Présentation du mobilier de l'église Saint-Gervais et Saint-Protais de Persac

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Persac

Le mobilier de l'église paroissiale reflète en partie la richesse de certains habitants au travers de donations d'objets qui ont été faites, avant la Révolution et au cours des 19e et 20e siècles. De l'Ancien Régime datent un Christ en croix et une statue de la Vierge dite du "Bon Lait" réalisés au 15e ou 16e siècle, une statue de saint Jean-Baptiste exécutée au 16e siècle, une autre statue de la  Vierge à l'Enfant sculptée au 17e ou 18e siècle, un tableau figurant saint Jean-Baptiste peint en 1765 par François Pacour, ou encore une statue de saint Roch réalisée au 18e, œuvres toutes protégées au titre des Monuments Historiques. Une cloche, dite Anne, a été bénite le 27 juillet 1751 par le curé Joseph Peignelin, offerte par René de Mauvise de Villars et Marie-Catherine de Brillac, mais brisée en 1793.

Dans la seconde moitié du 19e siècle ont été principalement acquis le chemin de croix, œuvre du peintre Diogène Maillard, et les vitraux, production des peintres verriers Lobin, de Tours, Guérithault, de Poitiers, Lorin, de Chartres, Gesta, de Toulouse et Bessac, de Grenoble. Les trois autels qui ont été consacrés le 26 septembre 1896 ont disparu dans les années 1960. Aujourd'hui démembrés et partiellement déposés dans le bras nord du transept, ils étaient taillés dans le marbre blanc et ornés d'éléments en porphyre rouge, de peintures, d'émaux et de bronzes dorés ; ils étaient probablement une production des ateliers Saint-Savin de Poitiers.

Enfin, un tabernacle et un pupitre de chœur ont été achetés dans les années 1950-1960 auprès de la maison Chevillard à Angers, et une statue en bois figurant la sainte Famille a été acquise auprès du sculpteur de Lourdes André Lacôme en 1967.

Parmi les quatre cloches en place, trois ont été fondues en 1877 par le manceau Bollée, et une petite cloche, plus ancienne, est une œuvre de François Peigney en 1827.

Auteurs Auteur : Rouillard Pierre

Pierre Rouillard, né le 18 octobre 1853 à Faye-d'Anjou et mort le 7 décembre 1919 à Angers (40, rue de Bel-Air) ; fils de François Rouillard (1818-1886), domestique et fermier, et de Françoise Huneau (1827-1884). Marié à Angers, le 27 août 1889, avec Augustine Lefèvre (Angers, 30 juillet 1862 - Angers,17 juillet 1923), dont il eut dix enfants : Marthe Augustine (1890-1983) ; Hélène (1891-1978) ; Jeanne (1892-1968) ; Marguerite (1893-1955) ; Geneviève (1895-1973) ; Pierre (1896-1990) ; Louis (1898-1957) ; Marie-Louise (1899-1899) ; Paul ; Yvonne (épouse de Maurice Pasquier, 1903-1969). Source : Geneanet.

Pierre Rouillard fut sculpteur et fabricant de statues à Angers, assistant puis successeur à partir de 1890 du sculpteur angevin Henri Bouriché (1826-1906). Son fils Pierre (II) lui succéda à la tête de la fabrique en 1919, jusqu'à sa fermeture en 1962 (comm. de Christian Rouillard, 8/2/2021).

, fabricant de statues (signature)
Auteur : Raffl et Compagnie

Fabrique fondée par Ignaz Raffl (1828-1883) au 6, rue Bonaparte à Paris. Successeur : Peaucelle-Coquet (La Statue religieuse).

, fabricant de statues (signature)
Auteur : Delin frères

Fabricants de statues de série, successeurs d'Ignaz Raffl (1828-1883), le fondateur de la maison La Statue religieuse (64, rue Bonaprte à Paris). Ils eurent eux-mêmes pour successeurs à la même adresse Peaucelle-Coquet, puis Pacheu, Lecaron et Peaucelle.

, fabricant de statues (signature)
Auteur : Puccini

La "fabrique de statues religieuses à Notre-Dame de Lourdes" ("statues religieuses, chemins de croix artistiques, autels, chaires en marbre, pierre, bois, terre cuite") fut fondée à Toulouse en 1864 par Étienne Puccini (Casoli, Val di Lima, Italie, 1845 - Toulouse, 12 septembre 1900), statuaire d'origine italienne. Fils de Pellegrino Domenico Puccini et de Maria Anna Finucci, il épousa à Toulouse, le 1er septembre 1873, Raymonde Victoire Emilie Fauré (Toulouse, 6 avril 1849 - Toulouse, 12 février 1919), fille de Jean-Marie Fauré et de Marie-Anne Suiffet, qui lui succéda à la tête de la fabrique ("Veuve E. Puccini"). Ils eurent deux enfants : Jean Louis Annibal Puccini (Toulouse, 22 octobre 1879 - ?), successeur de sa mère en 1919, et Victoire Joséphine Assomption Puccini (Toulouse, 30 juin 1882 - Toulouse, 8 décembre 1958), Mme Georges Carrié en 1901, puis Mme Raymond Bernard Moulis en 1920 (source : geneanet). En 1913, la fabrique Puccini était sise "Pont-des-Demoiselles, route de Lespinet", avec succursale à Lourdes (115, rue de la Grotte).

, fabricant de statues (signature)
Auteur : Demarquet Louis et Arthur

Orfèvres à Paris (44, rue des Gravilliers), successeurs de leur mère la veuve Demarquet ; poinçon insculpé en 1868, biffé en 1890. Louis et Arthur Demarquet étaient les deux fils aînés de Louis-Marie Demarquet (Paris, 1811 - Amérique du Sud, après août 1851) et de Joséphine Louise Thérèse Bouvinet (Paris 11e, 1812-1886), la "veuve Demarquet". Victor Louis Demarquet (Paris 12e, 16 janvier 1836 - Paris, 31 octobre 1905) épousa à Paris, le 27 octobre 1860, Eliza Émilie Cliche (1841-ap. 1905), dont il eut un fils, Émile Emmanuel (1861-1929), d'abord orfèvre, puis professeur et éditeur de musique. Arthur Auguste Emmanuel Demarquet, né à Paris le 3 janvier 1841 et mort à Maurecourt (Yvelines) le 15 avril 1920, épousa à Maurecourt, le 10 août 1867, Marie Brigitte Fouque (1848-1924), dont il eut trois fils, parmi lesquels Félix Louis (1868-1939 ca) et Paul Hippolyte Demarquet (1871-1957), orfèvres à leur tour ("Demarquet frères"). Source : Geneanet.

, orfèvre (signature)
Auteur : L'Art catholique lyonnais

Fabrique fondée à Lyon en 1898 par Claudius Bouvard, fusionnée vers 1935 avec la maison Duviard-Dime et Compagnie (créée vers 1860), devenant alors la maison "J. Bouvard et Duviard-Dime et Cie Réunis, S.A." Elle était située à Lyon, 20 rue Lafont, puis 12 quai Saint-Clair de 1919 à 1937. Elle collabora notamment avec les bronziers et orfèvres Henry Nesme, Florand, Hebrard, Désir et Jacquet. Le catalogue de la maison daté de 1900 porte la mention : "L'Art catholique lyonnais, Manufacture de chasublerie, bronzes et orfèvrerie d'église".

, fabricant d'ornements religieux, fabricant de mobilier religieux (attribution par analyse stylistique, attribution par travaux historiques)
Auteur : Ateliers de sculpture Saint-Savin

Ateliers fondés à Poitiers en 1872 par Alfred Bordas (1848-1923), sculpteur issu de l'atelier Saint-Hilaire de Poitiers. Entre 1878 et 1881 Bordas s'associe à Maurice Parinaud, puis l'entreprise est vendue en 1887 à Georges Rouzeau, puis de nouveau en 1900 à Joseph Désoulières et enfin en 1907 à Albert Désoulières. L'atelier ferme définitivement ses portes vers 1920.

, sculpteur

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