Hôtel de Clerjotte

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Martin-de-Ré

Le logis semble avoir été construit au XVe siècle. En 1576 (ou 1546), lors du partage des biens de feu Jean Maroix, prévôt de l'Ile de Ré, sieur de Saint-Vivien, du Pont et de La Clerjotte (mort vers 1540) et de Marie Mervault, la "grande maison de la Clerjotte à Saint-Martin" (acte Pancereau) reste indivise. Par la suite, sieur Gabaret devient seigneur de La Clerjotte ; ce dernier étant protestant doit s'exiler et vend le bien à Jean Jamon, sieur des Jarrielles, procureur fiscal de la baronnie de Ré. Par sa fille, Marie, première épouse de Jean Gabaret, chevalier, seigneur d'Angoulins, la seigneurie de La Clerjotte revient dans la famille Gabaret. En 1675 et 1679, la "maison appelée l'Arsenacq" qui appartient alors à la fabrique de Saint-Martin, est louée à des particuliers ; le nom de l'Arsenal lui aurait été donnée à l'époque du siège de 1627 par les Anglais qui y auraient déposé leur matériel de guerre. En 1684, le sieur Gabaret, revenu d'exil, rentre en possession de sa maison mais en 1690, une ordonnance de Bégon, intendant de La Rochelle, l'en exproprie pour établir l'arsenal de la ville.

Trois anciens plans (1774, 1824, 1839) permettent de suivre les transformations et adjonctions apportées au logis primitif. Une tour à l'angle sud-est du mur d'enclos du jardin, qui figure sur un plan de Saint-Martin dressé avant les travaux de fortification, est supprimée entre 1774 et 1824 ; le hangar, à l'est de la demeure, est construit entre 1703 et 1774 (peut-être vers 1760) en remplacement de plusieurs bâtiments et cours figurant sur le plan-relief (1702). En 1774, le bâtiment à l'angle sud-ouest est reconstruit. Entre 1774 et 1824, la porte donnant accès à l'enclos de l'arsenal au sud est murée et un portail est ouvert à l'est sur la rue du Petit-Village, aujourd'hui rue des Gabaret. Entre 1824 et 1839, le portail d'entrée sur la cour, rue des Gabaret, est remplacée par le portail actuel.

En 1907, des travaux d'aménagement et de rénovation sont entrepris par le commandant Drouhard : réparation de la tour nord, rénovation des fenêtres, plantations dans le jardin (ormes et frênes).

Désaffecté en 1949, l'ancien arsenal est cédé par l'administration des Domaines à la commune de Saint-Martin en 1955. Il subit une complète restauration de 1960 à 1966 d'après les plans de Michel Mastorakis, architecte des Bâtiments de France : toitures rénovées, fenêtres restaurées dans le style XVe siècle. On remonte alors dans le jardin la porte d'un pavillon de la caserne Toiras.

L'Hôtel de Clerjotte abrite un temps le musée naval, puis est cédé à la ville de Saint-Martin qui y transfert en 1969 les collections de Théodore Phélippot, ancien maire du Bois-Plage et grand collectionneur, qui étaient conservées à l'hôtel des Cadets Gentilhommes. La collection et l'hôtel deviennent la propriété de la ville de Saint-Martin en 1905 grâce au don que fait Ernest Cognacq, fondateur de la Samaritaine (voir Hôtel des Cadets Gentilhommes). L'aile est est restaurée et inaugurée en 2006.

Périodes

Principale : 15e siècle (incertitude)

Principale : limite 16e siècle 17e siècle

Principale : limite 18e siècle 19e siècle

Secondaire : 1er quart 21e siècle

Auteurs Auteur : auteur inconnu, maître d'oeuvre inconnu

L'hôtel de Clerjotte est situé au nord-est du village, à l'est du port et au sud du parc de la Barbette, ancien terrain marécageux transformé en jardin public. L'ensemble comprend une cour pavée encadrée au sud par un corps de bâtiment principal, prolongé à l'ouest par un corps de bâtiment plus petit, à l'est et à l'ouest deux ailes en retour. L'aile est composée d'une galerie ouverte entre deux tours polygonales, prolongée au sud par l'aile restaurée. L'aile ouest présente une tour polygonale au sud et une galerie. Un jardin s'étend au sud de la propriété, clos par un mur en pierre et un portail provenant de la caserne Toiras.

Voir Lien Web pour une description plus détaillée.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : crépi

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

1 étage carré, 2 étages carrés

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit polygonal

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier en vis sans jour

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : armoiries


Précision sur la représentation :

culots et fronton sculptés

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Martin-de-Ré , 13 avenue Victor-Bouthiller

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1963 E3 724, 2014 AL 23

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