Château Cantenac-Brown

France > Nouvelle-Aquitaine > Margaux-Cantenac

Le domaine est né au milieu du 18e siècle avec M. Boyd, écuyer du roi qui achète quelques parcelles de terres sur la paroisse de Cantenac et crée un premier vignoble ; la demeure semble être un simple corps de logis.

M. Brown, négociant britannique, achète le domaine et l´agrandit : le cadastre de 1826 montre un ensemble de plusieurs bâtiments, dont un avec une cour fermée. Après sa mort, en 1852, la propriété est divisée et c´est un banquier de Beauvais, M. Gromard, qui achète le château et conserve le nom de Brown. Le vignoble est classé depuis 1855 comme troisième grand cru.

En 1860, Armand Lalande fait l´acquisition du domaine et l´augmente considérablement en étendant le vignoble sur les communes voisines, à savoir Margaux et Arsac (soit sur plus de 150 ha). Puis il fait bâtir une demeure, dès 1862 d´après les matrices cadastrales. Les travaux débutent dès 1865-1867 (une augmentation de construction est mentionnée pour le château et le niveau de soubassement de l´aile sud porte la date du 12 mai 1866). Le premier maître d´œuvre n´est pas connu avec certitude, mais il s´agit vraisemblablement du bordelais Ernest Minvielle, architecte qui a signé les réalisations suivantes. Celui-ci va concevoir dès 1874 un projet dans le style « élisabéthain » ou « Tudor » pour l´agrandissement du château, la reconstruction des communs (dont une sellerie en 1878) et l´ensemble des dépendances viticoles. Il dessine le parc ainsi que des éléments de décor, telles la cheminée du salon ou la grille d´entrée. Des dessins sont encore donnés en 1897 pour des supports de presses.

Au tournant du siècle, Laure Lalande par son mariage apporte le domaine à une famille de courtiers irlandais, les Lawton. En 1941, le château accueille l´hospice de vieillards de Nancy. Le domaine, resté en propriété familiale jusqu´en février 1987, est acheté par la Compagnie du Midi ; revendu en 2006 à la famille Halabi, des travaux de restaurations, d´extension des dépendances dans un pastiche du bâti existant et de modernisation des installations vini-viticoles sont effectués alors.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1866, porte la date

Auteurs Auteur : Minvielle Ernest, architecte (attribution par source)

Le château se compose d´un corps de logis flanqué de deux ailes peu saillantes en retour d´équerre. Il comprend un niveau de soubassement, un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble. Les élévations principales sont ordonnancées selon une alternance de travées et demi-travées. Le rythme est renforcé par la bichromie brique et pierre des chaînages et des tables décoratives.

La façade comporte un léger avant-corps précédé d´un porche en pierre de taille, dont les arcades en arc segmentaire reposent sur des colonnettes corinthiennes engagées. Voûté d´arêtes, il soutient une terrasse à l´étage, dotée d´un garde-corps en pierre de taille et ferronnerie. Une large croisée en arc segmentaire à double meneau et traverse est encadrée par deux demi-croisées étroites et rectangulaires. L´avant-corps terminé par un pignon chantourné est percé d´une baie à meneau et double traverse, encadrée de tables décoratives en brique. Il est couronné d´un amortissement sphérique. De part et d´autre, les baies sont à double meneau et les lucarnes sont coiffées d´acrotères.

Les ailes en retour d´équerre conservent également le rythme et le vocabulaire du corps de logis, avec un bandeau en pierre. L´aile nord est prolongée par une terrasse. Les façades latérales sont rythmées par trois travées. Le rez-de-chaussée s´ouvre par trois baies ; l´étage marqué par un bandeau en pierre est percé d´une baie centrale ; l´étage de comble est ouvert par une lucarne géminée ornée de besants.

La façade postérieure a le même vocabulaire, rythme et décor que la façade principale. Le changement réside dans le portique portant une terrasse. Elle est soutenue par des poteaux en fonte reposant sur un dé surmonté d´un morceau d´entablement orné de colonnettes engagées aux angles, reliés par des réseaux de fer forgé formant arcade. Le balcon est doté d´un garde-corps en pierre et ferronnerie. Le rez-de-chaussée des ailes présente un bow-window, en pierre de taille surmonté d´une terrasse à balustrade, abritée par une marquise.

Le traitement des souches de cheminée, sur logettes, en pierre de taille et jumelées participent au pittoresque néo-élisabéthain de l´ensemble. Le château est pensé avec le parc.

Minvielle a dessiné un parc d´agréments avec des allées pour la promenade, des pièces d´eau et un potager. Le parc est agrémenté d´une fabrique en pierre de taille et brique. Elle est conçue comme une tour crénelée, on y accède par un escalier en pierre sous lequel est aménagé ce qui serait une réserve d´eau.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

Toits
  1. ardoise
Étages

rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : pignon découvert

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

Couverts et découverts de jardin
  1. groupe d'arbres
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : feuillage

  2. Representations : écu


Précision sur la représentation :

Rinceaux sculptés sur l'arc du porche de la façade principale. Les lucarnes sont ornées de motifs de bésants. Le fronton est décoré d'un écu surmonté d'un plylactère et d'une pointe de diamant.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Margaux-Cantenac

Cadastre: 1826 E 1085 à 1088, 2009 AH 465à 467, 482 à 486

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