Lycée Cantau

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Anglet

Le lycée est implanté dans une ancienne propriété boisée, autour d'une maison de maître de la seconde moitié du 19e siècle qui abrite aujourd'hui les services administratifs.

La ferme de Cantaou figure sur le cadastre napoléonien de 1831 (commune d’Anglet, section F, 2ème feuille). Selon un historique réalisé par le lycée, la propriété est achetée en 1860 par Monsieur de Retortille, comte d'Almaraz. La première bâtisse est démolie en 1863, puis une maison de maître est édifiée entre 1865 et 1866, ainsi qu’une chapelle en 1868, des logements et des écuries en 1890. En 1911, la chapelle est démolie et sont adjoints à la maison en façade sud une extension en rez-de-chaussée à toit terrasse et une tourelle. La propriété devient alors la « villa Cantau ».

En 1945 sont transférés dans la villa les effectifs et le matériel de l’un des chantiers de jeunesse créés par le Gouvernement de Vichy à Mouguerre, commune à une quinzaine de kilomètres à l’est d’Anglet. Ce centre d’apprentissage forme alors des ajusteurs, des maçons, des menuisiers, des serruriers. Les locaux restent exigus pendant les années 1950, malgré la capacité des élèves à construire eux-mêmes leurs espaces, notamment un dortoir. L'ensemble reste cependant constitué de baraquements et de préfabriqués, autour de la villa jusqu'aux débuts des années 1960.

L'établissement devient un collège d'enseignement technique de garçons à partir de 1959 et à ce titre, bénéficie d'un projet de construction conçu en 1960-1961 par l'architecte parisien Didier Lefèvre et l'architecte bayonnais Adolphe Cazamayou. Un externat (A), des ateliers (C, D) et un internat (A) sont ainsi fonctionnels pour la rentrée scolaire de 1962 et définitivement réceptionnés en décembre 1963. En accord avec l'architecte d'opération, les élèves participent aux travaux, en particulier la reconstruction totale de la conciergerie. En 1964, la 3ème tranche de travaux du CET est achevée, avec l'aménagement de la villa Cantau en bureaux, chambres et foyer au sous-sol et avec la construction du gymnase et du plateau d'évolution.

En septembre 1963 est également créé le lycée technique d'Anglet, qui se retrouve jumelé au collège et hébergé provisoirement dans les locaux de l'ex-centre d'apprentissage. Le lycée est nationalisé en 1967 et par arrêté ministériel du 02/02/1968, le CET se trouve annexé par le lycée (perte d'autonomie financière et de personnalité civile).

En 1968 sont construits un laboratoire d'essais des matériaux et un nouvel atelier.

Le lycée reste démuni de toute installation propre jusqu'à ce que le recteur d'Académie valide la première tranche de construction du lycée en 1977 pour un montant de 10 000 000 F. En 1978, le projet conçu encore une fois par Didier Lefèvre, associé cette fois à l'architecte parisien Jacques Fougeroux, comprend un externat (F), des locaux socio-éducatifs avec CDI (B), un internat de 288 lits pour garçons et de 96 lits pour filles, tous répartis en chambres de 3 lits (bâtiments H1 à 3). En 1979, les bâtiments de l'établissement commencent à s'élever par préfabrication lourde grâce à une usine réalisant les éléments préfabriqués à Aiguillon.

Entre 1988 et 1995, le bâtiment "M" dédié aux BTS et BEP est conçu par un professeur du lycée, M. Berger.

Une campagne de rénovation de l'administration et des internats est livrée en 2004 par l'architecte Gilles Dubarbier. Les architectes Xavier Gauche et Jean-Claude Moulia interviennent ensuite en 2006-2007 pour une restructuration (bardage en bois sur les façades d'ateliers notamment) et une extension (création d'un nouvel internat H4). En 2011, l'architecte Jacques Leccia est mandaté pour la réfection du clos du bâtiment F comprenant des salles d'enseignement et des ateliers (rénovation des façades, création de baies et réalisation d'un bardage bois).

Le lycée est décoré dans le cadre du 1% artistique en 1965 par l'artiste François Clarens (commission du 11 juin 1965 AN 19880466/45) puis en 1983 par le sculpteur japonais Tetsuo Harada (Commission du 16 mars 1982 AN 19910237/16). Ce dernier réalise une sculpture intitulée Atlantique composée de sept blocs de granite implantée dans les espaces verts du lycée. Bien que non évoqué par la commission, Harada réalise un autre projet : un bas-relief pour le patio de la cantine dans le cadre d'un atelier sur le métal avec les lycéens. Les oeuvres de François Clarens ont disparu avec la galerie qui les abritait, ainsi que le bas-relief du patio de la cantine.

En ce qui concerne les effectifs, le site comprend le 01/11/1960 220 élèves dont 172 internes ; en 1976 : 482 élèves dont 384 internes.

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle

Principale : 3e quart 20e siècle

Principale : 4e quart 20e siècle

Dates

1961, daté par source

1977, daté par source

2004, daté par source

2006, daté par source

2011, daté par source

Auteurs Auteur : Dubarbier Gilles

Cabinet d'architecture à Ciboure.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Gauche Moulia

L'agence d'architecture Gauche Moulia implantée à Orthez (64). Agence associée avec Gérard Labadie pour le pôle forestier du lycée de Bazas.

, agence d'architecture (attribution par source)
Auteur : Harada Tetsuo

Né à Niigata au Japon en 1949, Tetsuo Harada est un sculpteur formé à l'Université des Breaux-Arts Tama à Tokyo. Il est installé en France depuis 1973.

, sculpteur (attribution par source)
Auteur : Leccia Jacques

Fondateur de l'agence Architecture et Urbanisme à Bayonne. Architecte Membre de la Commission Départementale des Sites des Pyrénées-Atlantiques de 1995 à 2007, Jacques Leccia a enseigné également pendant une vingtaine d’années à l’École d’Architecture de Bordeaux. En 2021, il est également Architecte Consultant Mission Interministérielle pour la Qualité des Constructions Publiques (MIQCP).

, architecte (attribution par source)
Auteur : Lefèvre Didier

Architecte dans les années 1970 au 3 bis rue Jean Ferrandi à Paris.

Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte : Matricule de l’Ecole des Beaux-Arts : 9443. Didier Louis Henri Lefèvre, né à Paris 9è le 5 mars 1912, fils de Léon René Lefèvre, et d'Anaïse Marguerite Henriette Goichot, élève de Roger Henri Expert, Eugène Beaudouin et Raymond Gravereaux, admis en 2è classe le 12 juillet 1932, 1è classe le 30 octobre 1935, diplômé le 12 novembre 1941 (179è promotion, Une résidence dans les Vosges, mention bien) (architecte à Paris 6è; associé à Jean Barthe et André Schmitz; architecte divisionnaire de la Préfecture de police; membre de la S.A.D.G. en 1942, figure encore dans l'annuaire 1973; Archives nationales de France, AJ/52/1296, dossier d’élève; Cité de l'architecture et du patrimoine, fonds dossiers d'œuvres de la direction de l'Architecture et de l'Urbanisme (DAU), 133 ifa, DAU-0-BARTJ)

, architecte (attribution par source)
Auteur : Cazamayou Adolphe, architecte (attribution par source)
Auteur : Fougeroux Jacques

Architecte à Paris des années 1970 à 1990, collaborateur de Didier Lefèvre.

, architecte (attribution par source)

Le lycée est situé au sud d'Anglet, et au nord-est de l'aéroport de Biarritz-Pays basque. Il est composé de multiples bâtiments, construits dans une propriété boisée au centre de laquelle se dresse une maison de maître du 19ème siècle abritant aujourd'hui les bureaux de l'administration. De plan rectangulaire, cette élévation en pierre arbore un enduit de couleur ocre, avec chaîne d'angle en pierre de taille calcaire. Elle compte un sous-sol, un étage et un étage de comble sous un toit à la Mansart en ardoise, souligné par une corniche à modillons. Cinq travées d'ouvertures éclairent les façades nord et sud, dont des lucarnes dans le brisis. La façade sud a été flanquée d'une tourelle à l'ouest et d'une extension au rez-de-chaussée à l'est, à toit terrasse avec balustrade. Au nord, un double escalier mène à un perron à balustrade. Les encadrements de fenêtres sont saillants, notamment la clé au dessus de l'arc segmentaire des baies du rez-de-chaussée et de l'étage. Les lucarnes sont, elles, en plein cintre.

Les autres bâtiments sont tous de plan rectangulaire, à toit à deux pans, à toit terrasse ou à lanterneau pour les ateliers. Les murs sont en parpaings de béton, ou béton banché ou béton armé. Le plus haut des bâtiments est le A, avec cinq étages. Il donne le sentiment d'un vaste mur rideau avec ses nombreuses baies, soulignées par des bandeaux et des menuiseries rouges, séparées par des allèges blanches en matière plastique (incertitude). Les bâtiments F et H arborent, eux, des revêtements en crépi granité. Certains bâtiments ont en outre été revêtus d'un bardage bois et égayés par des couleurs variés lors de restructurations récentes.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Anglet , 1 allée de Cantau

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2025 CX 434, 435

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