Patrimoine ferroviaire du Pays Dunois

France > Nouvelle-Aquitaine

L'arrivée du chemin de fer au 19e siècle a été amorcée dès 1851 par la ligne Paris-Limoges, qui marquait un arrêt à Saint-Sébastien. La création d'une nouvelle liaison vers Guéret a été déclarée d'utilité publique le 28 juin 1881 et les travaux de réalisation ont été concédés à la compagnie du Paris-Orléans par la convention du 23 juin 1886. Inaugurée le 16 avril 1886, la bretelle de Saint-Sébastien à Guéret a permis dès son ouverture au trafic le 15 août suivant de desservir six stations (Dun-le-Palestel, La Chapelle-Baloue, Lafat, Saint-Sulpice-le-Dunois, Bussière-Dunoise et Saint-Sulpice-le-Guéretois) et trois haltes (dont Maison-Feyne). Longue de près de 46 km, trois trains omnibus l´empruntaient pour un temps de parcours de 1 heure 45, amélioré en 1 heure 10 grâce à trois trains légers omnibus. La ligne a été fermée aux voyageurs le 27 juin 1940 et aux marchandises en mai 1952. Les voies ont été déposées trois ans plus tard.

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle

LA CHAPELLE BALOUE (FIG 2 à 4) La mise en place de la ligne de chemin en 1886 a induit la construction d'une gare au Goux et d'une maison de garde-barrière à La Jaussée. Cette dernière, de plan rectangulaire, est bâtie en brique, avec chaînage d'angle en pierre, et couverte en ardoise. Après la fermeture de la ligne, elle a été achetée par des particuliers puis restaurée. Les voies ferrées ont été démontées et transformées en chemin. Trois ponts de chemin de fer ont été conservés : un au nord du Goux (vers le site dit du Tridon), un à Bel-Air et un à Bois-Moreau, ces deux derniers étant parfaitement identiques. DUN-LE-PALESTEL (FIG 1 et 5 à 7) Dun-le-Palestel comprend quatre oeuvres ou sites dont l'édification a été induite par l'arrivée du chemin de fer en 1886 : une gare et trois maisons de garde-barrière. Tous ces édifices ont été construits entre l'année de lancement des travaux de mise en place de la ligne Saint-Sébastien - Guéret en 1881 et son inauguration en 1886. Il existait un pont de chemin de fer à l'ouest du bourg, sur la route d'Aigurande. Ce pont n'existe plus, tout comme la voie ferrée dont plusieurs tronçons ont été transformés en sentiers de randonnée. Les maisons de garde-barrière des passages à niveau sont toutes les trois identiques : de plan rectangulaire, elles présentent un seul niveau de deux travées et sont enduites. Le toit à deux pans, couvert en ardoise, comporte une cheminée en brique. LAFAT (FIG 8 à 13) Le tracé de la ligne, qui contournait la commune de Lafat par le nord, a en effet nécessité la construction d'importants ouvrages sur la commune dont le pont de Sybillot. Trois ponts ont également été construits aux villages de La Bussière, de La Bière et des Bières pour enjamber la ligne. Quatre maisons de garde-barrière ont été implantées aux traversées de la voie, aux Coutures, à Chadreugnat, aux Gouttes (entre Chadreugnat et La Coquetière) et à La Coquetière pour la protection des usagers de la grand-route de Dun à Argenton. Elles sont encore visibles aujourd´hui et trois d´entre elles portent toujours un numéro (224, 225, 226). L´aménagement de la voie ferrée et de ses annexes, puis l´activité de la gare et son trafic ont fait du village de Chadreugnat un village-étape. En 1886, la commune a demandé l´ouverture au public du télégraphe de la station et en 1892 la création d´un bureau de tabac à la gare de Lafat. Des hôtels-restaurants, disposant d´une bascule de pesée, se sont construits aux abords de la gare. SAINT-SEBASTIEN (FIG 14 à 19) Plusieurs ponts de chemin de fer existent sur la commune : - le pont de chemin de fer de Marainan : sous ce dernier une arche cintrée très étroite forme un tunnel qu'empruntaient les hommes et les vaches pour aller d'un côté à l'autre du village. - au nord-ouest du lieu-dit Le Fronton, à Vaussujean, se trouve également un ancien pont de chemin de fer, bâti peu avant 1886 lors de l'ouverture de la ligne vers Guéret. - au sud du village de Vaussujean, un troisième pont de chemin de fer se distingue par sa rambarde métallique cloutée, à croisillons, qui porte les inscriptions : GRIVETO 07. 1989. La commune compte également une maison de chef de gare à Vaussujean (qui a été rehaussée) et une maison de garde-barrière à Marainan. SAINT-SULPICE-LE-DUNOIS (FIG 20 à 22) Une gare, aujourd´hui disparue, existait à Saint-Sulpice-le-Dunois au village de La Gare. La commune possède encore trois anciennes maisons de garde barrière (Seigue, La Gare, Champéron) ainsi que plusieurs ponts de chemin de fer le long du tracé de l´ancienne voie dont cinq ont pu être repérés à Chabannes, à Gest, à Montchaudrier, au Grand Montpion et aux Villards. La commune compte également une cabane de cantonnier, qui est l´une des trois conservées sur le département.

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