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Villa Txistu puis restaurant Le Relais aujourd'hui résidence Le Régent

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Bidart

En 1926, Madame Sasco vendit un terrain situé face à l’embouchure de l’Uhabia à Léopold Malphettes, ingénieur des "arts et manufactures" (École Centrale Paris), qui avait publié en 1920 un essai "Le béton armé à la portée de tous" (Editeur : Dunod). Résidant à Albi, il fit fortune dans la production de ciment et possédait une usine à Ranteil. Léopold Malphettes fit appel à l'architecte bayonnais Henri Hiquet pour la construction de sa résidence secondaire et d'une conciergerie à Bidart et à la Société d'Horticulture Gélos Frères pour l’aménagement du jardin.

D’après les plans des frères Gélos, le jardin projeté était composé d’une suite de « pièces à l’air libre » qui s'enchainaient depuis la rue jusqu’à l’arrière de la maison. Il devait comporter une pergola, une terrasse ombragée et un terrain de tennis. D’après la presse locale, la villa fût habitée par la famille dès le mois d’août 1931 car un professeur d’anglais était recherché pour la saison.

En août 1932, la demeure fut publiée comme une "villa basque" dans un hors-série de la revue « Vie à la campagne » consacré aux résidences ensoleillées en Atlantique et Méditerranée. L’article, les plans et les photographies présentaient la villa lors de sa conception. L’étage de soubassement était réservé aux services qui communiquaient avec le rez-de-chaussée par un escalier tournant et un monte-plat situé dans l’office. L’entrée principale était précédée par une terrasse couverte d’une pergola puis par un porche formant galerie. Le hall, pièce centrale de la maison, distribuait la salle à manger et le salon. Son grand escalier à retour était prolongé par une coursive à l’étage distribuant 3 chambres et un petit salon tourné vers l’océan. Le second étage était occupé par 2 chambres de maître, un studio et deux chambres de bonne. D’après la photographie du hall, la pièce était éclairée par une grande baie en plein cintre fermée par un vitrail représentant un paysage. Le hall était recouvert par des lambris dont la partie supérieure était ornée de panneaux peints enchâssés représentant des paysages. Ces éléments de décor ont aujourd’hui disparu.

D’après la presse locale, la famille Malphettes vint à Bidart au moins jusqu’en août 1934. Il semblerait que durant l'entre-deux-guerres, la maison ait porté deux noms : celui de « Txistu » qui est le nom d’une flûte basque et « Onhestia ».

En 1940, la propriété fut rachetée par la Société Anonyme de l'Uhabia qui transforma la villa en restaurant, "Le Relais". En 1956, la Société se sépara de la conciergerie. En mars 1964, un projet de lotissement sur le terrain fut validé mais aucun lot ne fut construit. En 1992, la villa fut divisée en plusieurs logements impliquant diverses transformations intérieures.

Périodes

Principale : 2e quart 20e siècle
Dates

1926, daté par source
Auteurs Auteur : Hiquet Henri

Henri Hiquet, architecte bayonnais qui a œuvré à Anglet et Bidart dans les années 1920. La presse locale le considérait comme un architecte de théâtres. Il a réaménagé l'Eden-Palace de Biarritz en 1924.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Société d'Horticulture Gélos Frères
, architecte paysagiste (attribution par source)

Située au sud de l’Uhabia, la villa fait face à la grande plage de Bidart, portant le même nom que le fleuve, encadrée au nord par la colline du bourg et au sud par celle de Parlementia. Elle est implantée au centre de sa parcelle et possède un plan quadrangulaire avec un léger retour sur l'arrière. Elle se compose d’un étage de soubassement en pierre, d’un rez-de-chaussée surélevé, d’un étage carré et d’un étage de comble. Mis à part l’étage de soubassement, les façades sont enduites en totalité. La façade principale tournée vers l’ouest possède de nombreuses dispositions caractéristiques de l’architecture néo-basque : composition dissymétrique par le jeu des volumes et des toitures, faux pan de bois en ciment peint, saillies des murs gouttereaux et de refend portées par des consoles, diversité des formes de baies (cintrée, en anse de panier, à linteau), porche dans-oeuvre, pergola composée de colonnes, jardinières, triangles peints faisant référence aux baies d’aérations des fermes labourdines. A l’étage, le petit salon est éclairée par une baie tripartite surmontée d’un arc de décharge en pierre. A l’inverse, la façade postérieure est beaucoup plus sobre. Aujourd’hui, la villa est un immeuble divisé en plusieurs logements. Il existe plusieurs accès et l’intérieur a été complètement modifié. Le vitrail de l’ancien hall a disparu.

La propriété a conservé son allée privée et carrossable qui longe le jardin antérieur et mène à la villa. La haie de troènes qui clôture le jardin a été conservée mais le rond-point, les différents parterres et le fronton de pelote basque ont disparu.

Murs

  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Revêtement : faux pan de bois

  3. Mise en oeuvre : moellon
Toits
  1. tuile creuse
Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

  2. Forme de la couverture : toit à plusieurs pans

    Partie de toit : croupe
Escaliers

  1. Emplacement : escalier intérieur
Décors/Technique
  1. maçonnerie
Décors/Représentation

  1. Representations : ornement architectural

Précision sur la représentation :

Sur la façade ouest, la baie en arc plein cintre a un encadrement en pierre dont le claveau central est passant et maçonné, il supporte un linteau et une corniche maçonnés. Le linteau présente une inscription en basque, " ADIZKIDENTZAT LEHENIC HELTZEN DENEAN POBRERIC DENER NAGO ZABALDURIC" qui veut dire " Pour les amis d'abord quand ils arrivent sans rien je suis ouverte pour tout le monde".

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Bidart , 50 rue de la Gare

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2017 AN 57, 152, 172-177

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