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Historique
Selon les historiens locaux (parmi lesquels les abbés Degert et Légé), l'actuelle église Saint-Martin était à l'origine la chapelle castrale des premiers seigneurs d'Urgons (futurs barons de Castelnau), avant de devenir au XVIe siècle le siège de l'archiprêtré de Tursan (titre confirmé en mai 1647 par l'évêque d'Aire Gilles Boutault). Si aucun document ne permet de situer l'époque de la fondation de l'édifice, ses élévations nord et est, construites dans un moyen appareil assez régulier et percées d'étroites baies en archère attestant une volonté de fortification, datent probablement du XIVe, voire du XVe siècle. Leurs pierres fortement rubéfiées témoignent de l'incendie que l'église subit en 1569 lors de son sac par les troupes protestantes du capitaine Lucbardès, rapporté dans le procès-verbal "de Charles IX" (1571).
Quelques décennies avant cet événement, une chapelle avait été bâtie contre le flanc sud de la nef, sans doute au tournant des XVe et XVIe siècle comme le suggèrent le profil de sa croisée d'ogives et le style de ses culots figurés et clef de voûte. Il s'agit probablement d'une fondation seigneuriale à destination funéraire, attribuable à l'une ou l'autre des familles qui se partageaient alors la seigneurie d'Urgons, les Castelnau ou les Miossens (Mieussenx). Enserrée par les maisons avoisinantes, elle ne paraît pas avoir souffert de l'incendie de 1569.
Aucune modification notable n'est documentée jusqu'au XIXe siècle, époque où l'intérieur de l'église, simplement lambrissé à l'origine, reçoit son aspect actuel. La seule intervention majeure est la construction du massif occidental (vestibule et clocher-tour) en 1877-1880 par l'entrepreneur local Malet sur des plans de l'architecte départemental Alexandre Ozanne.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 14e siècle (incertitude) Secondaire : limite 15e siècle 16e siècle Principale : 4e quart 19e siècle |
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Dates |
1877, daté par source |
Auteurs |
Auteur :
Ozanne Alexandre Né à Bonneboscq (Calvados) le 21 novembre 1828, mort à Dax le 18 novembre 1888 et inhumé au cimetière Saint-Pierre de cette ville. Ingénieur civil, architecte départemental des Landes de 1859 à 1879. Fils de Célestin Ozanne (1797-1870) et de Florentine Prévost (1805-1881) ; marié en premières noces, le 28 avril 1857 à Bordeaux, avec Jeanne Mathilde Brousse († Bordeaux, 17 juillet 1858) ; marié en secondes noces, le 25 février 1862 à Dax, avec Anne Clary Mène (Dax, 12 avril 1831 - Dax, 11 mars 1924), fille de Pierre Paul Mène (1792-1866), notaire, et de Marie Amélie Bonnecaze (1797-1877). Il eut du premier lit une fille, Mathilde Isabelle Jeanne (1858-1929), Mme Eugène Levassor, du second lit deux autres filles, Marie Amélie Célestine (1863-1942), épouse en 1890 d'Eugène Louis Joseph Deschamps, sous-commissaire de la Marine, et Joséphine Anne Marguerite (1864-1954). Auteur : Malet, entrepreneur de maçonnerie (attribution par source) |
Description
L'église se compose d'une unique nef rectangulaire ouvrant à l'est, par l'intermédiaire d'un arc-triomphal en tiers-point, sur une abside à trois pans plus étroite. Le vaisseau, bâti en moyen appareil assez régulier et étayé de contreforts talutés, est percé au nord (seul côté dégagé des maisons qui enserrent l'édifice) de trois étroites baies en archère, soulignant l'aspect fortifié de cette partie de l'édifice. Leur font pendant au sud deux grandes fenêtres modernes à deux lancettes. Dans la troisième travée du mur nord subsistent les vestiges d'une porte en plein cintre murée.
Sur le flanc sud de la nef se greffe une grande chapelle gothique de plan carré (sacristie actuelle), couverte d'une croisée d'ogives sur culots et ouvrant sur le vaisseau par une large baie surbaissée à voussure chanfreinée. Une étroite sacristie est adossée au sud du chœur.
Le massif occidental, moderne, construit en moellon irrégulier partiellement enduit, est constitué par un large vestibule régnant sur la largeur de la nef, percé de deux portes néoromanes en plein cintre (l'une au centre et l'autre au sud) et surmonté d'un clocher-tour carré à trois niveaux (le second percé d'une baie jumelée, le troisième, ou chambre des cloches, d'un triplet).
La nef et le chevet sont couverts d'un toit à deux versants et croupe polygonale en tuiles creuses mécaniques. Le clocher, couronné d'une génoise, est couvert d'un toit à quatre pans en tuiles plates, lui-même couronné d'une flèche octogonale en ardoises.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan allongé |
Étages |
1 vaisseau |
Couvrements |
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Couvertures |
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Escaliers |
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Décors/Technique |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA40001670 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Geaune |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2021 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Église paroissiale Saint-Martin, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/b7dba0d4-b693-430a-8882-14b1b77b3e4f |
Titre courant |
Église paroissiale Saint-Martin |
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Dénomination |
église paroissiale |
Vocable |
Saint-Martin |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Urgons
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2017 A 526