Mairie, école primaire
France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Arçais
Historique
La mairie et les écoles avant la mairie-école
Dès le début du 19e siècle, Arçais bénéficie des services d'un instituteur public. En 1817, il s'agit de Jacques Baudry, époux de Catherine Chevillon, demeurant 22 rue des Bateliers. Mais il est âgé de 65 ans et surtout, il se plaint de ce que le maire, Jean Chaigneau encourage depuis huit ans la venue d'instituteurs privés. Le 6 janvier 1838, l'instituteur d'alors, Alexis François Hardy loue sa maison à la commune pour y abriter l'école communale, encore réservée aux garçons. Deux ans plus tard, le 9 janvier 1840, c'est auprès de l'instituteur Jean Moreau (petit-fils de Jacques Baudry) que la commune loue un nouveau local pour l'école, soit la maison dudit Moreau, 20 rue des Bateliers. Le bail est sans cesse renouvelé, la dernière fois le 24 décembre 1867, pour deux ans.
A la même époque, la commune entreprend de créer une école pour les filles et de trouver un local. En 1866, une école libre de filles est ouverte au nom de Mme Métayer (sans doute Françoise Lucas, mariée en 1823 avec Philippe Métayer). En attendant de construire le bâtiment nécessaire, le 19 décembre 1868, la commune prend en location une maison située à l'entrée du quartier de la Garenne (2 rue du Grand port) et appartenant à Philippe Métayer, voiturier à Arçais, mari de l'institutrice.
Pendant ce temps, la mairie est elle aussi logée dans des maisons de particuliers prises en location. En 1822, il semble que la mairie tient ses séances et son secrétariat dans la maison Baudry-Moreau (22 rue des Bateliers), mais un des conseillers municipaux étant boiteux, il ne peut accéder à la salle de réunions à l'étage, et l'on décide alors de déplacer la mairie dans un autre local. Bien souvent, le conseil municipal tient ses séances chez le maire. Dès le 1er janvier 1839, un tel bail est passé par la commune avec Charles Ferdinand Chaigneau, médecin et maire d'Arçais, pour abriter les archives communales dans une chambre basse dépendant de sa maison (56 rue de la Garenne). Le bail est renouvelé le 1er janvier 1841 puis, le 12 janvier 1845, un nouveau bail est passé avec le nouveau maire, Louis Jacques Migaud (dont le tombeau se trouve encore au cimetière). Boulanger, il habite alors à l'actuel 37 bis rue du Marais, dont il met ainsi une partie à la disposition de la commune pendant plus de vingt ans. Dès avant 1870 toutefois, il semble que la mairie quitte la maison Migaud. Un plan de l'ancienne église et de son réaménagement (au nord de l'actuelle place de l'église), le 6 mai 1871, montre que la mairie occupe alors l'ancien choeur et que les archives sont conservées dans l'ancienne sacristie.
La nouvelle mairie-école (1870)
En 1867, la situation des deux écoles étant précaire en raison des baux que les propriétaires ne souhaitent pas renouveler, la municipalité entreprend de faire construire une mairie-école digne de ce nom. Le terrain visé se situe au lieu-dit Chopinette, au nord du chemin qui conduit de la Garenne à la route du Vanneau. Mais les propriétaires du lieu, MM. Ravard, Rousseau, Jamain et Texier, qui viennent de l'acquérir pour en faire une aire et un dépôt de paille, refusent de s'en défaire. Un contentieux s'ensuit, avec menace d'expropriation. Le 15 mars 1868, tout en décidant d'acheter encore plus de terrain, le conseil municipal renonce à construire l'école des filles. Le projet de mairie-école est confié à Désiré Bontemps, architecte à Niort, et est approuvé en conseil municipal le 16 mars 1869. Il est toutefois revu et mis entre les mains, dans les mois qui suivent, de l'architecte François-Victor Vallet, de Niort qui en remet les plans le 20 novembre 1869. Reprenant l'essentiel du projet de Bontemps, il prévoit un agencement symétrique des lieux, soit : corps de bâtiment central encadré de deux ailes puis de deux autres en rez-de-chaussée ; deux salles de classes adossées l'une à l'autre, perpendiculaires à l'arrière du corps principal, puis deux préaux, deux celliers, le tout entouré d'un mur de clôture. Vallet décède peu après et le dossier échoit à Edouard Gresset, architecte à Niort, le 8 octobre 1870 (il réalisera deux ans plus tard un projet d'école de filles à Damvix).
Gresset prévoit bel et bien un ensemble regroupant la mairie et les deux écoles de part et d'autre. La mairie ne comprendra qu'une seule pièce au rez-de-chaussée. Chaque école (filles à l'est, garçons à l'ouest) sera composée d'un logement avec, au rez-de-chaussée, une cuisine, un salon, un bûcher, un cellier, deux chambres à l'étage et un grenier ; d'une salle d'étude, d'un lieu de dépôt des paniers des enfants, d'un préau couvert, de fosses d'aisance, d'une vaste cour et d'un jardin. Les terrains ayant finalement été achetés le 29 mai 1870, les travaux sont adjugés le 7 juillet à Auguste Soulisse dit la Joie, entrepreneur à Benet. Ils se déroulent au cours des mois suivants, mais un contentieux s'élèvera avec Soulisse au sujet de malfaçons et durera jusqu'en 1873.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 3e quart 19e siècle |
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Dates |
1870, daté par source |
Auteurs |
Auteur :
Bontemps Désiré, Auteur : Gresset Edouard, architecte (attribution par source) Auteur : Vallet François-Victor, architecte (attribution par source) |
Description
La mairie-école est située à l'entrée est du bourg. Son périmètre est délimité par un mur de clôture. L'essentiel des bâtiments est disposé de manière symétrique, formant un plan en H. Au sud, parallèle à la rue dont il est séparé par un jardin, un premier ensemble comprend un corps central encadré par deux ailes en retour d'équerre qui forment une légère avancée. Celles-ci sont elles-mêmes prolongées chacune par un dernier corps de bâtiment en simple rez-de-chaussée. L'ensemble présente en élévation une structure symétrique et un décor sobre. La façade du corps central, en pignon découvert, est traitée en fronton. Elle présente cinq travées d'ouvertures, réparties symétriquement autour de la porte principale. La travée centrale inclut un cartouche dans lequel est inscrit "MAIRIE", et se termine par un oculus aveugle, sous le fronton que somme une girouette en zinc. Les encadrements des baies et les appuis sont saillants, et leurs linteaux sont en arc segmentaire. La porte centrale est surmontée par ailleurs d'une corniche. Un bandeau d'appui relie les baies du rez-de-chaussée, au-dessus d'un solin. De part et d'autre, les deux ailes en retour d'équerre affichent elles-aussi leurs façades sur le mur pignon, couvert cette fois, avec débordement de toit. On y compte qu'une travée d'ouvertures, avec bandeaux d'appuis et oculus.
A l'arrière de ce premier ensemble, un bâtiment de classes perpendiculaire à celui-ci sépare deux cours de superficie égale, chacune fermée au nord par un autre bâtiment : un préau pour la cour ouest, avec piliers en pierre ; un bâtiment de classe, relié au précédent par un préau, pour la cour est. Au-delà s'étend un jardin dans lequel a été construite une extension. Le tout est majoritairement couvert en tuiles mécaniques.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
1 étage carré, étage de comble |
Élévations extérieures |
élévation ordonnancée |
Couvertures |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA79004665 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2022 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Centre vendéen de recherches historiques |
Citer ce contenu |
Mairie, école primaire, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Centre vendéen de recherches historiques, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/a23fc1ff-ae07-46e0-82db-3c2ab9731cf5 |
Titre courant |
Mairie, école primaire |
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Dénomination |
mairie école primaire |
Parties constituantes non étudiées |
cour mur de clôture préau logement |
Statut |
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Protection |
Site, secteur ou zone de protection : Aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine |
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Arçais , 29 rue de la Mairie
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: Bourg
Cadastre: 1829 C 260, 261, 262, 2022 AL 237