Château de Beauregard
France > Nouvelle-Aquitaine > Creuse > La Chapelle-Baloue
Historique
Au cours de l'Ancien Régime, la famille Rancé exerçait son influence sur la châtellenie, leurs armes figurant d'ailleurs sur la porte de communication entre l'église et la cour du château. Néanmoins, les dépenses excessives du comte de La Chapelle-Baloue, Jean Tiercelin de Rancé, et de son épouse Louise-Henriette Appelvoisin, mariés en 1679, ont provoqué l'endettement de la famille et appauvrit de façon certaine le fief. A la fin du 17e siècle, les terres valaient plus de 20 000 livres de rentes mais les dettes étaient nombreuses. Après la mort du comte en 1692, sa mère Jeanne-Marie Turpin de Crissé a tout mis en oeuvre pour que le domaine reste entre les mains de la famille, et ce grâce au mariage en 1697 de sa petite-fille Marie-Louise Tiercelin de Rancé avec le comte de Châteaudriers en Macônnais, Louis de Foudras, capitaine aux gardes. En 1773, le comte de Turpin était toujours seigneur du lieu. Le domaine a été décrété Bien National en 1791 et mis en vente. La vente à l'amiable des terres a été décrétée le 7 mai 1792. La famille Beauvais-Blanche en est devenue propriétaire en 1828 et a entrepris de construire plusieurs bâtiments, notamment la métairie avec le pigeonnier. L'aile ouest du château, formant un L, a été réalisée en 1835. Un "Plan géométrique des Domaines de Beauregard, de Peston et la réserve", signé par le géomètre Lablanche le 20 octobre 1845 et conservé par les propriétaires actuels, permet de connaître le nom et les qualités du propriétaire à cette date : il s'agissait de Jean-Baptiste Beauvais, entrepreneur de travaux publics et propriétaire demeurant à Paris. Ancien maçon, Jean-Baptiste Beauvais avait fait fortune à Paris en créant sa propre entreprise dans le bâtiment. Le document renseigne sur les bâtiments qui existaient déjà à cette époque. La maison appelée "Le Chalet" a été créée en 1860 par la grand-mère du propriétaire pour accueillir le chien de leurs amis. Le bâtiment en "L" situé au sud-est du château est un ajout des années 1870, qui abritait les remises pour les calèches, un atelier, un bûcher, deux écuries et des logements pour les brassiers dans l'aile sud. L'une des remises a depuis été transformée en salle d'orgue.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 15e siècle (incertitude) Principale : 17e siècle (daté par source) Secondaire : 2e quart 19e siècle (daté par source) Secondaire : 3e quart 19e siècle (daté par source) |
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Dates |
1835, daté par source |
Description
Le domaine se situe dans le bourg, il jouxte l'église Notre-Dame de Lorette au nord et à l'ouest. Un passage permettait autrefois d'accéder directement à l'église. Le passage se fait désormais au sud sur le parvis de l'église par un grand porche en granite mouluré en anse de panier. Une autre entrée moins usitée existe au nord, donnant sur la place Marcel Poitrenaud : elle est composée de quatre piliers en granite et brique, d'une grille en fer forgé centrale flanquée de deux passages d'homme. L´ensemble se prolonge de chaque côté par le mur en pierre taillé qui ceinture le domaine en totalité. Le château comporte deux parties : un bâtiment ancien, de six travées sur trois niveaux, auquel a été accolé perpendiculairement un bâtiment plus haut, de cinq travées sur trois niveaux. Les deux bâtiments sont entièrement recouvert d'un enduit.
La partie ancienne, bâtie sur cave vivrière, présente des ouvertures asymétriques avec des encadrements chanfreinés en granite et des portes à impostes. Elle est couverte d'une toiture à deux pans en tuile plate ouverte par des lucarnes à croupe de petite dimension. Sur le pignon nord-est sont visibles des réfections en brique. La façade nord-ouest se distingue par la présence d´une tour d'escalier carrée de trois niveaux couverte d'un toit à quatre pans.
La partie plus récente présente une façade ordonnancée. Le solin, les encadrements, les bandeaux et les chaînes d´angle sont en pierre de taille. Sur la façade sud-est, une corniche en zinc surplombe la corniche en granite moulurée. La toiture est en partie brisés sur la partie haute et à croupe à l´angle nord-ouest. Elle est couverte en ardoise et doté de cheminées en brique. L´étage sous toit est ouvert sur l'extérieure par des lucarnes à fronton. Le pignon sud est doté d´une tourelle d´escalier de plan arrondi en brique, coiffée en poivrière et couverte en ardoises disposées en écaille. Cette tourelle est sommée d´un épi de faîtage en zinc (socle en boule et pointe). Une pierre à mil octogonale et une vasque ancienne (dont la fonction originelle demeure inconnue) se trouvent au pied de cette tourelle. Une terrasse a été aménagée contre le pignon sud-ouest. Au sud-est du château se trouve le bâtiment en L qui abritait les calèches, le bûcher et des logements pour les journaliers. Sur l'aile nord, un passage central permettait d´accéder à la cour des logements aménagés dans l´aile sud. Il est surmonté sur la façade nord-ouest d'un auvent triangulaire en bois couvert en ardoise. L´appareil du bâtiment est recouvert par un enduit qui ne laisse apparaître que les encadrements et les chaînes d´angles en pierre de taille ainsi qu'une frise en brique et pans de bois sur la partie haute des façades. L´étage sous toit est ouvert sur l'extérieur par à des lucarnes à croupe sur l´aile nord et des lucarnes passantes à fronton sur l´aile sud. Toutes les lucarnes sont couvertes en ardoise comme le reste de l´édifice. A l'est, deux bâtiments renfermaient pour l´un une métairie, pour l´autre une étable et une porcherie. Le premier était doté de boxes pour l´élevage des canards et des poules. Le second était accompagné d´un pigeonnier de plan hexagonal refait en brique et d´une pièce spécifique pour la préparation de la marmite des cochons. L´étage servait de grenier pour le stockage des grains. Les boulins du pigeonnier sont carrés et les encadrements en bois. Le pigeonnier se caractérise par une porte haute en arc brisé. A l´extrémité est du domaine, en contrebas de ces deux édifices, se trouve un hangar servant de bûcher et qui renferme l´ancien four à pain du bas du bourg. Bâti en moellon de granite recouvert d´un enduit, il est couvert d´une toiture à deux pans en ardoise et présente des encadrements en brique et bois.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
ensemble concerté |
Étages |
sous-sol, 1 étage carré, étage de comble |
Élévations extérieures |
élévation à travées |
Couvertures |
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Typologie |
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État de conservation |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA23001880 |
Dossier réalisé par |
Belzic Céline
Chargée de recherche, Conservation du Patrimoine, Conseil départemental de la Creuse, 2008-2010 Pacquot Eglantine Chargée de recherche, Conseil départemental de la Creuse, 2010-2020 |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Communauté de communes du Pays Dunois |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2009 |
Copyrights |
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Département de la Creuse |
Citer ce contenu |
Château de Beauregard, Dossier réalisé par Belzic Céline, (c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Département de la Creuse, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/6385b4ff-a240-4ce3-8b62-5c16e863b796 |
Titre courant |
Château de Beauregard |
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Dénomination |
château |
Appellation |
Château de Beauregard |
Parties constituantes non étudiées |
ferme grange écurie logement puits jardin fournil pigeonnier |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , La Chapelle-Baloue
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: Bourg
Cadastre: 1825 C 362, 363, 364, 366, 2008 A 304, 306, 943, 944