Groupe scolaire Léon Edoux, école maternelle de la Gassotte

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Saint-Savin

Suite à la loi Guizot de 1833, le conseil municipal engage des travaux pour réparer et aménager l'école mutuelle de garçons créée en 1832.

En 1864, la mairie renouvelle sa confiance aux religieuses " pour les services que ces dames ont rendus à la commune depuis 20 ans ".

En 1882, une école de filles est construite dans ce qui devient la rue des Écoles, perpendiculairement à la Grand-Rue, à proximité du pont neuf, au sud de l'école actuelle. Les écoles sont réceptionnées en 1889. L'école de garçons s'installe la même année dans un bâtiment neuf qui accueille également l'ancienne mairie (aujourd'hui centre communal d'action sociale).

Un groupe scolaire est construit après des discussions sur plusieurs projets à partir de 1952. La commune acquiert un terrain de 2 ha 29a 30 ca au lieu-dit " Pièce du Grand chemin ", à proximité de la gare, le 30 janvier 1953, parcelles E 796 et 797. Le terrain destiné à la construction du groupe scolaire est acquis en 1955 pour la somme de 2 000 000 francs.

Sur une suggestion de l'inspecteur d'académie, le conseil municipal décide en novembre 1957 d'aller visiter " des groupes scolaires [...] nouvellement édifiés, afin de fixer un choix sur le modèle qui conviendrait le mieux au désir de la municipalité " (Archives départementales de la Vienne, 601 W 808).

En 1958, la commune souhaite étendre le projet avec la construction d'une classe de 4e dans le cadre d'un groupe d'observation dispersé, mais la création des collèges d'enseignement général (CEG, réforme Jean Berthoin de 1960), sous compétence du conseil général, fait avorter le projet. Le conseil général souhaite de son côté construire le collège. En 1960, la commission académique de la carte scolaire se prononce pour l'ouverture de deux nouvelles classes à Saint-Savin, mais sans subvention pour la construction d'une nouvelle école. Le projet d'école primaire, accepté en 1958, est confirmé.

L'inspecteur d'académie s'interroge sur l'opportunité de créer un nouveau groupe scolaire à Saint-Savin pour 54 élèves (projet plus ancien) et un à Saint-Germain pour 62 élèves, à quelques centaines de mètres de distance de part et d'autre de la Gartempe, ainsi qu'un troisième à La Bussière pour 64 élèves. La commune de Saint-Germain obtient néanmoins la création d'une nouvelle école, l'école : " il est exact que l'école de filles est fort vétuste et plusieurs des ses classes sont insuffisamment éclairées. Cette école ne saurait se comparer aux classes-couloirs de La Bussière par exemple. priorité devant être donnée aux constructions devant répondre à des besoins nouveaux, j'estime que Saint-Germain est plus urgent que Saint-Savin " (lettre de l'inspecteur d'académie au préfet, 19 mars 1958 ; Archives départementales de la Vienne, 606 W 62).

En 1960, la commune signe un contrat architecte-maître d'ouvrage avec Maurice Richer, architecte à Châtellerault.

Le projet de 1961 prévoit la construction d'un ensemble comprenant :

- une école de filles avec 1 classe de maternelle (mixte) avec salle de jeu, salle de propreté et vestiaire, 3 classes de primaire, 1 classe d'enseignement ménager, 1 logement pour la directrice ;

- une école de garçons avec 3 salles de classes, 1 atelier, 1 logement de directeur ;

- les annexes (cours, préaux, sanitaires) ;

- une cantine commune aux deux écoles ;

- l'utilisation des locaux actuels de l'école de filles pour aménager 4 logements d'instituteurs.

En 1961, le premier choix de terrain, à proximité de la gare, acquis en 1953, est finalement rejeté par le conseil municipal après des débats agités. Un projet en bordure de la route nationale est rejeté par l'inspecteur d'académie en raison du danger de la circulation routière. Le terrain finalement retenu se trouve à proximité de l'école de filles.

Le projet est enfin classé prioritaire par le conseil général de la Vienne en 1962, dans le cadre du programme " reconstruction ou extension de faible importance d'écoles anciennes " qui doit s'étaler de 1963 à 1965. Les subventions prévues par l'Etat sur la période 1963-1965 pour la construction de 26 classes par an sont entièrement absorbées par des projets urbains (les Sables et les Couronneries à Poitiers, Ozon à Châtellerault) et refusées à Saint-Savin qui en avait fait la demande en 1962.

Le projet de l'architecte châtelleraudais Maurice Richer, modifié en 1962, comprend 1 classe de maternelle et 14 salles de classes de primaire (6 classes d'école primaire, 2 classes d'unité dispersée, 6 classes de terminales ou école primaire supérieure, ancêtre du collège), un réfectoire de 150 places, 5 logements de maîtres, 4 logements d'adjoints, une chaufferie en sous-sol avec soute à charbon, un gymnase, chiffrés à un total de 129 894 000 (anciens) francs, y compris l'acquisition du terrain. Le conseil départemental des constructions scolaires demande le 30 mars 1962 la mise à disposition de nouveaux plans, d'un avant-projet actualisé (agrandissement des préaux, suppression d'un bureau, aménagement de la cour, ajout d'un WC pour les garçons) en ramenant le projet à la partie subventionnable de 987 700 (nouveaux) francs. L'inspection d'académie demande l'assurance que le terrain n'est pas inondable, des modifications des WC. Les salles de cycle terminal devront être réalisées ultérieurement en raison de la réforme instituant les collèges d'enseignement général.

Finalement, par arrêté du 15 avril 1962, la commune de Saint-Savin est autorisée à recevoir une subvention de 100 000 francs de la Caisse scolaire sur un montant subventionnable de 162 621,44 francs (construction de 4 classes pour la première tranche correspondant au bâtiment B). La construction du bâtiment A est jugée non prioritaire et reportée. Le compte de gestion de 1962 fait état d'une dépense totale de 151 949,96 francs en 1962 et 24 985,04 francs en 1963.

En octobre 1964, le subdivisionnaire valide les travaux sur les 4 classes subventionnables (arrêté de 1962) et le versement du solde de la subvention de 100 000 francs (25 000 francs par classe) sur une dépense de 189 680 francs au lieu des 162 621,44 prévus en 1962. Le décompte des entreprises montrent qu'elles sont intervenues de mai 1962 à octobre 1964. Les marchés avaient été adjugés, le 14 avril 1962, à des artisans de Saint-Savin, sauf mention contraire : les frères Meunier (maçonnerie), Dino Agosti (plâtrerie), Joseph Gauthier à Nalliers (charpente, couverture et zinguerie), Maurice Pinet à Saint-Germain (menuiserie, quincaillerie), Jean Brugière (plomberie, sanitaire), André Benoiton (électricité), Raoul Porte (peinture, vitrerie).

En décembre 1963, l'inspecteur d'académie donne un avis favorable à la construction d'un groupe scolaire de huit classes (2e tranche correspondant au bâtiment A du projet), rendu urgent par le fait que l'usine Aubade emploie alors 40 ouvrières mais en prévoit 120 en 1964, ce développement étant accompagné par l'aménagement d'un lotissement de 40 habitations, dont dix sont déjà édifiées. La construction d'un collège de 13 classes est alors encore en projet. Un jeu de plan est remis par l'architecte en janvier 1964, puis des devis estimatifs et descriptifs mis à jour en mars et octobre 1964. Les plans sont corrigés, actualisés et signés par le maire de la commune en juillet 1964. La disposition de la classe enfantine (maternelle) a été profondément modifiée, ainsi que les sanitaires.

Le 15 octobre 1964, l'architecte et le maire valident le devis de 488 a336,26 francs pour 8 classes de primaire et une de maternelle (bâtiment A profondément modifié par rapport au projet de 1962). Après ultimes modifications, l'estimation du projet est portée à 506 181,18 francs, et approuvée par le préfet en janvier 1965. Le conseil général accorde une subvention de 30 000 francs par classe de primaire.

Devant l'afflux d'écoliers, la construction d'une classe préfabriquée est autorisée par arrêté préfectoral du 14 novembre 1968, avec un devis de 17 994,64 francs des établissements Tartarin à Saint-Germain, subventionné à hauteur de 10 000 francs par la préfecture.

Suite à la baisse de la population, le groupe scolaire de Saint-Germain est fermé en 2019 et le groupe scolaire de Saint-Savin accueille alors 100 élèves de primaire et les 38 de maternelle répartis en six classes, soit à peu près le même nombre qu'à l'ouverture pour la seule commune de Saint-Savin. Les bâtiments ont été adaptés pour l'accueil des enfants en situation de handicap. Le groupe scolaire est inclus dans le pôle éducatif Val de Gartempe, qui comprend également la garderie.

Périodes

Principale : 3e quart 20e siècle (daté par source)

Dates

1962, daté par source

1965, daté par source

1969, daté par source

Auteurs Auteur : Richer Maurice

Architecte à Châtellerault (18 bd de Blossac) qui a travaillé avec Pierre Gouron dans les années 1950-1960. Il réalise notamment des écoles et groupes scolaires (école élémentaire de Scorbé-Clairvaux (extension, 1957), groupe scolaire Léon Edoux à Saint-Savin (1962), groupe scolaire d'Angles-sur-l'Anglin, la piscine de Châtellerault. Il a également travaillé dans les départements limitrophes (collège de Preuilly-sur-Claise en Indre-et-Loire)

, architecte (attribution par source)

Le groupe scolaire comprend :

- l'école maternelle de la Gassotte, isolée au nord-ouest, tournée vers le square Jean Borderon ;

- un ensemble de bâtiments regroupés autour d'une cour à l'est, comprenant l'école primaire (bâtiments au nord et à l'ouest de la cour avec élévation postérieure rue des Tuileries) et la cantine au sud vers la rue des Tanneries.

L'école maternelle de la Gassotte, en rez-de-chaussée, est couverte d'un toit à longs pans, débordant sur le pignon est et avec une croupe sur le seul pignon ouest, en tuile plate mécanique. L'élévation antérieure est tournée vers une cour et le square, l'élévation postérieure vers la rue des Tuileries. Les deux pignons sont aveugles.

L'école primaire Léon Edoux comprend deux bâtiments en rez-de-chaussée avec des salles de classe. Le bâtiment ouest, couvert d'un toit à longs pans et croupe en tuile creuse, présente une façade à l'ouest vers le square et une façade à l'est vers la cour. Les pignons aveugles bordent les rues des Tanneries et des Tuileries.

La cantine, couverte d'un toit à longs pans en tuile plate mécanique, ferme la cour au sud ; elle borde la rue des Tanneries. Elle comprend un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé accessible depuis la rue par un escalier droit qui longe la façade.

Un bâtiment administratif est adossé à l'est de la cantine, un peu en retrait de la rue. Il comprend également un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé accessible depuis la rue par un escalier droit perpendiculaire la façade et est couvert d'un toit à longs pans en tuile plate mécanique.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse, tuile plate mécanique
Étages

en rez-de-chaussée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

Escaliers
  1. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Saint-Savin , 4 rue des Tanneries

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1959 AC 352, 2018 AC 175

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