Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Le presbytère de Taugon apparaît sur le plan cadastral de 1812. Le plan montre deux corps de bâtiments perpendiculaires, sur les côtés est et sud de la cour actuelle, soit probablement la maison à l'est et des communs au sud. A cette époque, le presbytère bénéficie d'un grand jardin, au sud et à l'est, jusqu'au-delà de l'église, un jardin en grande partie absorbé aux 19e et 20e siècles par les extensions successives du cimetière. De ces bâtiments, il ne semble rien rester, les communs, au sud, ayant disparu et la maison ayant été reconstruite au milieu du 19e siècle.

Le 14 mai 1849, en effet, l'architecte départemental Ernest Massiou présente à la commune de Taugon un devis pour la reconstruction du presbytère, complété les 9 septembre 1849 et 15 juin 1850. Il prévoit un corps de bâtiment à un étage, avec vestibule d'entrée dans laquelle se trouvera une cage d'escalier, puis un corridor, une chapelle, une cuisine, un salon et une salle à manger. L'étage sera occupé en greniers. Les travaux sont adjugés le 30 juin 1849 à François Gesset, maçon à Maillé. En novembre, les travaux sont presque achevés.

Malgré la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905, le presbytère continue à loger le curé. Dans un premier temps, la commune refuse d'exiger de lui un loyer, mais elle doit céder en 1907 aux pressions de l'Etat. En 1913, à l'occasion de la reconstruction partielle de l'église, le mur de clôture de la cour du presbytère est reconstruit. Le conseil municipal du 22 juin estime en effet que le mur de clôture tel qu'il existait jusqu'à présent, un mur plein, est désormais inesthétique à côté de la nouvelle façade de l'église, en plus d'avoir été endommagé pendant les travaux. Il décide donc de le reconstruire avec une grille. Le portail et les grilles en ferronnerie sont fournis par J. Pardoux, ingénieur constructeur à Clichy, près de Paris. Le presbytère continue à être loué par la municipalité aux curés successifs de Taugon jusqu'en 1965. Il est ensuite loué à des particuliers, la paroisse conservant un temps le bénéfice de la salle Charles-de-Foucauld attenante à l'église.