Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Pierre

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Gamarde-les-Bains

Le mobilier et les objets cultuels de l'ancienne église Saint-Pierre, qui jouxtait le château du Rau, n'ont pas été remployés dans le nouveau lieu de culte érigé en 1880-1881 au centre du bourg, à l'exception de ses trois cloches - fondues respectivement par François-Dominique Delestan en 1834 et 1852 et par Auguste Hildebrand en 1866 (une cloche avait déjà été refondue en 1824-1825 par François Victor Decharme) -, d'un tableau (aujourd'hui ruiné) représentant le saint patron, de quelques pièces d'orfèvrerie, dont un rare ciboire de l'orfèvre dacquois Pierre Mauméjean, et d'une riche collection de livres sacrés des XVIIIe et XIXe siècles. A disparu en revanche la chaire à prêcher construite en 1834 par le maître-charpentier local Jean Dupéré sur un dessin de l'agent voyer Hector-Félix Lespès aîné. Ont disparu de même les autels secondaires dédiés à la Vierge et à saint Vincent de Paul, ainsi que le maître-autel avec son grand retable, dont l'évêque Dominique Savy ordonnait dès 1828 qu'il fût redoré. Ce travail ne fut exécuté qu'en 1837 (tabernacle) et 1838 (retable) par les doreurs Raymond Lagarde cadet (1803-1875), Michel Pestowka (ou Postawka) et Dupeyron pour une somme totale de 800 francs. Le même Raymond Lagarde, sculpteur et doreur, fournit en même temps "une figure de Dieu le Père" certainement destinée au fronton du retable. En 1841, son frère aîné, Guilhaume Lagarde (1798-1870), restaure les deux autels latéraux et fournit notamment un tabernacle neuf pour l'autel de la Vierge et un nouveau tombeau pour celui de saint Vincent.

L'ensemble mobilier et décoratif actuel, d'une remarquable homogénéité, a été installé dès l'achèvement des travaux de construction en 1881, grâce aux libéralités de notables locaux, au premier rang desquels le curé Jean Biès, principal artisan de l'entreprise, le maire Louis-Charles de Behr, le président de la fabrique Henri Ducournau et leurs familles respectives. Les verrières, pour la plupart à l'effigie des saints patrons des donateurs, sont posées en 1880 et 1882 par le verrier palois Jules-Pierre Mauméjean (petit-fils de l'orfèvre précédemment mentionné). Les Ateliers Saint-Hilaire de Poitiers fournissent dans ces mêmes années les trois autels néogothiques (le maître-autel offert par H. Ducournau et son épouse). Le vestiaire et les objets du culte sont aussi renouvelés, ces derniers auprès d'orfèvres parisiens (J.-P.-A. Dejean, E. Lethimonnier, Jamain et Chevron, A. Cabaret, A. Schwartz) et lyonnais (Roux et Bourdin, Favier frères, L. Guillat). Plusieurs statues de série sont acquises au tournant des XIXe et XXe siècles, un décor peint est ajouté probablement dans les années 1920-1930. En 1927, le curé Joseph Bordes (1882-1944) fait l'acquisition d'une nouvelle chaire à prêcher auprès du sculpteur dacquois Paul Cougouille (1870-1952), puis installe l'année suivante dans le collatéral nord un petit monument à sainte Thérèse de Lisieux, nouvellement canonisée. C'est au même abbé Bordes, héros des deux guerres fusillé en Allemagne en 1944, qu'est consacrée en 1947 une chapelle funéraire (faisant aussi office de monument aux morts de la paroisse), construite à l'extrémité du bas-côté nord et ornée d'une statue du fabricant toulousain H. Miquel et d'un vitrail du verrier orléanais L. Gouffault.

Auteurs Auteur : Mame Alfred

Henry-Armand-Alfred Mame (Tours, 17 août 1811 - Tours, 12 avril 1893), fils d'un imprimeur lui-même issu d'une famille d'éditeurs et de libraires originaires d'Angers (maison fondée en 1778), porta à son apogée les éditions Mame, rachetées en 1980 par Desclée de Brouwer.

, imprimeur-éditeur (signature)
Auteur : Gauthier frères

Éditeurs à Paris (16, rue Serpente).

, éditeur (signature)
Auteur : Poussielgue-Rusand Marguerite-Aglaé

Éditeur à Paris (23, rue Saint-Sulpice). Née le 4 janvier 1804 et morte à Paris le 31 mars 1879. Elle épousa en 1834 Antoine Jean-Baptiste Joseph Vincent Ange Poussielgue (La Valette, 15 mars 1797 - Paris, 8 mars 1858), imprimeur-libraire parisien d'origine maltaise, dont elle eut deux fils, Henri Marie Georges (1835-1886) et Charles (1840-1903). Jean-Baptiste Poussielgue, veuf en premières noces de Marguerite Rusand (1801-1831), fille de l'imprimeur-libraire lyonnais Martin-Placide Rusand (1768-1839) et de Marie-Anne Boin-Beaupré, en avait eu trois enfants, dont le célèbre orfèvre Placide Poussielgue-Rusand (1824-1891). Un second mariage, contracté en 1832 avec Camille Savary des Brûlons (1812-1833), était resté sans postérité. Après la mort de son mari, Marguerite Poret prit la direction de la maison d'édition sous la raison sociale "Veuve Poussielgue-Rusand", au moment où son beau-fils Placide rachetait le fonds Choiselat-Gallien et commençait sa carrière d'orfèvre. Les deux fils de la veuve Poussielgue prirent la suite de la maison familiale à sa mort.

, éditeur (signature)
Auteur : Le Clere Adrien

Maison d'édition Le Clere et Compagnie, Paris (33, quai des Augustins).

, éditeur (signature)
Auteur : Mingardon Jean

"Libraire-éditeur" à Marseille (31, rue de l'Arbre) à partir du 27 juillet 1878 (déclaration d'activité).

, éditeur (signature)
Auteur : Estienne

Veuve Estienne & Fils, imprimeurs-éditeurs "à la Vertu", rue Saint-Jacques à Paris, 1ère moitié 18e siècle.

, imprimeur-éditeur (signature)
Auteur : Bruyset frères Jean-Marie et Pierre-Marie

Imprimeurs-éditeurs rue Mercière à Paris, à l'enseigne "Au soleil & à la Croix d'or", milieu 18e siècle.

, imprimeur-éditeur (signature)
Auteur : Outhenin-Chalandre fils

Éditeur à Besançon et Paris, 1ère moitié 19e siècle.

, éditeur (signature)
Auteur : Brunet

Éditeur à Arras, 2e moitié 19e siècle.

, éditeur (signature)
Auteur : Vermare André-César

André César Vermare, sculpteur né le 27 novembre 1869 à Lyon et mort le 7 août 1949 à Bréhat, fils du sculpteur Pierre Vermare et d'Anne Pétreling, frère du fabricant de statues Frédéric Vermare. Élève à l'École nationale des beaux-arts de Lyon en 1886 dans la classe de Charles Dufraine, puis à celle de Paris dans les classes d’Alexandre Falguière, de Laurent Marqueste et d'Alfred-Désiré Lanson ; second grand prix de Rome en 1897, puis premier prix en 1899, séjourne à la Villa Médicis de 1900 à 1903 ; membre du jury du Salon et de l'École des beaux-arts de Paris en 1906 ; installé définitivement à l'île de Bréhat dans les années 1930.

, sculpteur, auteur du modèle
Auteur : Vermare Frédéric

André Marius Frédéric (prénom usuel) Vermare, fabricant statuaire à Lyon, né à Lyon 5e le 4 septembre 1882 et mort dans la même ville le 29 octobre 1934 ; second fils du sculpteur Pierre Vermare (1835-1906) et d'Anna Marie Louise Pétreling, et frère cadet du sculpteur Prix de Rome André-César Vermare (1869-1949). Il épousa le 30 octobre 1909 à Caluire-et-Cuire Maximilienne Mercédès Reynaud de La Gardette (Bollène, Vaucluse, 6 août 1879 - ?), fille d'Albin Henri Marie et de Louise Eugénie Cavard. Source : geneanet.

, fabricant de statues
Auteur : Garnier E.

Fabricant de statues à Paris (100, rue du Cherche-Midi), début du XXe siècle.

, fabricant de statues (signature)
Auteur : Moncassin Henri Raphaël

Né à Toulouse le 3 avril 1883, mort à Paris 6e le 3 septembre 1958, fils du statuaire toulousain François Moncassin et de Virginie Éléonore Fortuné Birot ; marié à Paris 6e, le 10 avril 1923, à Amélie Joséphine Orsat. Sculpteur, second Premier prix de Rome de sculpture en 1904. Fabricant-marchand d'ornements et de mobilier religieux à Toulouse. Un en-tête de 1912 porte la raison sociale : "Moncassin, lauréat de l'École des Beaux-Arts, 21 rue Bayard 21 (près la gare), Toulouse - Fabrique de mobilier d'église tous genres, statues, chemins de la croix, modèles nouveaux grand-relief, prix défiant toute concurrence loyale, décoration artistique, dorures en tous genres, chasublerie, broderies garanties au premier titre".

, fabricant de statues (attribution par source)
Auteur : Beral

Lithographe à Paris dans les années 1870.

, lithographe (signature)
Auteur : Gonelle Pierre dit Prosper

Pierre dit Prosper Gonelle, peintre-vitrier à Saint-Geours-d'Auribat (Landes) au milieu du XIXe siècle. Né à Saint-Geours-d'Auribat le 21 mai 1825 et mort fin 1858 ou début 1859, fils de Nicolas Gonelle et de Marguerite Lacave ; marié dans la même commune, le 17 avril 1854, avec Marie Cazeils (née à Préchacq-les-Bains le 31 mai 1831), fille de Jean Cazeils et de Marie Degert, dont une fille née posthume, Marie (Saint-Geours-d'Auribat, 31 mars 1859 - id., 25 décembre 1859). Il habitait la maison "à l'Italien", désignant sans doute l'origine de sa famille (Gonella).

, vitrier, peintre (attribution par source)
Auteur : Decharme François Victor

François Victor Decharme, fondeur lorrain, né le 11 juin 1792 à Breuvannes-en-Bassigny (Haute Marne) et mort dans la même commune le 24 février 1875 - Breuvannes-en-Bassigny ; fils du fondeur Louis Decharme (1753-1820) et de Marie Jeanne Bernard (1759-1837), et frère de Marie (épouse de Joseph Victor Gouyot, fondeur de cloches), de Marie Julie (épouse de Claude Brocard, orfèvre à Gondrecourt), et de Marie Éléonore (épouse de Jean-Baptiste Perret, fondeur de cloches, associé de François Victor Decharme). Marié le 21 février 1814, à Breuvannes, avec Marie Barbe Joséphine Cordier (Breuvannes, 10 mars 1796 - idem, 2 décembre 1870), fille de Jean Nicolas Cordier (1765-1852), cultivateur, et de Marie Anne Monginot (1765-1848) ; dont Marie Claire Eloise (1815-1899), mariée à Breuvannes, le 29 mars 1837, avec Pierre Alexis Panté (1813-1872), vétérinaire. Source : Geneanet.

Victor (prénom usuel) Decharme s'installa comme fondeur à Montfort-en-Chalosse (Landes) avant 1826, puis à Mont-de-Marsan à partir de 1828. Il travailla à plusieurs reprises en association avec son beau-frère et élève Jean-Baptiste Perret (dès avant 1827), avec Jean-Baptiste Naverdet et Monin. En 1826, "Decharmes (sic), fondeur de cloches", vend à Jean-Antoine Huot de Goncourt, grand-père des frères Goncourt, une maison à Breuvannes, "la dernière du village", revendue dès 1835 à Charles Gérard et Sébastien Miellot, fabricants de limes (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, coll. Bouquins, tome 1, p. 288).

, fondeur de cloches (attribution par source)
Auteur : Lespès Jacques Hector Félix

Jacques Hector Félix Lespès, dit Lespès aîné, géomètre à Hinx (Landes) et agent voyer cantonal de Montfort. Né le 23 novembre 1815 à Baigts et mort le 7 décembre 1883 à Gamarde ; fils de Jacques-Jean Lespès, négociant, et de Marie Théodore Virginie Condom ; marié à Gamarde, le 11 juillet 1843, Marie Sylvie Raphaëlle de Aldaz (Saint-Sébastien, Guipuzcoa, Espagne, 20 juin 1820 - San Vicente, Saint-Sébastien, 20 novembre 1904), fille de Vicente Maria Longino de Aldaz, notaire à Saint-Sébastien, et de Marguerite Bague, dont deux enfants : Louise Marie Émilie (1844-?), Mme François Paul Duran, et Jacques Gustave Hector (1849-1920), agent-voyer à son tour.

, auteur du modèle
Auteur : Dupéré Jean

Jean Dupéré, maître-charpentier en Chalosse dans la première moitié du XIXe siècle. Né à Gamarde le 21 avril 1806 et mort à Poyartin le 27 mai 1870 ; fils de Jean Dupéré, laboureur, et de Jeanne Lavigne ; marié à Gamarde, le 3 juin 1836, avec Jeanne Parnaut (Gamarde, 28 octobre 1809 - Poyartin, 30 mars 1864), fille du charpentier Jean Parnaut et de Jeanne Dussarrat (AD Landes, 4 E 104/9-10). Le couple eut cinq enfants : Marie (1837), en 1860 Mme Bertrand Escaray, Marie (1839-1839), Joseph (1841), Gabriel (1843) et Jeanne (1848-1882), en 1871 Mme Jean Cassiède.

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Lagarde Guilhaume

Doreur à Saint-Sever (Landes), né à Saint-Sever le 16 pluviôse an VI (4 février 1798) et mort dans la même ville (rue de la Guillerie) le 1er janvier 1870 ; fils aîné de Pierre Lagarde (mort le 26 octobre 1832) et de Madeleine Bichambre (morte à Saint-Sever le 26 octobre 1858) et frère du menuisier et sculpteur Raymond Lagarde "cadet" (1803-1875). L'activité de Guilhaume Lagarde est documentée en 1826 (Rion-des-Landes),1831, 1837-1838, 1839 (Laluque) et 1861. Il épousa à Toulouzette, le 11 février 1830, Jeanne Pauline dite Apolline Despouys (Toulouzette, 19 pluviôse an IX / 8 février 1801 - Saint-Sever, 6 juin 1880), fille de Bernard Arnaud Despouys (issu d'une famille de doreurs) et de Catherine Darrieux (source : AD Landes, 4 E 282/42 et 4 E 282/53).

, doreur (attribution par source)

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