Ferme dite la cabane du Pont Bastard, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Taugon

La ferme ou cabane de marais desséchés a été créée au moment du dessèchement des marais au milieu du 17e siècle. Elle apparaît déjà sur la carte de la région par Claude Masse en 1720. Au cadastre de 1812 (et sans doute déjà à la fin du 18e siècle), elle appartient à Pierre-Jacques Rousseinq, négociant à Marans, directeur de la Sociéét des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon de 1776 à 1786. En 1836, la cabane est détenue par François Bréchard (1770-1843), ancien professeur de mathématiques à Luçon et La Rochelle, président de la Société populaire de La Rochelle sous la Révolution, devenu avocat à Fontenay-le-Comte puis à Poitiers. A cette date, il afferme sa cabane du Pont Bastard, pour neuf ans, à François Brodu époux Hurtaud, déjà cabanier à la Cavalerie. Celui-ci devra fournir les bestiaux nécessaires à la ferme, entretenir les fossés de la cabane, et payer les contributions annuelles à la Société des marais desséchés, déduites de son prix de ferme. Il aura un droit d'accès au marais communal de Taugon, et pourra couper le bois poussant sur la cabane deux fois au cours du bail.

Après François Bréchard, la cabane du Pont Bastard échoit à sa fille, Aglaé, et son gendre, Pierre-Etienne Merveilleux du Vignaux (1796-1882), magistrat à Poitiers, puis au fils de ces derniers, PIerre-Emile Merveilleux du Vignaux (1825-1901), haut magistrat à Paris et Poitiers, époux de Marie-Armande Ranfray de la Bajonnière. Celui-ci transmet la cabane du Pont Bastard à son propre fils, l'amiral Marie-Benjamin-Gaston-Jean Merveilleux du Vignaud (1865-1930), chef-d'état major de l'armée navale en 1918, grand croix de la Légion d'honneur, époux de Joséphine de Mont de Benque, demeurant à Champ-Saint-Père (Vendée). Lors du partage de leurs biens, le 2 août 1928 (devant Debray, notaire à Luçon), la cabane est attribuée à l'amiral Jean Merveilleux du Vignaud, commandant de la marine à Oran, qui, le 14 février 1949 (devant Certain, notaire à Saint-Jean-de-Liversay), la vend à André Jourdain et Louise Boucard, cultivateurs à Taugon. L'essentiel des bâtiments actuels remonte probablement au milieu du 19e siècle, sauf la grange-étable nord, ajoutée dans les années 1930. Le logis (en particulier ses ouvertures en façade) a été remanié à la fin du 20e siècle.

Périodes

Principale : milieu 19e siècle

Cette ancienne ferme est située le long du canal de la Banche. Elle comprend un logis, à l'ouest, et deux granges-étables dans son prolongement, à l'est. Les deux granges-étables, parallèles entre elles, ont chacune leur façade sur le mur pignon, une forme architecturale caractéristique des grandes dépendances liées à une importante activité d'élevage dans les marais, au 19e siècle notamment. Chacune ouvre par une porte centrale encadrée par deux petites baies. La porte de la grange-étable sud est en outre surmontée de deux boulins à pigeons, réunis par un larmier.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

rez-de-chaussée, comble à surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Ferme à bâtiments jointifs
  2. Cabane de marais desséchés
  3. Grange-étable à façade en pignon

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Taugon , route D 109

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Pont Bastard (le)

Cadastre: 1812 A 1190, 2020 ZH 50

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