Ferme, actuellement maison
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Arces
Historique
Parmi les bâtiments de cette propriété, celui en rez-de-chaussée situé au nord, en fond de cour, semble le plus ancien. Sa partie centrale, un ancien logement, remonte probablement au 18e siècle, comme le laisse penser la forme de ses ouvertures. Les anciens chais qui l'encadrent ont sans doute été reconstruits dans la seconde moitié du 19e siècle. Ce corps de bâtiment ainsi qu'un autre situé à l'emplacement du logis actuel, au sud, figurent sur le plan cadastral de 1833. Ils étaient liés à un moulin à vent qui se trouvait juste à côté, vers le nord. Ce moulin et le corps de bâtiment nord appartenaient à cette date à Pierre Lavergne ; l'autre bâtiment au sud était détenu par François Seguinaud, demeurant au Fâ, à Barzan.
Selon le cadastre, le moulin a été démoli en 1871 pour le compte de Prosper Seguret. A cette époque, ce dernier, après avoir unifié les deux anciennes propriétés, a dû en réorienter l'activité vers la viticulture, plus lucrative que la meunerie, d'où la présence des chais de part et d'autre de l'ancien logement. En 1875, Prosper Seguret a fait démolir le corps de bâtiment au sud pour le remplacer, deux ans plus tard, par le logis actuel, agrandi en 1887. Par ses dimensions, son architecture et son décor, ce logis, véritable maison de maître, inscrit dans la pierre la réussite de son commanditaire.
Détail de l'historique
| Périodes |
Principale : 18e siècle Principale : 4e quart 19e siècle |
|---|---|
| Dates |
1877, daté par source 1887, daté par source |
Description
Cette ancienne ferme comprend un logis, une cour à sa gauche, délimitée par un muret et une grille, un corps de bâtiment au fond de cette cour, une autre dépendance en appentis à l'arrière du logis, et un jardin clos de murs. Un petit pavillon couvert d'ardoise occupe l'angle est de ce jardin.
Le corps de bâtiment en fond de cour à gauche du logis, est constitué d'un ancien logement central, encadré par deux chais (peut-être même une distillerie), le tout réuni sous un même toit à croupes. Le logement présente des baies avec un linteau en arc segmentaire et un appui mouluré. Un soupirail trahit la présence d'un sous-sol. A gauche de ce logement, le chai (ou distillerie) est reconnaissable à sa porte en arc surbaissé et à sa fenêtre de décharge, également en arc surbaissé. On observe aussi une paire de boulins ou trous à pigeons.
Le logis, placé en retrait par rapport à la voie, est entièrement construit en pierre de taille. Il comprend un étage, sous un toit à croupes orné d'épis de faîtage en terre cuite. La façade, orientée au sud-ouest, se démarque par la répartition symétrique des cinq travées, autour de la porte centrale, et par l'abondance du décor : solin, claveaux aux linteaux des baies du rez-de-chaussée, porte à emmarchement et à imposte, bandeau d'appui mouluré, garde-corps en ferronnerie et encadrements saillants et moulurés aux baies de l'étage, bandeau au-dessus, et enfin une corniche à modillons entre lesquels prennent place des motifs sculptés.
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Arces , 12 les Coutures
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: les Coutures
Cadastre: 1833 C 265 à 267, 2009 C 961