Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Ces deux maisons (avec la cour de la salle des fêtes voisine, à l'ouest) occupent l'emplacement de l'ancien logis noble de Poisneuf, mentionné sur le plan de Marans par Claude Masse en 1716. Dès 1539, la maison de Poisneuf est mentionnée comme propriété de Françoise Réorteau, veuve de Louis de Châteauneuf, écuyer, en même temps que la métairie de Poisneuf qui se trouve sur la route de Charron. En 1546, Jean de La Dive, écuyer, est seigneur de Poisneuf. Marthe de La Dive apporte cette seigneurie par mariage à Philippe de Voulon. En 1658, Moïse de Voulon la possède. En 1690, un état des réparations nécessaires est établi au logis de Poisneuf, compris dans les biens des défunts Moïse de Voulon, écuyer, sieur de Poisneuf, et Marie Tiraqueau son épouse. En 1743, Poisneuf appartient à Suzanne-Céleste de Voulon, veuve d'Antoine Racodet, dont la fille, Hélène, épouse Louis-Joseph Reignier, seigneur de Champeau. Celui-ci en rend hommage en 1756. Poisneuf est vendu en 1762 par les héritiers Racodet à la famille Veyssière, de La Rochelle, puis est revendu avant 1780 à la veuve Bonnin. En 1820, selon le cadastre, la maison appartient à Pierre Prosper Bonnin.

Les bâtiments actuels ont conservé certains éléments pouvant remonter à l'Ancien Régime, notamment la corniche au-dessus de la porte de la maison à l'est (numéro 39). Sous la maison à l'ouest (numéro 41) se trouve aussi une cave voûtée, peut-être d'époque médiévale. Le cadastre mentionne plusieurs travaux (agrandissements, démolitions) en 1871, 1875 et 1877. La maison à l'ouest (numéro 41) est acquise par la municipalité le 15 septembre 1923, en même temps que la salle des fêtes. A cette date, elle comprend déjà une salle de réunions, avec cave, une salle à moteurs (pour la machinerie de la salle des fêtes voisine ?), ainsi qu'une partie habitable de quatre pièces. Sous l'Occupation, la maison sert de cantine aux troupes allemandes.