Afficher la couverture 'Hôtel des Touristes, puis Résidence Les Sorbiers | Delpech Viviane' en grand format
/5

0 avis

Hôtel des Touristes, puis Résidence Les Sorbiers

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Probablement construit en 1837 et figurant sur le plan géométrique d'Eaux-Bonnes de 1841, cet édifice endosse dès l'origine la fonction de pension pour touristes. Relevant de la deuxième vague de construction de la station après les abords immédiats de l'établissement thermal, il compte parmi les plus anciens gîtes de l'actuelle rue Louis Barthou. Compte tenu de sa longévité, il a connu divers propriétaires, le premier mentionné, en 1841, se nommant Salanave - ou Sallenave selon d'autres sources. Entre 1855 et avril 1856, celui-ci y réalise une extension sur l'arrière donnant sur une cour intérieure.

Selon le cadastre approuvé par le préfet en 1866, l'édifice est doté de la nouvelle appellation "hôtel des touristes" entre 1863 et 1866, vraisemblablement pour des raisons commerciales. La famille Sallenave en reste propriétaire jusqu'aux années 1890, époque où Jacques Pommé, pharmacien à Oloron (probablement issu de la famille possédant la grande maison éponyme près de l'établissement thermal d'Eaux-Bonnes), en fait l'acquisition, avant 1894. En 1896, cet hôtel appartient à Pierre Pommé, propriétaire à Bielle, certainement par voie de succession.

L'établissement a bénéficié progressivement de la prospérité de la station, ce dont témoignent les encarts publicitaires publiés dans les journaux locaux, en particulier le Courrier d'Eaux-Bonnes, à partir de 1881. L'Hôtel des Touristes est alors présenté comme un lieu d'hébergement ouvert toute l'année, possédant une table d'hôte et un restaurant, des chambres, des appartements confortables et un salon de compagnie. L'ensemble est visiblement destiné à une clientèle moins élitiste que les pensions bourgeoises et les palaces qui lui font face, puisque le propriétaire indique pratiquer des prix modérés. Il ne manque pas non plus de vanter son emplacement "admirablement situé" en face du Jardin Darralde, centre de l'animation sociale et culturelle de la station.

De nos jours, l'immeuble abrite la résidence privée Les Sorbiers, destinée à la location.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Secondaire : 3e quart 19e siècle
Dates

1837, daté par travaux historiques

1855, daté par source

Situé à proximité du jardin Darralde dans l'enfilade de constructions à l'entrée de la station thermale, l'ancien hôtel des Touristes s'inscrit dans le contexte des constructions urbaines et participe, de ce fait, au singulier ensemble architectural d'Eaux-Bonnes. Son architecture mêle les prérogatives de l'urbanisme haussmannien naissant et les influences vernaculaires ossaloises.

Entre l'ancien hôtel Abbadie et l'hôtel de la Poste, tous deux de construction plus ouvragée, il s'appuie sur un plan carré pour dresser ses quatre étages de logements et un niveau de combles. Celui-ci était éclairé de trois fenêtres en chien-assis, similaires à celles de l'ancien hôtel Abbadie ainsi que des maisons Cazaux aîné, Cazaux et Paris, Prat-Dumas et de l'hôtel des Princes, et remplacées par deux lucarnes - également en chien-assis, mais plus grandes.

La façade principale composée de trois travées est recouverte d'un enduit crème, excepté au niveau des chaînages d'angle et du soubassement où la pierre de taille disposée en petit appareil était encore apparente au début du 20e siècle. Les baies, initialement dotées de persiennes de teinte claire ainsi que de petits garde-corps en fer forgé courants à l'époque, sont désormais fermées par des volets ordinaires de couleur marron.

Le soubassement est percé de trois ouvertures dont la porte d'entrée, au centre, originellement dotée d'une verrière opaque avec grille en fer forgée aux motifs rectangulaires. Dans un cartouche entre le premier et le deuxième étage, était disposée, du temps de son exploitation, l'enseigne de l'hôtel qui régnait sur toute la largeur de la façade.

Comme dans le cas des constructions urbaines, et notamment haussmanniennes, la façade sur rue, destinée à l'apparat, est beaucoup plus soignée que l'élévation postérieure non destinée au regard. Cette dernière donne sur une petite cour intérieure, entourée par les immeubles voisins et achevée par un édifice donnant sur le précipice du Valentin.

Murs

  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : brique
Toits
  1. ardoise
Plans

plan carré régulier

Étages

4 étages carrés, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , 17 rue Louis-Barthou

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 17

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...