Demeure, puis auberge, puis maison et boulangerie, aujourd'hui maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Chauvigny

Le logis peut être daté du 13e ou du 14e siècle, d'après le bandeau et les baies géminées qui subsistent sur la façade occidentale. Son attribution à l'ordre des Templiers, qui lui a valu par le passé les appellations de "Manoir du Temple" ou de "Maison des Templiers", est sans fondement historique et pourrait provenir d'une confusion avec la présence, 250 mètres plus à l'est, d'un temple protestant détruit en 1665.

En 1778, dans le terrier de la baronnie de Chauvigny, l'édifice est qualifié d'ancienne auberge du Chêne Vert (les registres paroissiaux mentionnent un sieur Richard, "hoste du Chêne Vert", en 1705, mais n'apportent pas la certitude que l'édifice concerné est déjà le même). L'activité sera semble-t-il reprise par la suite, puisque le logis figure sous cette appellation sur le cadastre de 1832. Il dispose sur ce document d'une cour qui dessert d'autres bâtiments. L'un d'eux, situé au sud de la parcelle, peut être daté du 17e ou du 18e siècle et est implanté le long de l'actuelle rue Faideau, qui jusqu'au milieu des années 1830 se trouve sur le principal axe de communication est-ouest de la ville. Les bâtiments situés au nord et à l'est ont été détruits ou remaniés après 1832, et ont laissé place à une maison et à un bâtiment flanqué de auvents.

Durant la période contemporaine, le logis subit également des remaniements et des reprises, qui entraînent notamment la disparition d'un porche ouvert côté ouest et la transformation de la plupart des ouvertures. Il abrite une boulangerie du début du 20e siècle jusqu'aux années 1950 (des boulangers figurent cependant parmi les propriétaires au 18e siècle, et cette activité est peut-être dès cette époque concomitante de l'hôtellerie).

Périodes

Principale : 14e siècle (incertitude)

Secondaire : 19e siècle

Secondaire : 20e siècle

Cet édifice se compose d'un logis, d'une cour intérieure et de plusieurs autres bâtiments. Il est accessible à l'ouest et au sud par deux rues différentes.

L'élévation occidentale du logis, bâtie en blocs de moyen appareil, porte de nombreuses traces de remaniements et de reprises en moellon, mais les deux tiers sud de l'étage conservent un bandeau ornée de deux têtes humaines sculptées en haut relief et quatre baies géminées (trois à réseau de remplage, une à linteaux trilobés). La porte d'entrée de gauche donne accès à une ancienne boutique, tandis que celle de droite s'ouvre sur un couloir de distribution. Ces deux ouvertures semblent avoir été aménagées dans une plus large, qui correspond peut-être au porche mentionné dans les descriptions anciennes.

L'élévation orientale porte également de nombreuses traces de reprises, et les ouverture ont toutes été remaniées ou percées après la construction. L'une d'elles associe des piédroits moulurés à un appui chanfreinés, deux autres ont des linteaux constitués d'IPN.

La voûte de la cave est soutenue par des arcs doubleaux. L'un d'eux se sépare en deux branches qui redescendent de part et d'autre d'une ouverture qui semble dimensionnée à l'origine pour fournir un accès piéton direct depuis la rue, mais qui a été partiellement murée pour être convertie en soupirail.

La cour est fermée au nord par une maison d'habitation, et à l'est par un bâtiment flanqué de deux auvents dont l'un abrite des toilettes. Au sud se trouve un bâtiment dont le rez-de-chaussée accueille une remise, accessible depuis la rue Faideau grâce à une porte cochère en anse de panier. Il dispose d'une petite cave voûtée, et son étage est occupé par un ancien logement de deux pièces. Le comble à surcroît n'est accessible que depuis la maison voisine, particularité qui résulte certainement d'une ancienne partition de propriété.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Chauvigny , 14 rue de Châtellerault

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1833 B2 189, 1967 H 207, 2018 AX 104, 109

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