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Gué de la Croix-Ronde, lavoirs, abreuvoirs aujourd'hui jardin public

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Saint-Savin

Début 1807, Jean Fruchon détruit et reconstruit un mur de soutènement le long de la Gartempe. L'adjoint au maire demande l'arrêt des travaux qui risque d'accentuer les crues dans le bourg et de menacer la solidité du pont en augmentant la pression de l'eau. Ravet, ingénieur des ponts-et-Chaussées, se déplace sur les lieux le 6 mars. Il demande l'évacuation des déblais abandonnés dans la Gartempe (rapport du 12 juillet 1807, validé par l'ingénieur en chef Olivier Duvaucelle le 15 juillet 1807 ; Archives départementales de la Vienne, 7 S 47). Ce mur de soutènement borde toujours la maison et la zone située entre le vieux pont et la rue des tanneries.

Un chemin qui débouche sur cet ancien gué est figuré sur le plan par masse de culture de 1804 et le plan cadastral de 1825 de la commune de Saint-Germain. Un chemin lui fait face sur la commune de Saint-Savin (plan cadastral de 1825). Ces chemins existent toujours et correspondent au Chemin creux (commune de Saint-Germain) et à la rue des Tuileries (commune de Saint-Savin).

En 1843, un projet de moulin est présenté par M. Demay sur ce terrain dit du Pré de la Croix-Ronde. Une première enquête menée en mars 1845 soulève l'opposition de l'usinier situé en amont (moulin de la promenade), de notables et de riverains. Le 20 mai 1845, l'ingénieur Grissot de Passy se déplace sur les lieux avec les riverains du projet projeté pour recueillir leurs arguments contre le projet et vérifier de manière contradictoire les hauteurs d'eau depuis la promenade jusqu'au vieux pont et au terrain projeté.En octobre 1846, l'ingénieur Grissot de Passy propose de réaliser un barrage avec des réhausses mobiles de 50 cm. L'administration parisienne demande à l'ingénieur en chef des ponts et chaussées en janvier 1847 un rapport complémentaire, rendu en novembre 1847 avec de nombreux " détails relatifs à la construction et à la manœuvre d'un barrage mobile ". Il montre que le barrage projeté n'aura pas d'incidence notable sur le moulin situé en amont ni sur les bâtiments situés le long de la Gartempe. Il est donc préconisé de construire un barrage est " à rehausses mobiles lors des crues, sur cinquante centimètres de hauteur et sur toute l'étendue de son couronnement. Ces rehausses mobiles seront construites comme le sont celles des barrages de la partie canalisée de la rivière de l'Ile entre Périgueux et la Dordogne " (Avis du 31 mars 1848 de l'ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées Destrem sur le Rapport complémentaire de l'ingénieur Grissot de Passy). Des modifications sont proposées en conséquence au projet de règlement d'eau, ce qui nécessite la réalisation d'une deuxième enquête publique. M. Demay renonce à son projet le 30 juillet 1848, avant le lancement d'une nouvelle enquête d'utilité publique.

En 1857, la commune de Saint-Savin est autorisée par le préfet à acquérir une maison " appartenant au sieur Berthommier Fougère, cantonnier à Saint-Germain, habitant à Saint-Savin, pour servir à l'élargissement de l'abreuvoir municipal [...] " située [...] grande rue à l'entrée du vieux pont composée au rez-de-chaussée d'une boutique, d'une chambre et d'un cabinet au premier étage avec grenier dessus et d'un petit cellier régnant sous la maison [voisine] ", mitoyenne de l'abreuvoir (délibérations du conseil municipal du 13 janvier et du 24 mai 1857 ; promesse de vente du 4 mai ; plan de Baudroux, agent-voyer, non retrouvé, du 10 mai, enquête publique du 24 mai ; arrêté préfectoral du 20 juin ; acte notarié du 2 juillet).

Un dessin de 1861 montre sur la rive droite de la Gartempe (Saint-Germain) un terrain en pente douce, avec quelques arbres et une barque et des femmes en train de laver le linge sur la rive gauche (Saint-Savin).

Ce gué est figuré en aval du vieux pont sur un plan de 1878 concernant le moulin de la Gassotte. Alors que ce pont était, durant l'Ancien Régime, payant, le gué permettait de traverser au quotidien en période d'étiage.

Un plan du quartier de l'hospice de Saint-Savin daté de 1909 note " abreuvoir " au débouché de la rue des Tuileries et à celui de la rue des Tanneries.

Périodes

Principale : Moyen Age, Temps modernes
Auteurs Auteur : maître d'oeuvre inconnu
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Ce gué permettait à la route de Poitiers à Avallon de traverser la Gartempe à quelques dizaines de mètres en aval du vieux pont à Saint-Savin et Saint-Germain.

Sur les deux rives se trouvaient des aires permettant l'abreuvage des animaux, un lavoir et une zone à étendre le linge. Des cartes postales anciennes montrent un aménagement sommaire avec des pieux et les draps sont suspendus à des fils tout le long de la berge.

Sur la rive droite (commune de Saint-Germain), un puits surmonté d'une pompe, modèle 907, est implanté très près de la rive. La zone est aménagée en aire de loisir et de pique-nique.

Sur la rive gauche, une bande appartenant à la commune est entretenue par celle-ci, formant une promenade de berge.

Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Saint-Savin

Milieu d'implantation: en village

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Saint-Germain

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: la Croix-Ronde

Cadastre: 1825 C1 282, 2019 AB 206 (+ domaine public)

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