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Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion

Cette maison prolongeait vers le sud la façade des maisons cad. AP013 et 014. Il ne reste plus aujourd'hui qu'une partie du mur est du rez-de-chaussée qui formait l'enceinte, mais le cadastre de 1810 mentionne à cet emplacement un long bâtiment barlong (parcelle cad. AP20 bis) qui n'existe déjà plus sur le plan de1845. De ce bâtiment, il subsiste le piédroit d'une fenêtre, accolé à l'angle de la maison AP013 e t014, dont les moulures indiquent la fin du 15e siècle. Comme pour les bâtiments voisins, ces travaux menés par les moines jacobins (dominicains), ont fait disparaître la majeure partie des constructions antérieures. Par ailleurs, dès le milieu du 18e siècle, les moines avaient obtenu l'autorisation de la jurade de Saint-Emilion et de l'Intendant Tourny d'abattre la portion d'enceinte urbaine comprise dans le couvent, sous réserve de conserver ou construire un garde-corps en pierre à hauteur d'appui.

Périodes

Principale : limite 12e siècle 13e siècle

La disparition des refends et de la majeure partie des élévations ne permet pas de se prononcer sur le plan de la ou des constructions d'origine. Il ne reste plus aujourd'hui que les premières assises de la base du mur (trois ou quatre selon les endroits), posées sur le socle rocheux préalablement aplani. La limite nord avec "l'ensemble 13 et 14" est matérialisée par un large et épais contrefort. Sur la parcelle concernée ici, suivent trois autres contreforts qui délimitent trois pans d'inégales longueurs: respectivement en partant du nord 5,10 m, 3,90 m et 5,75 m d'un bord de pilastre à l'autre. Au nord, un premier contrefort est porté par trois corbeaux et encadré de deux fentes de jour dont le socle rocheux leur servait d'appui. Au centre de la façade, une autre fente, percée dans le même pan de mur, précède un deuxième contrefort. Plus large que le premier (2 mètres de large contre 75 cm pour le précédent), ce contrefort abritait un conduit de latrines. Ce dispositif devait à l'origine être comparable à celui toujours en place dans la maison cad. AP010. La moitié sud de cette unité présente un pan de mur légèrement plus long que les précédents et s'achève par une fente suivie d'un contrefort de même gabarit que le premier.

Le mur d'enceinte démarre aujourd'hui à partir du socle rocheux mais à l'origine, il prenait naissance au fond du fossé, créant ainsi une escarpe appareillée et légèrement talutée comme le rappellent les premiers mètres conservés sur la partie nord de cette unité. De la même façon, les contreforts actuellement soutenus par des corbeaux commençaient eux aussi au fond du fossé ; en témoigne leur négatif taillé dans le rocher pour accueillir les premières assises. Le surcreusement du fossé et le percement des carrières aura ensuite fragilisé l'escape et entrainé sa disparition sur ce secteur.

Côté intérieur, le mur conserve l'ébrasement de l'une des fentes de jour (celle à proximité des latrines), seul ébrasement de ce type conservé sur la partie est de l'enceinte. Les quatre assises élevées sur l'arase de l'enceinte correspondent à un appentis édifié par les actuels propriétaires dans le 2e moitié du 20e siècle.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Mise en oeuvre : moyen appareil
Toits
État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , 2 place du Chapitre et des Jacobins

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Ville haute

Cadastre: 1845 C 232, 241, 242, 2010 AP 14 ([2])

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