Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion

Cette parcelle était dépourvue de construction sur le plan cadastral de 1810 ; l'immeuble qui l'occupe actuellement a été édifié entre cette date et 1845, puisqu'il figure sur ce dernier plan. Les vestiges de l'époque médiévale sont concentrés sur le mur ouest, constitué de l'enceinte, très remaniée sur son emprise. La partie médiane est ainsi constituée d'une reprise, peut-être percée en son centre d'une grande baie actuellement bouchée, qu'aucune caractéristique ne permet de dater précisément, mais dont les nombreux éléments de calage en terre cuite visible dans les joints du parement de moyen appareil suggèrent l'époque moderne. Cette reconstruction a supprimé un pilastre médiéval, qu'un élément de son couvrement en bâtière permet de restituer. La trace d'un jour en archère au nord atteste en outre l'existence d'une habitation établie de concert avec le mur d'enceinte, édifice qui pouvait être commun avec celui dont témoignent les vestiges conservés sur la parcelle voisine cad. 452, et dont la limite sud est difficile à situer en l'état.

Périodes

Principale : limite 12e siècle 13e siècle

Principale : 2e quart 19e siècle

Secondaire : Temps modernes

Le mur d'enceinte médiéval, coupé sur la médiane de l'emprise de la parcelle par une reprise importante, conserve néanmoins quelques éléments d'origine qu'il convient de mettre en relation avec ceux conservés au nord, sur la parcelle voisine cad. 452, et au sud, sur la parcelle cad. 476. Le pan de mur en moyen appareil à sa limite nord, en cohésion avec un pilastre établi sur la parcelle voisine cad. 452 comporte, en bordure d'une zone de reprise, un linteau échancré et la pierre du sommet du montant de gauche d'un jour en archère. Ce vestige de baie atteste l'existence d'une maison médiévale édifiée en même temps que la muraille de ville, construction qui pouvait être commune avec celle dont la parcelle voisine cad. 452 conserve des traces, parmi lesquelles celle d'une petite baie étroite de même type percée à même hauteur, un pilastre la jouxtant à gauche et une tour plus au nord.

Sur la limite sud de l'emprise de la parcelle cad. 474, subsiste également un pan de mur en moyen appareil établi dans le prolongement d'un pilastre conservé plus au sud, sur la parcelle cad. 476 ; il est presque certain que ces deux pans de murs appartenaient à la même campagne de construction, et que leurs litages respectifs coïncident à même hauteur.

Entre ces deux vestiges, à peu près à mi-distance des pilastres nord et sud, une pierre en saillie taillée en glacis, exactement à même hauteur que les éléments de couronnement des autres pilastres de cette portion, garde la mémoire d'un pilastre intermédiaire entièrement démonté en-dessous, où le mur d'origine a été remonté en moyen appareil d'aspect assez similaire à celui de la maçonnerie médiévale ; les nombreux éléments de calage en terre cuite qui affleurent dans les joints et des hauteurs d'assise très légèrement inférieures constituent les caractères discriminants principaux entre ces deux phases de construction, la datation précise de la phase de reprise restant impossible à défaut de critère valide. Le soubassement taluté à la base de cette reprise, de facture identique à cette dernière, semble donc appartenir à cette même campagne. Toutefois, il est possible, voire vraisemblable que ce soubassement ait existé dès l'origine, comme semble en témoigner la portion en contact avec le pilastre sud, où les pierres taillée en glacis sont posées directement sur l'assise du rocher : il semble que la maçonnerie située sous le niveau de cette assise en glacis ait été montée après exploitation du banc rocheux, conservé du reste de manières ponctuelles de part et d'autre de la base maçonnée.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moyen appareil

Toits
État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , rue des Anciennes-Ecoles

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Ville haute

Cadastre: 1845 C 767, 2010 AP 474

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