Église paroissiale Saint-Martin

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Labarde

Une première chapelle, dite "de la Naude", aurait été fondée au 14e siècle par Arnaud de la Naude et Jean Lagunegrand. Sur son emplacement, André Berland, curé, a reconstruit à ses frais l'église de Labarde dans le deuxième quart du 18e siècle, en 1732, comme l'atteste un extrait de procès-verbal de visite datant de cette même année. D'après le texte, l'église n'a pas encore de clocher et un grand nombre de paroissiens préfèrent assister à la messe dans l'église de Macau. A la fin du 18e siècle, l'édifice est laissé à l'abandon, faute de prêtre dans la commune depuis 1792.

Vers 1816, les habitants se cotisent pour remettre l'église en état : la charpente est refaite, les vitraux et les autels installés. En 1861, Louis Teyéré (forgeron) pose la chaire et M. Jabouin (marbrier) conçoit une cuve baptismale en marbre rouge avec couvercle en cuivre, ainsi que deux bénitiers en marbre blanc. La sacristie est construite cette même année. En 1862, Bertrand Dagret (serrurier) confectionne la grille servant à entourer les fonts baptismaux.

La grosse cloche, fondue à Bordeaux, est mise en place le 25 septembre 1851. La petite cloche est installée en 1863. Deux verrières qui éclairent les collatéraux sont signées "G.F. DAGRAND Bordeaux", et datées 1888 pour l'une et 1890 pour l'autre. Un troisième vitrail porte l'inscription : "Don de l'abbé SABIS CURE 1888".

Lors d'une séance du conseil municipal en mai 1895, le maire propose l'édification d'un clocher sur les plans d'un architecte de Bordeaux, mais le projet avorte, faute de ressources financières. Le clocher a été édifié ultérieurement (la date reste cependant inconnue).

L'intérieur de l'église a été restauré d'août à novembre 2009.

Périodes

Principale : 14e siècle (détruit)

Principale : 2e quart 18e siècle

Secondaire : 1er quart 19e siècle

Secondaire : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Dates

1732, daté par source

1888, porte la date

1890, porte la date

Auteurs Personnalite : Berland André, commanditaire (attribution par source)
Auteur : Jabouin Bernard

Marbrier-sculpteur à Bordeaux, dit Jabouin aîné.

, marbrier (attribution par source)
Auteur : Dagrant ou Dagrand Gustave-Pierre

Peintre-verrier né à Bordeaux (51, chemin du Sablonnat) le 15 septembre 1839 et mort dans la même ville le 21 septembre 1915 ; fils de Jean Dagrant, plâtrier, et de Jeanne Sallette ; marié à Bordeaux, le 3 octobre 1863, à Jeanne-Eugénie Chartier, sœur de Jean-Georges Chartier, peintre-verrier. Il en eut sept enfants, dont trois peintres-verriers qui lui succédèrent, Maurice (1870-1951), Charles (1876-1938) et Victor (1879-1925), et une fille qui épousa Albert Borel, son principal collaborateur. Né Pierre-Gustave Dagrant, le verrier changea son nom en Gustave-Pierre Dagrand entre 1864 et 1889, avant de reprendre, par jugement du tribunal de première instance de Bordeaux du 19 juillet 1889, son nom d'origine avec la graphie Dagrant. D'abord actif à Bayonne (où ses parents possédaient une propriété), il y fonde un premier atelier en 1864, puis crée en 1873-1874 un second atelier à Bordeaux (7, cours Saint-Jean, actuel cours de la Marne), ville où il s'installe définitivement par la suite.

, peintre-verrier (signature)

L'église orientée est située au Pont de Labarde, place de l'abbé Chanut, à un km au nord du bourg et en retrait par rapport à la route. Faisant face à l'école et à la mairie, elle est bâtie légèrement en hauteur et entourée du cimetière. Cet ensemble, clôturé par un mur, est bordé de vignes sur les côtés sud et est.

L'église, de plan allongé, est construite en moellon et pierre de taille de calcaire coquillé et recouverte d'un enduit sur une grande partie. La large façade ouest est ouverte d'un portail en arc brisé avec rouleaux toriques ; un motif floral est présent sur le rouleau extérieur. Le clocher-mur est percé de deux baies campanaires surmontées d'un trilobe gravé dans deux cercles moulurés. Le pignon est sommé d'une croix portant le monogramme IHS.

Les élévations sud et nord présentent quatre jambes à bossage. La première baie de l'élévation sud remplace une ancienne porte aujourd'hui murée dont on distingue encore les moulures. Le chevet droit, sur lequel est plaquée une croix en bois, est épaulé de deux contreforts et flanqué de deux parties basses en appentis, abritant la sacristie. Une génoise parcourt l'édifice, sauf sur la façade ouest.

L'intérieur de l'édifice comprend une nef de trois travées, flanquée de deux collatéraux ouverts par trois arcades cintrées. La nef est voûtée en anse de panier et enduite d'un faux appareillage. A gauche en entrant, sur le mur ouest, se trouvent les fonts baptismaux fermés d'une grille. Un escalier en vis permet d'accéder à la tribune. Le chœur, voûté d'arêtes, est ouvert de deux portes de chaque côté menant à la sacristie.

Le décor peint, notamment dans le chœur, est composé de surfaces traitées en faux marbre et de motifs de feuilles d'acanthe. Sur les murs est des collatéraux figurent les monogrammes dédiés à saint Jean-Baptiste et à la Vierge.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte d'arêtes voûte en berceau voûte en berceau en anse-de-panier
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : appentis

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Labarde , place de Abbé-Chanut

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Pont-de-Labarde

Cadastre: 1826 A 33, 2009 A1 92

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