Église paroissiale Notre-Dame

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Macau

Le clocher de l'église remonterait au 12e siècle, élément le plus ancien de l'édifice. L'église primitive devait consister en une nef unique sans croix latine. Les arcs outrepassés dans la partie basse du clocher reposent sur des chapiteaux plus soignés et marquent sans doute l'arc triomphal. Ce grand arc implique une ouverture vers une nef à l'ouest. D'autre part, trois fenêtres romanes en partie basse confirment la physionomie d'un chœur-clocher, comme pour l'église du Pian-Médoc.

Au 14e ou 15e siècle, l'ancienne nef est abattue, une nouvelle est construite sur le flanc sud du clocher : certaines bases buticulaires des piliers sont conservées. Le plan du bourg de 1790 et celui de l'église daté 1854 montrent que la nef se terminait par un sanctuaire semi-circulaire. Des bas-côtés et leur chapelle sont ajoutés peut-être après la guerre de Cent Ans, et une tour d'escalier vient s'appuyer contre la partie nord du clocher.

Au milieu du 18e siècle, un chevet carré est construit, de nouvelles baies sont percées et la façade est surmontée d'une niche.

Au milieu du 19e siècle, l'architecte Pierre-Charles Brun est commissionné pour reconstruire l'église. L'aspect du monument avant travaux est connu par le dessin de Henri Maignan daté 1849. Un premier projet est fourni en 1852. Ce sont les plans dressés en 1854 qui sont finalement acceptés par la commune et mis en œuvre par l'entrepreneur de travaux Tardy. Ce dernier posera de nombreux problèmes (non suivi des plans et du chantier, arrêts des travaux, etc.).

Les travaux entraînent :

- La démolition de la tour d'escalier (1855), des jonctions entre église et clocher, des anciens murs de l'abside, des volumes des anciennes chapelles latérales ;

- La construction d'une nouvelle tour d'escalier (entre le clocher et le chevet), d'une grande partie des murs du sanctuaire, de la base de quelques piliers complétés par des assises en pierre de Bourg, de nouveaux contreforts, de la voûte et de la tribune.

En 1861, le sanctuaire est décoré, le paiement des acteurs de la construction intervient au cours de l'année 1862. L'orgue du facteur bordelais Wenner et son associé Götty est livré en 1867.

Le 22 septembre 1893, le clocher est protégé au titre des Monuments Historiques et s'ensuit une restauration complète par l'architecte parisien et professeur à l’École des Beaux Arts, Lucien Magne. Les photos prise par Jean-Auguste Brutails en 1893 restituent l'état du bâtiment avant ces travaux.

Toutes les baies murées ont, à cette occasion, été dégagées. La partie supérieure a été refaite à neuf, avec le repercement de créneaux et la pose d'une nouvelle charpente. Les deux horloges avec leur système datent aussi de cette époque comme l'indiquent les inscriptions présentes au dernier niveau du clocher.

En 1895, 12 donateurs, pour la plupart de familles macaudaises, offrent les vitraux de l'église réalisés par le maître verrier Dagrant. En 1903, le décor peint du chœur et des chapelles latérales est confié au peintre-décorateur Terral.

Périodes

Principale : 12e siècle

Principale : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 1er quart 20e siècle

Principale : Fin du Moyen Age

Dates

1865, porte la date

1893, porte la date

1894, porte la date

1903, porte la date

Auteurs Auteur : Brun Pierre Charles

Voir notice de la base AGORHA : https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00281127

, architecte (attribution par source)
Auteur : Tardy, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Dagrant ou Dagrand Gustave-Pierre

Peintre-verrier né à Bordeaux (51, chemin du Sablonnat) le 15 septembre 1839 et mort dans la même ville le 21 septembre 1915 ; fils de Jean Dagrant, plâtrier, et de Jeanne Sallette ; marié à Bordeaux, le 3 octobre 1863, à Jeanne-Eugénie Chartier, sœur de Jean-Georges Chartier, peintre-verrier. Il en eut sept enfants, dont trois peintres-verriers qui lui succédèrent, Maurice (1870-1951), Charles (1876-1938) et Victor (1879-1925), et une fille qui épousa Albert Borel, son principal collaborateur. Né Pierre-Gustave Dagrant, le verrier changea son nom en Gustave-Pierre Dagrand entre 1864 et 1889, avant de reprendre, par jugement du tribunal de première instance de Bordeaux du 19 juillet 1889, son nom d'origine avec la graphie Dagrant. D'abord actif à Bayonne (où ses parents possédaient une propriété), il y fonde un premier atelier en 1864, puis crée en 1873-1874 un second atelier à Bordeaux (7, cours Saint-Jean, actuel cours de la Marne), ville où il s'installe définitivement par la suite.

, peintre-verrier (attribution par source)
Auteur : Wenner Georges

Facteur d'orgues d'origine allemande, né à à Bouzonville (Moselle) le 17 juin 1819, mort à Bordeaux le 28 janvier 1885. Formé en Alsace, ouvrier chez John Abbey à Paris puis chez Daublaine et Callinet de 1839 à 1845, où il côtoie son futur associé Jean-Jacob Götty (mort en 1873). De retour chez Abbey de 1845 à 1847, il fonde en 1848, à Bordeaux, la maison Georges Wenner & J. Götty. Le 1er janvier 1882, Wenner cède l'entreprise à son contremaître depuis 1870, le Bordelais Gaston Maille (1855-1926).

, fabricant (attribution par source)
Auteur : Terral Achille

Achille Terral "fils aîné", peintre-décorateur actif à Bordeaux (47, rue de Landiras) à la fin du XXe et dans la première moitié du XXe siècle ; fils et collaborateur, puis successeur, d'un autre peintre-décorateur au prénom inconnu. Plusieurs églises de Gironde conservent des décors ou des tableaux des Terral père et/ou fils : Lormont (1877 et 1890), Saint-Paul-Saint-François-Xavier à Bordeaux (1894), Saint-Ciers-sur-Gironde (1895), Puisseguin (1896), Ambarès (1897), Sainte-Marie de La Bastide à Bordeaux (1898), Saint-Christoly-Médoc (1900), Macau (1903), Blaye (1911), Saint-Seurin-de-Cadourne (1912), Saint-Loubès (restauration, 1923), Saint-Joseph à Bordeaux (1929). Un autre décor exécuté pour les Landes (Préchacq-les-Bains, 1927) a été détruit à la fin du XXe siècle.

, peintre (signature)

L'église est située à l'extrémité est du bourg, entourée d'une place et de quelques bâtiments.

Elle se compose d'une nef à deux bas-côtés avec autels secondaires, d'un chevet plat, encadré au sud d'une remise et au nord du clocher roman dont le rez-de-chaussée est occupé par la sacristie.

Chaque élévation latérale est percée de quatre fenêtres en arc brisé. La façade occidentale donne sur un petit parvis. L'accès à l'église se fait par une porte centrale et deux latérales, également en arc brisé. La porte principale, encadrée de pinacles, est surmontée d'une niche sous laquelle est sculptée une tête d'angelot ailée. Le sommet du pignon accueille une statue de Vierge polychrome dont le chronogramme indique la date de 1865.

Le clocher est une haute construction de 22 mètres, de 7 mètres de côtés environ, soutenue à sa base, aux angles, de légers contreforts.

Le rez-de-chaussée est percé de deux fenêtres en plein cintre d'inspiration romane. Dans le mur sud, une baie est en partie masquée par le bas-côté nord de la nef.

L'étage se compose, sur chaque face, de deux baies jumelles aveugles. Les arcs des colonnettes sont à retombées pendantes, dont le culot comporte un chapiteau à motifs diamantés.

Le niveau des cloches est percé de quatre baies en plein cintre à fines colonnettes et sculpté d'un cordon régnant.

Le dernier niveau est ouvert par quatre créneaux entre lesquels des culots supportent les aisseliers de la charpente.

À l'intérieur de l'église, la nef à quatre travées est précédée à l'ouest par un avant-corps avec fonts baptismaux et un retrait, le tout surmonté d'une tribune accueillant l'orgue de facture Wenner et Götty. A l'est, le chœur est entièrement peint. La signature de l'artiste Terral ainsi que la date (1903) sont inscrites sur le pilier nord de la chapelle latérale sud.

Le chœur avec autel en marbre et tabernacle du 18e siècle est fermé par une clôture semi-circulaire.

La partie basse du clocher est une pièce carrée couverte d'une voûte d'ogives dont les nervures retombent sur une colonne engagée à chapiteau. Chaque mur présente un arc brisé outrepassé retombant sur des piliers à chapiteaux sculptés, de part et d'autre de chaque colonne.

L'escalier en vis qui mène au clocher est à jour central et distribue une pièce entresolée (?).

Le clocher se compose d'une cloche soutenue par son beffroi. Le dernier niveau percé de créneaux offre de multiples inscriptions :

- Sur des planches : LAFONT 8 août / GEMPA / LEROY / LAFOSSE (?) / [inscription illisible] 1894 ;

- Sur le mur sud : PAUL LAFONT / HORLOGER / 1893.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte d'ogives béton en couvrement
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : toit à un pan

  3. Forme de la couverture : toit en pavillon

Escaliers
  1. Emplacement : escalier hors-oeuvre

    Forme : escalier en vis avec jour

    Structure : en maçonnerie

Décors/Technique
  1. sculpture
Dimensions

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Macau , place Duffour-Dubergier

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1810 B 370, 1843 B2 879, 2013 AH 182

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