cabane de Cotte-Bonne, font partie du dessèchement des marais de Norbeck, opéré vers 1770. Elles sont acquises par tiers par procès-verbal d'adjudication du 21 brumaire an VI (11 novembre 1797) par Jean Contancin l'aîné, négociant à Mauzé-sur-le-Mignon, Bertrand Honoré Wulé-Frand-Quandalle et Pierre Nicolet ; acquisition suivie d'un partage entre les trois associés, les 16, 17 et 25 messidor an VI (4, 5 et 14 juillet 1798), devant Me Sagot, notaire à Marans (Jean Charles Bernardin Charlot ayant succédé à Nicolet). De la part qu'il reçoit, Contancin constitue la cabane de la Morue qu'il revend, le 1er juin 1819, devant Me Gaudineau, notaire à Marans, à Alexandre Clerc-Lasalle et son épouse, Adélaïde Orillac.

Le plan cadastral de 1820 ne mentionne aucune construction à l'emplacement des bâtiments actuels. En revanche, il existe déjà une habitation ou hutte appelée "la Morue", située sur la digue de Norbeck, juste en arrière des actuels bâtiments. C'est alors là le siège de l'exploitation.

La cabane passe ensuite aux enfants des époux Clerc-Lasalle, Philippe et Marie-Amélie-Marthe, demeurant à Niort, qui la cèdent le 10 octobre 1841, devant Me Guyet, notaire à Marans, à Jules-César-Alexandre Arrivé, banquier à Marans, et à son épouse Adèle-Félicité Blondet Pluvilières. Le 12 juillet 1844, devant le même notaire, ces derniers revendent la Morue à Aimé-Benjamin Fleuriau de Bellevue, ancien directeur du personnel au ministère de la Marine, demeurant à Paris, 30 place de la Madeleine. Enfin, le 17 novembre 1853, la municipalité de Marans rachète la Morue à M. Fleuriau de Bellevue, pour fournir des revenus à l'hôpital d'Aligre nouvellement fondé. Les 63.000 francs d'acquisition sont réglés grâce au legs de 100.000 francs effectué par le marquis d'Aligre au profit de la commune pour la fondation de l'hôpital.

Désormais liée à l'hôpital d'Aligre, la cabane de la Morue contribue à ses recettes financières. Ses bâtiments actuels ont dû être construits peu après l'acquisition par la municipalité (l'acte d'achat de 1853 ne mentionne aucun bâtiment). D'importants travaux de restauration sont adjugés le 29 septembre 1884 à Charles Villiers, entrepreneur, suivant devis dressé par L. Crouail, agent-voyer cantonnal.

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle

Cette ancienne ferme, située en bordure des marais desséchés d'une part, des marais mouillés d'autre part, comprend un logis, des toits qui lui sont accolés à l'est, et des granges-étables à l'ouest. La façade du logis compte deux travées d'ouvertures et trois baies au rez-de-chaussée. Les granges-étables sont deux bâtiments parallèles, à façade sur le mur pignon. L'une d'elle présente un oeil-de-boeuf au-dessus duquel est inscrit "La Morue". A l'autre est accolé un hangar.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Ferme à bâtiments jointifs
  2. Grange à façade en pignon

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans

Milieu d'implantation: isolé

Cadastre: 1820 B 1156, 2016 OB 658

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