Bourg d'Arçais

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Arçais

Alors que l'église primitive d'Arçais se trouvait à l'extérieur du bourg, route de Saint-Hilaire (lieu-dit "la Vieille église"), le bourg actuel a dû prendre naissance, ou du moins se développer, à partir du 14e siècle, à l'ombre du château dont la fortification a été autorisée par le duc de Berry en 1389. Première mention d'une habitation à Arçais, un acte du 20 janvier 1408 porte acquisition par Huguet de Charay (membre de la famille seigneuriale d'Arçais) auprès de Pierre Martinet, demeurant à La Jarne en Aunis, d'un "hébergement" situé à Arçais, tenant d'un côté à la maison de Jehan Chevreau, d'autre côté aux maisons de Jehan Lucas et Jehan Audouin, d'un bout au chemin par où l'on va au port, et d'autre bout à la maison des enfants de feu André Piget.

Vers 1600, un état des revenus de la seigneurie d'Arçais fait état de l'existence du bourg "contenant trente maisons habitées et un four à ban" (ou four banal). En 1628 et 1653, le rôle du bourg se renforce avec le transfert de l'église depuis le site abandonné de la Vieille Eglise vers l'actuelle place de l'église, où est aussi installé le cimetière. Celui-ci sera transféré à l'est, route du Vanneau, dans les années 1860.

Dans les années 1850-1870, la vente aux enchères de l'ancien château d'Arçais (18 et 37 rue de l'Ouche) et de son ancienne métairie (13, 15, 17 et 19 rue du Grand port) s'accompagne de la création d'une nouvelle rue pour desservir les différents lots. Prolongée jusqu'à l'église en 1897-1898, cette rue (partie nord de la rue de l'Ouche) permet désormais de relier la partie haute du bourg et le grand port, en évitant la rue du Grand port.

A la même époque, d'autres aménagements concernent la rue de la Garenne. En 1873 et 1879, on démolit d'anciennes bâtisses qui encombraient la partie sud de la rue et l'empêchait de rejoindre facilement et directement la rue du Marais. Quant à la rue du Logis, qui constituait à l'origine l'extrémité sud-ouest de la rue de la Garenne, elle est modifiée en 1890 dans sa partie nord pour obliquer vers le nord-est. La municipalité entreprend par ailleurs d'assainir le bas du bourg, traversé par le ruisseau du Coursault, en faisant couvrir peu à peu celui-ci, par exemple en 1875, 1900 et 1908.

Périodes

Principale : Moyen Age, Temps modernes, 19e siècle

Le bourg d'Arçais est groupé en bordure du promontoire calcaire qui surplombe les marais alentour. L'essentiel des bâtiments est positionné sur cette hauteur. Une partie du bourg, à l'ouest, se prolonge sur le versant du coteau et en contrebas, à proximité immédiate de la route d'eau ou broue d'Arçais à Saint-Hilaire et des petits ports qui la desservent. La partie la plus élevée du bourg est occupée par l'église et sa place. De là descend vers le sud la rue des Bateliers. Elle franchit le ruisseau du Coursault, désormais couvert et qui, au creux d'une petite dépression, partage le bourg en deux. Le terrain remonte ensuite vers le sud et se couvre à nouveau de bâtiments, jusqu'à la route de Saint-Hilaire. Au nord, la rue du Marais constitue l'axe principal, économique et commercial du bourg. La rue de la Mairie lui est parallèle et est reliée à elle par des ruelles ou venelles. A l'est, la rue du Marais fait sa jonction avec la rue du Coursault, axe nord-sud, avant de poursuivre vers la mairie-école, le cimetière et la route du Vanneau. A l'ouest, la rue du Marais se termine là où commencent la place de l'église, la rue du Grand port et la rue de la Garenne. La rue du Grand port descend en pente forte vers le port et assure ainsi le lien entre le haut du bourg, le port et les marais. Au nord, le quartier de la Garenne prolonge le bourg de part et d'autre de la rue du même nom, directement reliée au bief de la Garenne, à son chemin de halage et aux marais en contrebas par des ruelles.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Arçais

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 1812 C, D, 2022 AL, AM

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...